En 2022 existe une grande différence entre se rendre et savoir quand il faut dire stop
En 2022 existe une grande différence entre se rendre et savoir quand il faut dire stop @GETTYIMAGES

Il y a des histoires, des relations et de liens qui n’ont plus rien à offrir. Ce sont comme des cordes qui se sont trop tendues, comme des cerfs-volants qui veulent s’échapper et que nous ne pouvons plus retenir, des trains qui doivent partir à l’heure et que nous ne pouvons pas arrêter. Les laisser partir n’est absolument pas à un acte de lâcheté ou d’abandon car reconnaître que l’heure est venue de l’accepter est au contraire un acte de bravoure.

S’il y a bien une chose à laquelle nous ne somme pas préparé-e-s, c’est de nous éloigner de personnes significatives ou de cesser d’investir du temps et des efforts dans un projet, dans une occupation ou dans une dynamique qui était jusqu’alors très importante pour nous. Nous disons que “nous ne sommes pas préparé-e-s” parce que notre cerveau est très résistant au changement, parce que pour cet organe merveilleux et sophistiqué toute rupture avec la routine ou les habitudes suppose un saut dans le vide qui engendre de nombreuses peurs.


“Ça suffit !”, cria le cœur. Et, pour une fois, lui et le cerveau se mirent d’accord sur quelque chose.


Ce penchant du cerveau à toujours nous maintenir dans les mêmes espaces, les mêmes occupations et avec les mêmes personnes rend difficile toute intention de franchir les limites de notre zone de confort. Cet attachement presque obsessif envers ce que l’on connaît nous fait dire des choses comme ” il vaut mieux que je le supporte encore un peu” ou “je vais attendre un peu plus, pour voir si les changent”.

Cependant, s’il y a bien une chose que nous avons fini par savoir, c’est qu’il y a des changements qui n’arrivent jamais et que, parfois, supporter un peu plus une situation revient à trop attendre. On nous a toujours répété l’idée classique et injustifiable que “ce que ne tue pas nous rend plus fort-e-s” et que celui/celle qui abandonne quelques choses ou quelqu’un le fait parce qu’il se rend et que sa force de volanté à été vaincue.

Bien, mais au-delà du problème”, on voit surtout une insatisfaction chronique et écrasante. Si physique qu’elle en vient à nous ôter l’air et la vie. Mettre de côté ces situations, au moins pour un temps, est sans aucun doute un acte de courage et de santé.

Savoir quand il faut dire stop n’est pas toujours facile

Quand nous trébuchons, tombons et nous blessons, nous n’hésitons pas à nous soigner directement et à comprendre qu’il vaut mieux éviter cette partie du trottoir parce qu’elle est dangereuse. Pourquoi ne faisons-nous pas la même chose avec nos relations et avec chacun de ces domaines dans lesquels nous ressentons de la douleur ou de la souffrance ? Cette question simple a une réponse qui renferme des nuances aussi complexes que délicates.

Dans un premier temps, et même si on nous le répète, il n’y a pas, dans la vie, de trottoirs avec des trous ou de chemins pleins de pierres. Nous savons que ce type de métaphore est très utilisé mais le problème réside dans le fait que, dans la vie réelle, les dangers ne peuvent jamais être identifiés avec autant de précision. Les personnes ne portent pas de panneau pour avertir à propos de leur manière d’être, de leur façon d’aimer ou de leurs intentions. Dans un second temps, il est utile de rappeler que nous sommes des êtres emplis de multiples besoins : d’attachement, d’affiliation, de communauté, de loisirs, de sexe, d’amitié, de travail… C’est là, finalement, que se trouve le changement : nous sommes dynamiques et changeant-e-s par nature.

Ces variables nous poussent à effectuer d’authentiques “sauts dans le vide” pour essayer, pour faire des expériences et même pour survivre. Ainsi, il nous arrive même d’offrir des secondes et troisièmes chances aux personnes les moins adéquates parce que notre cerveau est pro-social et donnera toujours plus de valeur à la connexion qu’à la distance. Il préférera également rester en terrain connu plutôt que de s’aventurer vers l’inconnu.

Tout cela nous aide à comprendre pourquoi nous avons tant de mal à voir quand quelque chose a dépassé la limite, quand les coûts dépassent les bénéfices et quand notre propre esprit agit comme un authentique ennemi en nous susurrant encore et encore ce refrain incessant : “n’abandonne pas, ne te laisse pas vaincre”. Cependant, il est nécessaire d’intégrer quelque chose de basique et essentiel dans notre cerveau : quelqu’un qui met de côté quelque chose qui est nocif et ne rend pas heureux ne se rend pas mais SURVIT.

Apprenez à découvrir votre “point doux”

Trouver son “point doux” est un peu comme trouver son équilibre, son homéostasie psychologique et émotionnelleIl s’agirait de savoir à tout moment ce qui est le plus optimal et adéquat pour nous-mêmes. Il convient cependant de dire que cette capacité n’est pas liée à l’intuition mais à un auto-apprentissage objectif et méticuleusement acquis à travers l’expérience, l’observation et cette inférence de la vie elle-même, par laquelle on apprend de ses erreurs et de ses réussites.


“Rien n’est suffisant pour celui pour qui le suffisant est peu.”

-Épicure-


Le “point doux” est par ailleurs cet état où chaque chose que nous obtenons, que nous faisons et pour laquelle nous investissons du temps et de l’énergie nous est bénéfique et nous satisfait. Cependant, dès qu’apparaît l’ombre du stress, de l’offuscation, de la peur, des larmes ou de l’épuisement extrême, nous passons au “point amer” : une zone nocive dont nous devons sortir dès que possible.

Il faut aussi préciser que cette stratégie toute simple peut s’appliquer à tous les domaines de la vie. Trouver ce point d’équilibre est un acte de sagesse et un outil personnel qui nous rappelle que tout a une limite dans cette existence et que savoir à quel moment dire stop n’équivaut pas à se rendre mais plutôt à comprendre où se trouvent nos limites. Nous parlons de cet équateur qui sépare le bonheur de l’insatisfaction, l’amertume des opportunités.

Commençons à intégrer ce point d’équilibre dans notre quotidien pour gagner en qualité de vie.

Le bonheur auquel chacun aspire : le désir, le plaisir, la morale
Le bonheur auquel chacun aspire : le désir, le plaisir, la morale

Quelles que soient les conclusions définitives auxquelles ces sciences ont abouti et parviendront, elles tiennent toutes pour acquis cette intuition présente en chacun que le bonheur consiste en un certain état d’esprit – toute la difficulté étant de préciser cet état –, en un sentiment subjectif de bien-être. Telle semble même être son expression paradigmatique et sa substance.

Lorsque l’on s’interroge sur le sens de la vie et sur ce qui rend valable l’existence entière, trois idées viennent spontanément à l’esprit : la moralité, la justice et le bonheur. Pourtant, des trois idées, il semble que c’est le bonheur qui est central, parce qu’il est la condition nécessaire et suffisante d’une vie réussie.

En ce sens, on dit que le bonheur est un bien suprême, un Souverain Bien, car il est ce que vise tout homme, il est le désirable absolu : en effet, il ne viendrait à l’idée de personne de se demander « à quoi bon être heureux ? » Et en même temps, il est ce que l’on vise pour lui même, il vaut par soi seul. Ainsi, je ne veux pas être heureux pour autre chose que pour le bonheur lui-même. Bref, c’est un bien indépassable, un bien ultime.

Néanmoins, si l’on demande ce qu’est le bonheur et comment l’atteindre, les difficultés se précisent. En effet, bien que nous ayons tous une idée vague du bonheur, lorsque l’on nous demande d’en définir le contenu, les mots semblent manquer, ou bien alors, personne ne s’accorde sur le contenu. Les hommes, qui s’accordent si bien sur le mot, ne s’entendent pas sur la chose : en effet, tous appellent « bonheur » ce qu’ils désirent absolument, mais tous ne désirent pas les mêmes choses….

