Tenter d’être les meilleurs, ou de nous montrer particulièrement supérieurs à la moyenne sur certains aspects est un signal sans équivoque d’insécurité. Bien que personne n’ait à prouver quoi que ce soit aux autres, certains continuent de penser le contraire et agissent en fonction de cela.

Ce qui nous mène à tenter de démontrer quelque chose et à nous justifier devant les autres est l’insécurité, surtout lorsqu’il existe un fossé immense entre la manière dont nous nous voyons et celle que nous souhaitons que les autres adoptent. Au fond, ce qui existe est un désir profond d’être accepté par les autres. Pour cela, au lieu de ressentir le fait que nous n’avons rien à prouver à personne, la sensation contraire nous envahit.
Lorsque c’est le cas, nous nous comparons constamment aux autres et nous avons également besoin de prouver que nous sommes meilleurs qu’eux sur certains points. Ce que nous obtenons au final est une satisfaction vide et fausse.
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« Les personnes ayant une auto-estime élevée ne se sentent pas supérieures aux autres, elles ne cherchent pas à prouver leur valeur en se comparant aux autres. Ces personnes profitent de qui elles sont, sans être meilleures que les autres. »
S’il y a de l’amour, vous n’avez rien besoin de prouver aux autres
La clé de tout cela se trouve dans l’amour propre. Nombreux sont ceux qui croient que l’amour propre est la même chose que l’arrogance, le narcissisme ou l’orgueil. En revanche, c’est en réalité tout le contraire. Plus l’amour propre existe, moins la nécessité de se vanter d’être les meilleurs et de dévaloriser les autres.
Mais qu’est-ce que c’est que ce besoin exacerbé de reconnaissance ! Qu’est-ce que c’est cette envie de faire les choses pour quelqu’un d’autre ?!
Qu’à ton a prouvé à nos proches et aux autres ? Qu’à ton à rendre ?
La réponse est simple : RIEN. Nous n’avons rien à rendre ou à prouver à personne.
Attachons-nous d’abord à ce besoin de rendre ce que l’on nous a donné. La plus part du temps on pense à ses parents, à sa famille ou à une personne en particulier qui nous a donné. Mais si ces personnes ont donné, ce n’était pas dans le but de recevoir en retour (ou sinon, c’était donné avec une mauvaise attention). L’altruisme et l’amour dont ont fait preuve ces personnes n’avaient pour unique objectif que de nous aider, de nous rendre heureux. Et non pas un retour quelconque.
Les choses se font très naturellement, il n’est pas nécessaire de se mettre cet objectif en tête, cette pression d’apporter un retour. Si vous avez cet objectif, c’est que vous n’êtes plus dans l’altruisme. Si vous vous obstinez à rendre ce que l’on vous a donné (alors qu’encore une fois, les échanges se font naturellement et inconsciemment), c’est que vous aussi vous estimez que lorsque vous donnez, vous devez aussi recevoir.
Acceptez ce que l’on vous donne, sans y associer un futur retour. Ne donnez pas uniquement à ceux qui vous donnent et n’attendez jamais de retour quand vous donnez.
Pour ce qui est de prouver quelque chose à quelqu’un. Cela provient souvent de frustrations.
On vous a rabâché étant plus jeune que vous ne serez jamais quelqu’un de musclé ou d’intelligent. Ces frustrations ont entrainé une irrépressible envie de prouver à tous ceux qui n’y croyaient pas que vous en êtes capable.
Ou un manque de confiance en soi (souvent issu d’un manque de reconnaissance étant enfant) , pousse des parents à tout faire pour prouver à leurs enfants qu’ils sont les meilleurs et vice versa. Des enfants veulent absolument prouver des choses à leurs parents. Sans parler des personnes qui cherchent de la reconnaissance auprès de leurs patrons…
Les psys vous diraient ça mieux que moi, mais en gros pour qu’une personne adulte ne soit pas dans la recherche sans fin de reconnaissances, il faut que l’égo de l’enfant ait été flatté (avec mesure bien sûr). Cela afin qu’il se reconnaisse en tant que personne à part entière et n’est plus besoin une fois adulte de chercher l’approbation, la reconnaissance auprès des autres.
L’équilibre étant dans le ressentie du sentiment de reconnaissance. Il doit être vécu comme un plaisir comme un autre et non pas comme un besoin qui détermine l’existence.
Vouloir toujours prouver quelque chose à quelqu’un, avoir ce besoin de reconnaissance pousse à faire des choses pour les mauvaises raisons. Cela pousse aussi parfois à faire des choses qu’on ne voulait pas vraiment faire, mais vers lesquels l’inconscient en mal de reconnaissance nous a poussés.