Le langage commun décide alors, par convention, de fixer une définition, en même temps qu’une voie d’accès au bonheur : on s’imagine alors le bonheur comme une sorte de plaisir ou, plus précisément, comme un état de complète satisfaction, différent du plaisir seulement par la durée et par l’intensité. Tout notre être y trouverait un contentement sans reste. Inséparable de cette définition se dessine un art de vivre, sensé nous conduire au bonheur : pour être heureux, il faudrait maximiser le plaisir, l’intensifier, le prolonger et, bien sûr, éviter les douleurs.

Le bonheur…. Un  droit dont on aurait le devoir de ne pas se priver !

Etrange et merveilleux bonheur qui nous berce dans une apparente insouciance et témoigne d’une qualité de vie qui ne permet pas cette insouciance… Expression incontestable d’un sentiment qui nous comble mais nous rend léger, la mesure de son intensité est de l’ordre de l’indicible. Équilibre délicat, qu’un rien suffit à ébranler, il se traduit en périodes à intensité variable dont la tonalité légère colore la vie, égaye le regard, rehausse le teint.

Produit par ce que l’on crée, ce dont on profite ou par la chance d’échapper à une catastrophe, sa promesse nous fait miroiter de belles perspectives, et cette projection dans l’avenir, qui concerne l’être en sa totalité, renouvelle le désir. État de satisfaction intérieure, au-delà de la sensation, il témoigne de la faculté d’en éprouver d’apaisantes. Phénomène épisodique ou art de vivre, il donne conscience de la valeur de l’existence et se caractérise par le bien être qu’il communique à notre corps, à notre âme.

Parfait, suprême, inexplicable, absolu, on aime à le définir par les extrêmes, mais délicat à mettre en mots, sous le poids desquels on craint qu’il ne s’estompe ou s’affadisse, il supporte mal d’être raconté. Parfois impalpables bien qu’évidents, aussi insaisissables que présents, certains bonheurs ne se traduisent que par transmission de pensée, d’inconscient à inconscient, de sensibilité à sensibilité, même si c’est à travers des choses concrètes qu’ils se pressentent.

Sexuel ou conjugal, familial ou professionnel, on le souhaite à qui l’on aime, et heur étant le doublet populaire du latin augurium, augure, présage, prophétie, cela revient à espérer que la chance lui sourit. Santé, richesse, épanouissement, beauté, intelligence, sérénité, les rêves nourrissent l’espérance de l’aspirant au bonheur, mais chacun n’étant pas doué des mêmes faveurs par la nature, qu’en est-il de l’accomplissement de cet état de grâce?

La contemplation d’une nuit étoilée pourrait le symboliser. La félicité d’une femme enceinte. Ou l’émerveillement d’une jeune maman qu’habite le désir de préserver sa béatitude. Une joyeuse maisonnée l’évoque aussi. Il se diffuse, se respire, et certains pollueurs s’emploient à gâcher le vôtre, sans pour autant concourir au leur. Parfois éblouissant, il court, instant fugace, avec la légèreté du papillon. D’autres fois plus stable, il se vit sans se dire, s’exprime sans s’afficher, se manifeste sans s’imposer… Un lys qui fleurit dans une terre aride, une vie que l’on sauve dans la clandestinité, il en est dont le ferment invisible se cultive dans la discrétion pour résister à l’adversité et d’autres qui nous parcourent tels des frissons. La caresse matinale d’un bonheur furtif en inaugure de plus intenses qui signeront la pacification de l’âme par-delà les inquiétudes dont elle restera le siège.

C’est quoi le bonheur finalement ?

« Vivre ne suffit pas, encore faut-il vivre heureux, nous dit Alice Germain dans sa belle préface du livre : La plus belle histoire du bonheur (1). L’existence n’a de sens et de saveur qui si elle devient le lieu et le temps du bonheur. Nous attendons de la vie le bonheur, jusqu’à parfois passer notre vie à l’attendre. »

Mais de quoi s’agit-il en fait ? Qu’est-ce qui fait le bonheur ? Chacun a sa propre réponse, que ce soit une idée précise ou un vague désir, mais il convient de se rappeler que les références dans lesquelles nous baignons ont beaucoup évolué au cours des âges.

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Pour trouver le bonheur, les philosophes ont très tôt été considérés comme des maîtres incontestés. Le but de la philosophie est de contribuer à la connaissance de l’homme et d’aider l’homme à se comprendre lui-même. « Connais-toi toi-même » nous dit Socrate, parce que connaître l’homme revient à lui proposer un bonheur à sa mesure, qui lui convienne et qu’il puisse atteindre par lui-même. Epicure, dont on a caricaturé la doctrine pour en faire un cri de ralliement de tous les jouisseurs de la Terre, préconisait une sorte de diététique des plaisirs, alors qu’à l’opposé les stoïciens prônent un bonheur dans la morale.

Un autre courant de pensée nous affirme qu’être heureux consiste à nourrir les plus fortes passions et à assouvir tous ses désirs même les plus fous, mais d’aucuns diront que cette voie ne peut que nous entraîner dans un cercle vicieux, parce que désirer, c’est désirer toujours plus puisque le propre d’un désir assouvi, c’est qu’il n’exerce plus son pouvoir moteur. Nombreux sont ceux, parmi nous, « victimes » de la société de consommation qui peuvent se retrouver dans cette quête sans fin.

Alors qu’est-ce qu’être heureux ? Comment définir le bonheur quand on ne parvient pas à dire précisément ce que l’on désire ? Nous pouvons énumérer les petits bonheurs (regarder un beau paysage, voir ses amis, jouir de « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules» (2)… Cela nous suffit-il ? Ce n’est qu’en faisant l’expérience du bonheur que nous pouvons dire ce qu’il est et toutes nos expériences heureuses sont aussi imprévisibles que particulières.

La religion a, elle aussi, apporté sa pierre à l’édifice, en plaçant le bonheur au centre de ses préoccupations. Le christianisme a représenté le bonheur sous la forme d’un Jardin des Délices, d’un paradis dont la représentation même a évolué au cours des siècles et avec elle l’idée de confier la réalisation de son bonheur à sa seule foi. C’est ainsi que les hommes du XVIIIè siècle ont aspiré à une organisation politique du bonheur, d’un bonheur sur Terre, où chacun aurait les mêmes droits à être heureux, à penser et à s’exprimer librement. Le bonheur devint dès lors un art de vivre, fait de la joie de parler, d’échanger, de découvrir, de polémiquer et ainsi naquit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Le bonheur a donc une histoire : il n’a pas toujours été considéré comme le but de l’existence, ni comme un idéal de vie.

Qu’en est-il aujourd’hui ? De nos jours, le bonheur n’est plus ni une promesse, ni une idée politique, il est devenu un droit et même un devoir. Nous sommes entrés dans l’ère de la nécessité du bonheur, dans un besoin d’ « euphorie perpétuelle » (3). Mais tout le paradoxe de nos temps modernes est d’inventer un bonheur « intérieur », fait de bien-être et d’équilibre, et de proposer par ailleurs toujours plus de bonheurs à consommer, de produits supposés rendre heureux. L’être et l’avoir, intimement mêlés. Sérieux défi !

Mais nous ? Comment pouvons nous espérer être heureux ? Faut-il courir après la réussite ? Ou profiter de la vie avant qu’elle ne nous échappe ? Comment se réaliser ? Existe-t-il des moyens infaillibles pour être heureux ? Le bonheur dépendrait-il d’avantage de la chance que de la discipline personnelle ? Dans son étymologie, le terme signifie avant tout la « bonne heure », le bon moment. Le bonheur consisterait-il tout simplement à prendre du « bon temps » ? A saisir ce que la chance nous donne, ce que la « marée nous apporte » ?

C’est certes une piste tentante, d’autant plus que nous sommes conscients que le bonheur n’est pas certain, qu’il ne dure jamais bien longtemps. Nous faisons bien souvent l’expérience de son contraire : la mort, la fin d’une relation, la perte d’un ami, l’échec d’un projet. Nous comprenons donc qu’attendre le bonheur de l’extérieur, c’est vivre dans la crainte de le voir nous échapper, se détruire par accident ou revers de fortune.

Mais finalement comment pourrait-on être heureux, quand on sait qu’on va mourir et qu’on perdra tout ce et ceux qui nous sont chers ? Parce que c’est ce qui est tragique dans notre condition d’être « pensant », nous savons que nous allons mourir, nous savons que toute chose a donc une fin. Mais en fait, la mort n’empêche d’être heureux que ceux qui espèrent le bonheur pour l’au-delà. Pour ceux qui au contraire vivent le bonheur comme ouverture à une joie possible ou réelle, mais actuelle, la mort ne devrait plus faire problème. Il s’agirait alors d’aimer la vie telle qu’elle est, c’est-à-dire éphémère. Si nous pensons à la mort lucidement, la vie, dans sa brièveté même, n’en devient que plus précieuse, chaque moment a un prix irremplaçable et cela devrait nous pousser à être heureux sans attendre ! Sans attendre d’avoir ce que nous convoitons ou espérons, sans attendre de régler certains problèmes, sans attendre tout court parce qu’un vrai bonheur, même imparfait comme tous les bonheurs le sont, vaut mieux qu’un bonheur idéal, rêvé, qui n’est qu’un mythe jamais atteint

Cessons de rêver la sagesse, cessons de rêver le bonheur ! Le bonheur n’est pas le but du chemin, il est le chemin même ! Chemin cahotant, approximatif, parfois difficile, mais entrecoupé de belles plages de douceur. « Le bonheur n’est pas un repos, nous affirme le philosophe André Comte-Sponville (1), c’est un effort qui réussit, un échec qui se surmonte », une expérience qui enrichit. « C’est dire qu’il n’y a pas de bonheur sans courage, poursuit-il, et c’est ce qui donne raison aux stoïciens. Mais il n’y en a encore moins sans plaisir, c’est ce qui donne raison à Epicure, ni sans amour, c’est ce qui donne raison à Socrate (…) ». Et le philosophe de conclure son livre par cette phrase « Le bonheur, n’est ni dans l’être, ni dans l’avoir, il est dans l’action, dans le plaisir et dans l’amour. »

Alors, le bonheur est-il dans le pré ? C’est-à-dire à portée de main ? Ou comme le dit la chanson : « Le bonheur est toujours pour demain » ?

Mais c’est quoi le bonheur finalement ? Une félicité, qui résulterait de la satisfaction de tous nos désirs ? Idéal de l’imagination, mais non de la raison. Ou alors une conception plus relative : on est plus ou moins heureux, dès lors qu’on n’est pas malheureux, chaque fois que la joie nous paraît proche, facile, fréquente ? C’est le bonheur au sens ordinaire du terme.

Et si le bonheur était un état d’esprit ? Le bonheur du sage, qui est le bonheur actuel, vécu en vérité, ici et maintenant. Certes, nous ne sommes pas des sages, mais nous avons des moments de sagesse. Cela équivaut-il à se défaire de tous ses désirs ? Surtout pas ! Mais il est possible de penser et de vivre le désir autrement. Il ne s’agit pas de supprimer ses désirs mais de les transformer, de passer du désir de ce qui manque au désir de ce qui est. Désirer ce qui n’est pas, c’est espérer, désirer ce qui est, c’est aimer.

Il s’agit donc peut-être d’espérer un peu moins et d’aimer un peu plus.

L’amour et la tolérance sont la seule réponse au problème de la vie. Ce précepte, très simple, et infiniment difficile à appliquer, peut être accepté, compris par quiconque, croyant ou non-croyant. C’est la seule voie.

Il n’existait qu’une manière d’accéder à la sagesse; une seule croyance, une seule pensée y conduisait: la certitude que Dieu est en nous. Les écoles, les églises et toute la culture, y compris les sciences, ne font que dénaturer cette vérité, constamment trahie et enseignée de travers. Il suffit d’une seule chose, une seule, pour que les personnes auxquelles vous pensez toujours, vous déçoivent tellement que ça vous blesse au plus profond de vous même.

Un matin de mars, à la rédaction de “Diana unlimited”. Mise au point du synopsis du dossier “Femmes seules”. La discussion s’anime rapidement. Première pierre d’achoppement : les mots. « C’est quoi une femme seule ? Une célibataire ? » « Et les maîtresses d’hommes mariés ? » « Et les divorcées qui vivent avec leurs enfants ? » « Et celles qui sont amoureuses, mais qui vivent chacun chez soi ? » D’un côté de la table, les « en couple » ; de l’autre, les « toutes seules ». Qui refusent parfois l’expression : « Je ne me sens pas seule. Ce n’est pas parce que je n’ai pas d’homme dans ma vie que je suis isolée. » Ou qui acceptent la contradiction : « Oui, j’ai envie d’un homme dans ma vie, seulement, je n’en ai pas besoin. Oui, c’est parfois une souffrance, mais c’est une souffrance mesurée. »

Un débat passionné, à la mesure des préjugés et des fantasmes que l’on plaque sur les femmes seules. Aujourd’hui, elles sont devenues un phénomène de société en évolution. A ce titre, elles échappent aux caricatures qu’elles suscitaient auparavant. Finies les rosières et les vieilles filles handicapées du cœur et des sens. Mais finies également les “célibattantes” conjuguant célibat et réussite professionnelle, écrasant les hommes sous leurs talons aiguilles et noyant leurs angoisses dans des gin-fizz… Actuellement, rares sont celles dont la solitude est un choix de vie. Et beaucoup pressentent qu’elles peuvent être amenées à la vivre, un jour ou l’autre, comme une pause entre deux histoires d’amour, un temps de calme avant que le cœur ne se remette à battre.

La solitude refuge

« Comme beaucoup de monde, j’ai commencé par vivre en couple, raconte Danièle, 50 ans. Cela a duré six ans. À 30 ans, je me suis retrouvée seule, et cela n’a pas changé depuis. J’ai vécu d’autres belles histoires, mais toujours “chacun chez soi”, entrecoupées de périodes de célibat. La solitude n’a jamais été une souffrance pour moi puisque, succédant à des ruptures inévitablement douloureuses, elle était un apaisement, un repli vital. »

La solitude peut même être un soulagement, comme pour Elsa, 38 ans, qui apprend à vivre seule après deux ans de bataille dans un divorce douloureux : « J’aspirais tellement à sortir de ces incessants conflits que je savoure ma solitude. Bien sûr, elle est peuplée, puisque j’ai deux jeunes enfants ; elle est parfois angoissante parce que je dois brutalement faire face, seule, à des soucis matériels et pratiques. Mais que l’on ne me parle pas d’un homme dans ma vie. Cela viendra sans doute un jour, mais, pour l’instant, je suis dans le rejet. »

Vécue comme le deuil à faire d’une histoire d’amour, la solitude des “désaimées” est souvent douloureuse. Lorsque, après trente-cinq ans de mariage, son mari est parti avec une femme plus jeune qu’elle, Jeanne, 62 ans, s’est écroulée : « Dans les six mois, j’ai déclaré un cancer du sein. Mon chirurgien m’a expliqué combien ce type de cancer pouvait être consécutif à un choc émotionnel violent. J’ai décidé qu’après m’avoir blessée, mon mari ne me tuerait pas. J’ai le souvenir de mois terribles où j’ai réalisé que je n’avais vécu que pour lui et nos enfants. A près de 60 ans, il me fallait découvrir la solitude et l’apprivoiser. Aujourd’hui, je la savoure comme une sécurité : je ne m’inquiète plus des réactions de l’autre, je ne suis plus dans l’attente, je ne rends de comptes à personne. Pour une femme de mon âge, apprendre à vivre seule, c’est une renaissance et une rééducation en même temps. »