C’est une motivation malsaine qui ne vous apportera rien d’autre que de la frustration supplémentaire. Arriver à prouver quelque chose ne vous aidera pas, car quand on est dans cette optique, il y aura toujours quelque chose à prouver à quelqu’un. C’est sans fin.
VOUS N’AVEZ RIEN À PROUVER À PERSONNE ! La seule personne à qui vous pouvez prouver vos capacités, c’est à vous-même. Challengez-vous vous-même. Et soyez reconnaissant envers vous-même de ce que vous avez et de tout ce qui vous a permis de vous réaliser. Nourrissez en vous et exprimez cette reconnaissance.
Avoir de l’amour propre signifie se sentir méritant d’appréciation, de respect et de valorisation peu importe les circonstances. Cela signifie que le sentiment de courage ne dépend pas de quelque chose d’externe et pas non plus des réussites personnelles mais uniquement de nous-mêmes.
L’amour propre est essentiel et non conjoncturel. Lorsque quelqu’un ressent cette sensation de valorisation pour ce qu’il est, il ne ressentira jamais le besoin de faire ses preuves aux autres. Cette ambiance compétitive n’existe pas, et le besoin de réveiller les sentiments d’admiration ou de crainte chez les autres non plus. La personne se sent importante telle qu’elle est, uniquement par le fait d’être et d’exister.
Etre et démontrer être, deux réalités différentes
Démontrer quelque chose qui n’est pas ou qui n’est que partiellement implique une dépense très importante d’énergies émotionnelles. La constante dans ces cas est la tension interne : de là, le stress est à un pas. Il est très angoissant de devoir construire et porter une sorte de masque et de dépendre ensuite de l’impact qu’il cause chez les autres afin qu’ils nous acceptent.
Servez-vous-en comme d’une motivation saine avec vous-même. Mais ne soyez pas uniquement dans cet objectif. Car prouver revient à s’apporter des preuves que l’on est capable alors que si l’on a confiance en nous, il est inutile de rechercher des preuves.
Ce qui est recherché avec ce type de comportement est de prouver quelque chose. Ce quelque chose pourrait définir une classe déterminée de personnes (sociables, intelligentes, etc.). Il est également possible que nous tentions de démontrer qu’en réalité nous expérimentons des sentiments déterminés ou des pensées (compassion, patriotisme, amour, etc.).
Bien entendu, il existe également des cas dans lesquels on cherche à mettre en évidence le fait que l’on n’est pas quelque chose ou que l’on ne ressent pas quelque chose. Par exemple, lorsque nous souhaitons prouver que nous avoir peur pour réaliser des actions irresponsables. Ou lorsque nous souhaitons démontrer que nous sommes ignorants et que nous tentons de le faire pour être semblable aux autres.
Tout cela est la conséquence de la non acceptation de soi-même. On rejette dans ces cas là des aspects personnels déterminés pour des raisons névrosées. Cela signifie que les motifs qui occasionnent ce rejet n’ont pas à voir avec un raisonnement sain, mais avec un désir illusoire « d’être quelqu’un d’autre » pour satisfaire des mandats sociaux, familiaux, etc. Bien qu’une personne n’ait jamais rien à prouver à personne, dans certains cas la logique contraire s’applique.
Un sujet d’illusions
Ce qui se trouve au fond d’une personne qui est en train de démontrer qu’elle est quelque chose, qu’elle ressent quelque chose ou qu’elle peut quelque chose est une illusion. De manière inconsciente, elle soutient l’idée illusoire du fait qu’en le démontrant elle finira par obtenir l’approbation des autres. Et à la fois, elle suppose qu’une telle approbation l’aidera à obtenir le sentiment de valeur personnel qui lui manque tant.
Dans la pratique, ce qui a lieu est le contraire. Le manque d’authenticité se convertit en un obstacle aussi bien pour apprendre à s’accepter, que pour parvenir à être accepté. En fin de compte, les masques finissent toujours par être découverts ou par disparaître.
Pour conclure, personne n’a besoin de prouver quoique ce soit aux autres. Si ce désir existe, c’est parce-que quelque chose à l’intérieur est fissuré, cassé ou rompu. La meilleure preuve de confiance et de force personnelle est d’être soi-même. Le besoin démesuré d’approbation conduit uniquement à un cercle vicieux dans lequel nous nous sentons chaque fois moins libres et précieux.
La confiance est le meilleur des guides, ayez confiance en vous et vous n’aurez plus rien à prouver à personne même à vous.