La solitude souffrance

Qui dit rééducation dit souffrance, combat contre des inhibitions profondes. Emma, 33 ans, seule depuis six ans, se souvient de l’angoisse qui la saisissait, les premiers temps, à sa table de petit déjeuner : « Se lever seule, se retrouver seule devant son bol de café, ne parler à personne avant d’arriver au boulot, ça fait peur. Parfois, on se sent prête à tout pour que ça cesse. Et puis, on s’habitue. » Le premier resto, le premier ciné, les premières vacances toute seule… autant de victoires acquises sur des murs que l’on pensait infranchissables. Lentement, la vie se structure autour de la solitude, on apprend à trouver le juste équilibre. Un équilibre parfois précaire : « Cette solitude que je vis avec sérénité la plupart du temps m’est renvoyée à la figure quand je tombe amoureuse d’un homme et que ce sentiment n’est pas réciproque, raconte Claire, 45 ans. Dans ces moments-là, les inquiétudes sur l’avenir reviennent avec violence. Suis-je seule ad vitam aeternam ? Et pourquoi suis-je toute seule ? Cette rencontre qui n’aboutit pas me renvoie brutalement à la faille, au manque. »

On peut aller chercher la réponse au « pourquoi suis-je seule ? » dans les injonctions de l’entourage, des parents ou des copines. Et faire siennes des remarques comme : « Tu es sûre que tu n’es pas trop exigeante ? », « Evidemment, tu ne sors jamais ! », « Pourquoi tu n’essayes pas les petites annonces ? » Et la culpabilité s’installe, accentuée par ce que Françoise, 52 ans, appelle « les humiliations sournoises » : « Nous sommes coincées entre le regard étonné de nos proches et le leurre entretenu par les médias sur la bonne humeur sans faille de ces jeunes femmes seules, jolies, intelligentes, cultivées, hyperactives, libres de leur temps, éprises de leur indépendance et au top niveau de leur profession… Le célibat a un poids, celui de la solitude et de l’injustice. Car la femme seule est celle qui contrarie les plans de table, menace la paix des ménages, paye au prix fort ses vacances, se voit reléguée à la plus mauvaise table au restaurant, et se doit d’être disponible en famille pour s’occuper des vieux parents et au travail pour pallier les imprévus. Et, à l’âge de la carte Vermeil, si le “vieux” possède encore certains attraits, la “vieille” devient transparente. »

Sans compter que les premiers cheveux blancs annoncent l’emballement de l’horloge biologique. « Soyons honnêtes, dit Patricia, 39 ans. Jusqu’à 35 ans, c’est sympa le célibat entrecoupé de relations dites “passionnelles”, mais dans les années qui suivent se pose la question de la maternité. Elle vire à l’obsession parce que, partie d’une solitude plus ou moins voulue, on arrive devant un choix à faire : avoir un enfant seule ou prendre le risque de ne jamais en avoir. » C’est souvent le moment où certaines comprennent qu’il est temps de faire le point sur elles-mêmes. Pour Annie Rapp, psychothérapeute, « la maternité renvoie les femmes seules à ce qui a empêché la rencontre, ce qui a retardé la formation du couple. On découvre alors des traumatismes d’enfance classiques. Rien qu’une psychothérapie ne puisse soigner. »

Une mère qui nous a inculqué que les hommes n’étaient pas fiables, un père absent, un couple parental fusionnel… autant de traces inconscientes qu’il faut parfois découvrir. Cléo, 30 ans, a fait cette démarche : « Je savais que je vivais l’amour comme une dépendance, mais j’ai voulu comprendre pourquoi. J’ai donc commencé une thérapie pour régler mes problèmes avec les hommes et la mémoire d’un père violent. Grâce à la thérapie, je vis ma solitude comme un cadeau que je me fais. Je m’occupe de mes envies, de mes désirs, de moi. Je reste en contact avec moi-même plutôt que de me perdre dans l’autre. »

La solitude plaisir

Quand elles comprennent que, ni choisie ni subie, la solitude est un temps qu’elles s’offrent à elles, les femmes seules retrouvent des émotions profondes. « Je pense qu’il faut déconnecter le mot “solitude” de nos peurs, dit Danièle. Elle est un état d’une très grande richesse. La vraie solitude, ce n’est pas être seule, c’est être avec soi-même. Il faut trouver un équilibre entre soi et soi, comme dans le couple il faut trouver un équilibre entre soi et l’autre. Il faut s’aimer, et pour s’aimer, il faut savoir se faire plaisir, prendre soin de soi, sans être connectée au désir de l’autre. »

Emma se souvient de ses premiers mois de célibat : « J’ai longtemps vécu en couple, enchaînant les relations, quittant un homme pour un autre. Jusqu’au jour où j’ai compris que je courais après quelqu’un qui n’existait pas. Il y a six ans, j’ai pris un appartement seule. Au début, cela a été très dur. Pas tant dans la souffrance que dans l’étrangeté. J’avais le sentiment de flotter, de ne pas avoir de repères. J’ai découvert que je ne connaissais rien de mes désirs, de mes envies, de ce que j’aimais vraiment. Il a fallu que je prenne la décision de partir à la rencontre de moi-même, et c’est un bonheur inouï de m’être trouvée. »

Bérangère, 34 ans, parle de générosité envers soi-même : « Célibataire depuis quatre ans après une vie de couple qui a duré sept ans, j’ai découvert énormément de peurs en moi, des résistances, des blessures, une énorme sensibilité, une profonde tristesse, de la colère, un manque de confiance, l’ennui, un grand sentiment de culpabilité. Mais aussi de la force, de la persévérance, de la combativité, de la volonté. Aujourd’hui, j’ai envie d’apprendre à aimer et à être aimée, j’ai envie d’exprimer ma joie, d’être généreuse… » C’est cette générosité et cette disponibilité dont témoignent ceux qui côtoient des femmes seules épanouies. Et qui en arrivent à s’interroger : « Elles sont tellement bien dans leur vie qu’il n’y a peut-être pas la place pour quelqu’un d’autre. »

Une question que se pose Bérangère : « J’ai appris à me protéger, mais cela m’a aussi éloignée des autres et des hommes en particulier. Le piège du célibat, c’est que l’on est forcément plus tranquille seule. Pas de concessions à faire, pas de cœur qui s’emballe, on contrôle. Or, qui dit amour dit transformation, changement, prise en compte d’un autre que soi, avec toutes ses différences… Suis-je prête à ça aujourd’hui ? Je crois que j’ai peur de me perdre dans l’amour… »

La solitude attente

C’est à cette imperceptible balance entre solitude-plaisir et solitude-souffrance que se trouvent confrontées les femmes seules. Et, à l’idée de la rencontre, Emma s’inquiète : « Mon regard sur les hommes se durcit, devient plus exigeant. J’ai eu quelques aventures, mais, dès que quelque chose ne va pas, je cesse la relation parce que, justement, je n’ai pas peur d’être seule. En revanche, j’ai peur de l’amour de l’autre, d’être envahie dans l’espace, dans le temps, dans les sentiments. Je crains également de ne pas savoir donner assez. Paradoxalement, la solitude a tué en moi la spontanéité, la naïveté et l’innocence. Pour moi, l’amour n’est plus un conte de fées. »

Le deuil du prince charmant n’est pas évident. « Mon passé amoureux est catastrophique, témoigne Christine, 39 ans, célibataire depuis cinq ans. J’ai eu beaucoup d’aventures sans lendemain, car j’étais toujours à la recherche de “mon sauveur”. J’ai compris que l’amour, ce n’est pas ça. Je veux continuer à travailler sur moi afin d’être prête pour la rencontre, et ainsi pouvoir faire un bout de chemin avec quelqu’un que j’aurai choisi et qui m’aura choisie, mais pas par dépit ou désespoir. J’ai envie de partage, d’échange, d’une relation saine et pleine de vie. Il y a des jours où je désespère, puis d’autres où l’espoir me fait sourire. C’est dur de ne pas avoir de tendresse, mais j’ai renoncé aux aventures dans lesquelles je cherchais de l’affection, car j’en ressortais toujours plus meurtrie. Il faut beaucoup de patience, mais je crois que ça vaut le coup d’attendre. »

Attendre l’autre dans la sérénité, c’est également ce à quoi aspire Marianne, 46 ans : « Célibataire depuis plus de dix ans, j’avoue avoir eu besoin de cette forme de solitude pour me protéger, me reconstruire, me trouver. Aujourd’hui, je suis enfin une amie pour moi-même et, plus que la fin d’un célibat, j’espère une relation vraie, pas un fantasme ni un leurre. » La solitude apaisée peut être celle de l’attente tranquille, avec ses manques, mais sans dépendance : « Je vis une solitude à la fois subie et choisie, admet Véronique, 42 ans. Elle est subie, car j’admets mon envie d’un homme dans ma vie, mais elle est choisie parce que je ne suis pas prête à la sacrifier pour n’importe qui. Je suis simplement exigeante parce que je veux de l’amour, du vrai et du beau. Voilà mon choix : prendre le risque, sciemment, de ne rencontrer personne. C’est le grand luxe que je m’offre : être exigeante dans une relation d’amour. Parce que je le mérite. »

L’avis de l’expert

« La société a pris conscience que la solitude nous guette tous un jour ou l’autre » Annie Rapp, psychothérapeute

Depuis des années, vous côtoyez des célibataires. Quels sont les changements que vous constatez ?
Annie Rapp : J’ai le sentiment que les femmes seules subissent moins douloureusement la pression sociale qu’avant. Elles sont plus autonomes, moins sensibles aux sollicitations de leur entourage. Aujourd’hui, l’explosion des sites de rencontre prouve que la société a pris conscience que la solitude nous guette tous un jour ou l’autre. C’est une part de souffrance et de culpabilité en moins.

Y a-t-il différentes manières de vivre la solitude ?
Certaines souffrent terriblement et essayent de combler le vide par des rencontres qui les renvoient inévitablement à leur solitude. Car la rencontre, quelle qu’elle soit, fait remonter à la surface toutes les blessures d’enfance des deux partenaires. L’instinct est d’essayer d’adapter l’autre à ses névroses. Or c’est le plus sûr moyen de les conforter. D’autres, au contraire, utilisent la solitude comme une période thérapeutique au cours de laquelle elles acceptent de se confronter à elles-mêmes, de vivre pour elles. Elles étaient à la recherche de la “bonne personne” ; elles découvrent que la meilleure personne pour elles, c’est elles-mêmes. Les femmes seules sont plus ouvertes à la recherche d’une solution dont elles pressentent qu’elles la possèdent en elles.

Deux des sphères primordiales de la vie, l’amour et le travail sont parfois mêlés qu’on le veuille ou non. Certains travailleurs arrivent à ménager à la fois leur coeur et leur CV, d’autres pas.

Face à l’impression de passer à côté de sa vie, nous révisons souvent nos choix dans l’urgence, alors que faire le point sur son existence demande du temps et de la réflexion. Grâce aux conseils de nos experts, faites le point à froid avant que les crises n’éclatent.

Nous ressentons tous le besoin de nous arrêter pour faire le point, regarder où l’on en est, où l’on va… Mais nous ne savons pas toujours par où commencer. Les questions se bousculent ; les réponses oscillent entre conclusions radicales – « Il est trop tard » – et solutions illusoires – « Je recommence à zéro » – qui entretiennent l’immobilisme. N’empêchez jamais votre coeur d’aimer. Si vous craignez qu’on abuse de votre amour, gardez-le intérieurement et qu’il fasse son travail sans se montrer. Mais ne le tuez pas, sinon c’est vous qui mourrez.

Pour éviter ces pièges, nous vous proposons une démarche méthodique concrète pour se questionner régulièrement et sereinement. Les petits bilans préventifs évitent souvent les grands bouleversements, quand des frustrations quotidiennes accumulées dégénèrent en crise et que des changements s’imposent dans l’urgence. Ecouter ses besoins profonds et exercer sa vigilance face à un sentiment d’insatisfaction diffus permettent de procéder à des réajustements qui évitent les séismes.

Nous avons demandé à quatre spécialistes de nous indiquer les questions à se poser pour faire un bilan de vie efficace. Ils nous invitent à une introspection rigoureuse dans les domaines amoureux, relationnel, personnel et professionnel, et nous proposent d’établir un plan d’action efficace pour changer ce qui doit l’être.

Faire le point… sur sa vie amoureuse

Entre les moments où l’on regrette le célibat, ceux où on le déplore et ceux où l’on se demande si notre choix amoureux est le bon, notre vie affective est un perpétuel questionnement. Ces doutes révèlent-ils un réel besoin de changement ? Peut-on améliorer sa vie sentimentale, ou faut-il tout quitter ?

Les questions à se poser

• Vous êtes en couple, marié ou célibataire : votre situation vous convient-elle ? Avez-vous le sentiment de l’avoir pleinement choisie ?

• Etes-vous à l’écoute de votre partenaire ? Et vos envies sont-elles entendues ?

• Avez-vous du plaisir à retrouver la personne avec qui vous vivez ? Faites-vous des projets d’avenir avec elle ?

• Aimez-vous le couple que vous formez ? Avez-vous du plaisir à sortir ensemble et à faire connaître aux autres votre “duo” ?

• Dans votre vie sexuelle et affective, vous sentez-vous exister en tant qu’homme ou femme ?

Analyse et conseils de Robert Neuburger

Notre identité en question

La vie amoureuse a plusieurs dimensions – sexuelle, affective (l’amour pour l’autre) et relationnelle (l’amour pour le couple) – et à chacune de ces dimensions appartiennent des besoins particuliers. On s’épanouit affectivement quand la plupart de ces besoins sont comblés. « Quand nous nous interrogeons sur notre couple, nos sentiments, ceux de l’autre, la vraie question qui nous anime, au fond, est celle de notre identité, explique Robert Neuburger. Ce que nous demandons, c’est : “Qui suis-je, moi, pour l’autre ? Pourquoi suis-je aimé de telle ou telle façon ?” » Il est rare d’être satisfait sur tous les plans. L’essentiel est de cerner les domaines où des manques apparaissent, puis d’en repérer les causes. Par exemple, vous avez le sentiment de ne plus exister aux yeux de l’autre. Pourquoi ? Est-ce le fait d’un manque de communication entre vous ? De l’absence de projets ou d’activités à deux ?

Ouvrir la discussion

Une fois les vrais problèmes identifiés, il convient de s’interroger sur notre part de responsabilité et sur les moyens à notre disposition pour faire évoluer notre couple. Après avoir fait le point avec soi-même, on pourra ouvrir la discussion avec son partenaire. Pour éviter que l’échange ne se transforme en règlement de comptes, chacun devra proposer les changements de comportement qu’il est prêt à faire pour combler les manques de l’autre. Enfin, conclut Robert Neuburger, « quand les deux sombrent dans une indécision anxieuse ou que la communication se révèle impossible, le recours à un tiers peut être utile, avant d’envisager la nécessité d’une rupture ».

Faire le point sur… sa vie relationnelle

Pas assez à l’écoute, incapable de s’affirmer, trop colérique… Notre tendance à nous enfermer dans des rôles – produits de notre histoire personnelle – nous empêche d’avoir des relations satisfaisantes avec les autres. On voudrait mieux communiquer, être plus respecté, moins autoritaire, mais comment changer ?

Les questions à se poser

• Quelles relations aviez-vous, enfant, avec votre entourage (parents, proches) ? En avez-vous reparlé avec eux depuis ? Avec un psy ?

• Par quels qualificatifs vous désigne-t-on généralement ? Vous définissez-vous de la même façon ?

• Quelles relations entretenez-vous avec les autres ? Avez-vous tendance à médire ? à juger ? à vous méfier des autres ? ou, au contraire, à écouter et à faire confiance facilement ?

• Quand vous exprimez une opinion, comment est-elle reçue ? Est-elle disqualifiée, banalisée ? Ou déclenche-t-elle une adhésion spontanée ?

Analyse et conseils de Jacques Salomé

Une attitude dysfonctionnelle

Ces questions nous aident à repérer nos dysfonctionnements. Pour Jacques Salomé, « il est impossible de comprendre comment nous nous comportons avec les autres si nous ne réfléchissons pas à la façon dont les autres se sont comportés avec l’enfant que nous avons été ». D’où la nécessité d’un travail d’introspection pour mesurer l’influence de notre enfance sur nos comportements. D’autre part, nous nous laissons trop facilement définir par autrui, y compris lorsqu’on se définit « contre » (« Je suis tout l’opposé de ma mère » ; « Je pense le contraire d’untel »…). Quand il y a distorsion entre la façon dont on est perçu et ce que nous sommes, il s’agit de comprendre si c’est un problème de connaissance de soi ou de communication. Enfin, pour que nos points de vue soient pris en compte, il faut savoir s’affirmer sans crainte d’être jugé et être attentif aux réactions que l’on suscite.

Changer son mode de communication

Prendre conscience de nos dysfonctionnements n’est pas suffisant. La règle d’or d’une communication saine ? « Proposer à l’autre une dynamique relationnelle qui ne soit ni aliénante ni infantilisante, dans laquelle l’autre est écouté et respecté pour ce qu’il est et non pour ce que l’on attend et désire qu’il soit », répond Jacques Salomé. Comment y parvenir ? En acceptant la différence et en gardant à l’esprit qu’une personne ne se résume pas à ses propos. Et en changeant son mode de communication. Par exemple, quand on exprime une opinion, on privilégiera la forme affirmative à la forme négative.

Le but : sortir d’un schéma relationnel qui oscille le plus souvent entre l’accusation (« J’aimerais avoir de bonnes relations avec les autres mais on ne m’en donne pas l’occasion ») et l’autoaccusation (« Je suis trop timide »). Et raisonner en termes de responsabilisation (« Je ne suis pas responsable de ce qui m’arrive mais je suis responsable de ce que j’en fais »).

Faire le point sur… sa vie personnelle et intérieure

Entre un travail parfois peu épanouissant et une vie de famille chargée, les moments consacrés à soi sont rares et… précieux. Mais comment savoir si on les occupe « bien », en accord avec nos besoins profonds ? Et si nous nous donnons toutes les chances de nous épanouir à travers ces moments ?

Les questions à se poser

• Le lieu dans lequel vous vivez vous plaît-il ? Avez-vous du plaisir à y être ?

• Prenez-vous régulièrement le temps de ne rien faire ? Vous sentez-vous bien dans les moments de calme et de solitude ? Ou, au contraire, avez-vous plus souvent le sentiment d’être seul, perdu ?

• Exprimez-vous facilement vos sentiments de joie, de peur, de colère et de tristesse ? Riez-vous souvent ?

• Pratiquez-vous une activité qui vous permette de développer votre créativité et d’être en contact avec la nature ?

• Etes-vous bien dans votre corps ? Prenez-vous du plaisir à le faire bouger, à vous en occuper ?

Analyse et conseils de Pierre-Jean De Jonghe

Ce plaisir souvent oublié

Pour Pierre-Jean De Jonghe, conseiller en ressources humaines et auteur de De quelle vie voulez-vous être le héros ? (InterEditions), ces questions abordent nos différents besoins. Dans cet état des lieux, le premier élément à reconsidérer est notre lieu de vie. Nous plaît-il ? Est-il en harmonie avec nos goûts et notre existence actuels ? Le but : « remettre au goût du jour » son espace quotidien afin de se le réapproprier. Mais « le bien-être se mesure aussi à notre capacité à rester seul et à ne rien faire, ajoute le spécialiste. Il ne s’agit pas de fuir les autres ou de sombrer dans une léthargie malsaine, mais de savoir apprécier les moments où l’on se retrouve seul face à soi-même. »

La capacité à exprimer et à écouter ses émotions est un signe d’épanouissement. Quant à nos besoins intellectuels, nous les satisfaisons grâce à notre activité professionnelle, mais aussi en sortant des sentiers battus à travers des pratiques créatives. Toute activité à laquelle nous nous adonnons avec plaisir exprime d’autres aspects de notre personnalité que celle que nous développons dans notre travail. Enfin, reprendre contact avec soi, c’est aussi reprendre contact avec son corps et ses sensations : « A toujours le juger et le “penser”, on en oublie de le “ressentir”. Un corps que l’on aime, c’est un corps que l’on veut soigner », rappelle Pierre-Jean De Jonghe. Parce qu’on le connaît et que l’on est à l’écoute de ses besoins et des sensations qu’il nous procure.

Se donner des objectifs et les respecter

On notera par écrit nos manques et nos faiblesses, puis on laissera « mûrir ». Il s’agira ensuite de se donner des priorités, d’en parler avec les personnes concernées (conjoint, enfants…), d’écouter leur avis et de s’exercer, au quotidien, à remplir les objectifs que l’on s’est fixés. Et Pierre-Jean de Jonghe de conclure : « La vie que nous avons est celle que nous avons choisie. Nous avons en nous les moyens de la reprendre en main. »

Faire le point sur… sa vie professionnelle

Soudain, la routine devient pesante et un désir de changement nous démange. On veut plus de temps pour soi, plus d’indépendance ou, au contraire, travailler davantage en équipe… Et si ce job ne nous correspondait plus ? Faut-il changer de métier ou de façon de travailler ?

Les questions à se poser

• Au cours d’une semaine, combien de temps consacrez-vous à votre travail, à votre famille, à votre vie sociale et à vous-même ? Si vous pouviez rééquilibrer les tendances, quels pourcentages établiriez-vous ?

• Parmi ces valeurs – pouvoir personnel, réussite, recherche de sens, jeu et créativité, intimité, écoute et participation –, lesquelles étaient les plus importantes au début de votre carrière ? Et aujourd’hui ?

• Quelle a été la situation la plus motivante dans votre parcours professionnel ? Pourquoi et selon quels critères ? A l’inverse, quelle a été la moins motivante ? Pourquoi ?

Répertoriez cinq critères, hiérarchisez-les par degré d’importance pour vous et déterminez si votre situation professionnelle actuelle les remplit.

Analyse et conseils de Hélène Vecchiali 

L’équilibre menacé

En évaluant l’équilibre entre notre temps de travail et notre temps privé, nous cernons nos désirs profonds et nos motivations. Si nos réponses révèlent de grands écarts entre ceux de départ, d’aujourd’hui et ceux que l’on souhaiterait développer, un rééquilibrage s’impose. La hiérarchie des valeurs que nous avons établie nous aide à apprécier dans quel sens il doit s’opérer.

Agir progressivement

Il s’agit d’explorer si l’on peut aborder son travail différemment – reconfigurer son poste, par exemple – et repérer nos ressources personnelles pour y parvenir. Ensuite, on en parlera avec son patron, mais aussi avec des collègues et amis. Cela peut suffire pour changer, progressivement, de situation. Dans le cas inverse, si un changement radical paraît inévitable, Hélène Vecchiali conseille de « se faire accompagner par un spécialiste – coach, thérapeute – car toute réorientation, aussi désirée et positive soit-elle, est anxiogène ».

Ici et maintenant, je ne résiste plus, je lâche prise et j’apprends à faire confiance à l’Univers. J’avance avec patience, car je sais que tout arrive au bon moment sur mon chemin. 

Le lâcher-prise: Accepte, ensuite agis ! Quoi que contienne l’instant présent, accepte comme si tu l’avais choisi
Le lâcher-prise: Accepte, ensuite agis ! Quoi que contienne l’instant présent, accepte comme si tu l’avais choisi

Lorsque le papillon s’est réveillé ce matin, il ne s’est pas demandé s’il était beau, si les autres l’aimaient ou s’il pouvait réussir. Il a tout simplement ouvert ses ailes et s’est envolé.

Tenir la douleur ne règle rien. Rejouer le passé encore et encore ne le change pas, et souhaiter que les choses soient différentes ne l’améliore pas. Dans certains cas, en particulier en ce qui concerne le passé, tout ce que vous pouvez faire est d’accepter tout ce à quoi vous vous accrochez et de le laisser partir. C’est comme ça que tout change. Vous devez abandonner ce qui vous fait mal, même si cela vous semble presque impossible. Décider de conserver le passé vous empêchera de créer un fort sentiment de soi – un soi qui n’est pas défini par votre passé, mais plutôt par qui vous voulez être. Curieusement, les sensations douloureuses peuvent être confortables, surtout si elles sont tout ce que vous connaissez. Certaines personnes ont du mal à abandonner leur douleur ou d’autres émotions désagréables à propos de leur passé parce qu’elles pensent que ces sentiments font partie de leur identité. À certains égards, ils peuvent ne pas savoir qui ils sont sans souffrir. Cela les empêche de se laisser aller, de lâcher prise.

Si vous avez du mal à laisser tomber le passé, une mauvaise relation, des rancunes, etc., ces 12 conseils pourraient vous aider!

1. Comprenez que les relations que vous pensiez avoir seront différentes de celles que vous avez réellement

Nous devons accepter la personne que nous sommes en ce moment et la façon dont les autres le sont aussi. Au fil du temps, nous continuons à apprendre que les choses ne se passent pas toujours comme prévu – en fait, ça n’arrive presque jamais. Si vous prenez conscience de vous et de votre partie de vos relations, elles s’amélioreront; cependant, vous devrez peut-être également accepter des faits concernant certaines personnes de votre vie. Pratiquer la gratitude, l’appréciation et la confiance dans le processus.

2. Ne soyez pas investi.e dans le résultat quand il s’agit des relations humaines, cela conduit souvent à la déception

Les attentes nous permettent de rester coincés car elles nous font craindre certains résultats. Il n’y a aucune garantie dans la vie et il n’y a rien que nous puissions vraiment faire pour obtenir les résultats que nous souhaitons dans les relations humaines. Lorsque nos attentes ou besoins ne sont pas satisfaits, nous devons répondre de manière rationnelle et appropriée. Parfois, cela signifie fixer des limites respectueuses; d’autres fois, cela signifie lâcher prise.

3. Ne vivez pas enchaîné.e lorsque vous avez la clé. Nous vivons avec des croyances auto-limitatives que nous laissons définir qui nous sommes

Nous pensons: « Je ne pourrais jamais faire ça! » ou « Je ne pourrais jamais y arriver! » Si vous y croyez vraiment, vous n’atteindrez jamais vos objectifs. Ouvrez votre esprit et croyez en vous. Il y aura beaucoup de gens qui vous diront que vous ne pouvez pas le faire. C’est à vous de leur prouver le contraire.

4. Oubliez l’idée que vous pouvez contrôler les actions des autres. Nous n’avons vraiment de contrôle que sur nous-mêmes et sur la façon dont nous agissons

Vous ne pouvez pas changer une autre personne, alors ne perdez pas votre temps et votre énergie à essayer. Il s’agit du plus grand facteur qui pousse les gens à conserver des comportements inutiles, comme le besoin de plaire. Nous pensons: « Si je fais tout ce qu’il faut pour tout le monde, ils ne se fâcheront jamais contre moi. » C’est faux!

5. Ne vous inquiétez que de ce que vous pensez de vous

Libérez-vous du contrôle de ce que les autres pensent. Commencez à prioriser ce que vous pensez de vous-même. Comme l’a dit le Mahatma Gandhi, « le bonheur, c’est quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites sont en harmonie. » Vous ne pouvez pas vivre selon vos valeurs si vous vivez pour l’approbation des autres.

6. Laissez place aux erreurs

Avez-vous fait une erreur ou dit quelque chose de stupide? Ce n’est pas grave! Utilisez l’expérience pour apprendre et faire une blague. Cela ne vous rend pas stupide de dire quelque chose de mal ou de stupide: cela vous rend humain, et parfois même drôle.

7. Acceptez les choses que vous ne pouvez pas changer

Arrêter de souhaiter que les choses soient comme elles étaient autrefois. Plongez-vous dans le moment présent. C’est là que la vie se passe. Vous ne pouvez pas changer le passé; vous ne pouvez prendre des décisions qu’aujourd’hui pour définir votre avenir.

8. Ne vous prenez pas trop au sérieux

Cela vous permettra de vous détendre et de profiter du voyage de la vie. Rions avec nous-même et contre nous-même.

9. Faites ce qui vous fait peur

La peur nous empêche de faire beaucoup de choses parce qu’elle ferme nos esprits aux possibilités de développement de notre avenir et nous enferme dans notre zone de confort. La plupart des peurs nous remplissent de doutes et de «si» qui nous emprisonnent. Plus vous en ferez pour sortir de votre zone de confort, plus la peur s’apaisera. Dans la vie, faites ce qui vous fait peur et vous grandirez et réussirez!

10. Exprimez ce qui fonctionne pour vous

Trouvez votre voix et partagez avec les autres ce que vous pensez et ressentez de manière rationnelle. Si vous continuez à communiquer avec les autres ce qui fonctionne et ne fonctionne pas pour vous, vous ne bousculerez plus vos émotions. S’exprimer est un élément important pour se sentir bien dans sa peau et dans ses relations.

11. Permettez-vous de ressentir des émotions négatives

Que vous ayez perdu un être cher par la mort ou une rupture, honorez votre perte. Essayer d’ignorer vos émotions négatives prolongera votre souffrance. La perte est difficile à vivre et il est normal de se permettre d’être blessé.e et triste. Laissez-vous ressentir et passez par le processus de deuil afin d’avancer.

12. Apprenez le pardon

Le ressentiment et la réticence à pardonner vous garderont enfermés dans le passé et vous empêcheront d’avancer dans votre vie. N’oubliez pas que lorsque vous pardonnez, vous ne le faites pas pour l’autre personne. Vous le faites pour vous-même. Pour aucune autre raison que cela: pardonner et lâcher prise.

Carl Jung, médecin psychiatre suisse et penseur influent du début du 20è siècle, a dit: « Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis ce que je choisis de devenir. » Il y a une leçon à tirer de cela pour nous tous: essayez de laisser tomber tout ce qui vous empêche de vous expérimenter. Vous vous rendrez probablement compte que vous n’êtes pas ce que les autres disent que vous êtes. Vous n’êtes pas votre douleur, votre passé ou vos émotions. Ce sont les idées négatives sur nous-mêmes et notre autodiscussion blessante qui entravent la personne que nous voulons vraiment être. Être capable de lâcher prise nécessite un fort sentiment de soi, qui vous donne la possibilité d’apprendre et de grandir à partir de vos expériences.

Conclusion

Si ce que tu traverses te semble difficile, pense à tout ce que tu as déjà traversé.  « On devrait vider nos cœurs comme on vide un grenier. Jeter les vieilles querelles qui l’encombrent, les tristesses qui prennent trop de place. »  J’ai appris que je ne pouvais pas avoir d’attentes avec la vie. Je ne sais jamais ce qui va se passer. Ce que je voyais hier comme un problème, je le vois aujourd’hui comme une occasion d’évoluer, de grandir et de me dépasser. 

Ce qui est fait est fait. Ce qui est terminé est terminé. On ne peut changer le passé, on peut que l’accepter. Aussi douloureux soit-il. Mais on peut construire son avenir, en regardant devant soi, avec comme bagage et expérience, les leçons apprises du passé.

Je t’invite à lire ces 2 articles complémentaires :

Lorsque l’on se perd en chemin, on a deux solutions : tenter de retrouver la personne que l’on était ou lui dire adieu pour toujours. Dans la plupart des adieux, il y a cela de particulier qu’on ne sait comment tromper l’attente fiévreuse de la séparation, et que les gens s’aimant le plus désirent en finir, et que les gens ayant le plus d’esprit se sentent bêtes, les uns à l’égard des autres.

@Presse
@Presse / justabouttv.fr

Quand la vie est si brève et l’avenir si trouble, pourquoi se dire adieu ? Un amour éprouvé par l’épreuve du feu ne compte-t-il pas double ? Quand sous les ouragans dans le désert humain tout vacille et tout tremble, pourquoi ne pas finir la vie ensemble, et se dire à demain ?

Savez-vous ce que signifie aimer quelqu’un ? Savez-vous ce que signifie aimer un arbre, un oiseau, ou un animal de compagnie, de sorte que vous vous en occupez, vous le nourrissez, vous le chérissez, bien qu’il ne vous donne peut-être rien en échange, qu’il ne vous offre pas son ombre, qu’il ne vous suive pas, qu’il ne dépende pas de vous ? La plupart d’entre nous n’aiment pas de cette manière, nous ignorons tout de cette forme d’amour car notre amour est toujours assailli d’angoisse, de jalousie, de peur, ce qui sous-entend que nous dépendons intérieurement d’autrui, que nous voulons être aimés, que nous ne nous contentons pas d’aimer tout simplement : nous demandons quelque chose en retour, et cette attente même nous rend dépendants.

N”ayez pas peur d’aimer: aimez de tout votre cœur, mais n’attendez pas tout de l’autre. Il n’est que ce qu’il est; si vous voulez qu’il soit tout, il ne sera plus rien. Aimer, c’était sans doute se montrer nu à l’autre. Nu dans sa force, et nu dans sa fragilité. Vrai. Qu’est-ce qui me faisait peur dans l’amour ? Cette nudité ? Sa vérité ? La vérité ?.

Lorsque vous suivez votre cœur, vous n’êtes jamais censé faire des choses à cause de ce que vous pensez que les gens pourraient dire. Vous le faites pour des raisons opposées.

Une solitude fondamentale

Chacun de nous est intrinsèquement seul : nous naissons seul.e, nous mourrons seul.e. « Cette solitude ontologique, fondamentale, constitue notre essence, leur cœur de nous-même. Elle n’est pas forcément douloureuse », avance Christophe Fauré. Nous la rencontrons lorsque nous contemplons un coucher de soleil et ressentons une plénitude profonde d’être bien avec nous-même, lorsque nous méditons, lorsque nous nous recueillons…

Un couple est donc la rencontre de deux solitudes fondamentales « qui vont émerger à un moment ou à un autre. Mais certains ont parfois l’illusion que le couple va abolir ce sentiment de solitude fondamentale ». Une illusion dont il faut se méfier, prévient le psychiatre : « c’est demander au couple ce qu’il ne peut pas fournir. C’est parfois pour cette raison qu’on en veut à son/sa partenaire car il semble  – c’est une vision erronée – ne pas pouvoir nous empêcher de nous sentir seul.e alors que nous sommes en lien avec lui/elle. »

Un sentiment de coupure avec l’autre

Jacqueline, 68 ans, connaît bien ce sentiment : « en couple, j’avais tendance à croire que l’autre allait me combler et que je devais le combler. Et comme ce n’était pas le cas, je me sentais incomprise et seule. Je sais aujourd’hui que je ne peux être comblée que par moi-même ! Qui d’autre que moi-même peut savoir ce dont j’ai besoin pour être heureuse ? J’ai compris que j’attendais de mes compagnons qu’ils me donnent des miettes d’un amour que j’avais en abondance en moi. Comment alors ne pas me sentir seule quand je croyais (à tort bien sûr) que les autres me refusaient ce que j’attendais d’eux ? »

Pour Christophe Fauré, à notre solitude fondamentale peut s’ajouter une autre sensation de « solitude-isolement ». « Un sentiment douloureux d’être coupé de l’autre, d’autant plus nourri qu’en ayant cette impression de coupure, on a l’impression d’être « moins ». Appauvri.e. Là encore, il s’agit d’une vision erronée. C’est oublier qu’on est déjà plein en soi. Mais si l’on pense que son bonheur est en lien direct avec l’autre, on se sent malheureux et dans un sentiment de solitude, d’isolement. »

Un besoin d’exister par le regard de l’autre

« A force, j’avais fini par douter de moi. Je me sentais nulle, mon estime de moi-même en avait pris un sacré coup », raconte Erina. Même son de cloche chez Laure, 42 ans, deux enfants, séparée à deux reprises, qui a découvert qu’on pouvait se sentir seule dans son couple lors de sa dernière expérience sentimentale. « Il y avait un décalage entre nos aspirations. Très empathique, je vivais avec quelqu’un de très égocentré et qui était totalement dans sa bulle. J’ai été attaquée par ce sentiment d’isolement, à me demander ce qui pouvait bien ne pas coller chez moi… »

Ce décalage d’attentes est souvent à la source du sentiment de coupure, pour Christophe Fauré. « Très souvent, nous sommes dans l’attente que le regard de notre partenaire valide notre existence. Qu’il dise implicitement ou explicitement : ‘je t’aime, donc tu existes. Tu es une personne, tu as une valeur, une identité, tu vaux quelque chose’. Si nous sommes dans cette attente et que ce regard n’est pas donné, ou pas assez, nous allons ressentir un sentiment de coupure de la relation. Ce sont des restes archaïques de notre enfance : nous existions par le regard de nos parents. Nous disions : ‘Papa, Maman, regarde’, et ça, 1 000 fois par jour. Lorsque les relations parentales se réactivent de manière inconsciente dans les relations amoureuses, se réactive également cette croyance qu’on ne va exister que par le regard de l’autre. Et si cette attente est déçue, on le vit comme une relation qui n’est pas satisfaisante ».

Un sentiment qui touche davantage les femmes

Ce douloureux sentiment d’isolement touche davantage les femmes que les hommes. « Chez les femmes, les relations sont primordiales, commente Christophe Fauré. Elles ont davantage tendance à définir leur valeur par la qualité des relations qu’elles établissent, par leur richesse, leur profondeur. Pour l’homme, c’est vrai aussi bien sûr, mais ce n’est pas aussi fondamental dans sa construction en tant qu’être humain ». En témoignent, dans les familles recomposées, tous les exemples de belles-mères qui s’attachent à créer de l’harmonie dans la nouvelle famille, « quitte à suer sang et eau. C’est une super charge et cela crée ce sentiment de solitude, d’isolement ». En cause : « l’importance, pour les femmes, d’avoir des relations harmonieuses. Si cette quête d’harmonie n’est pas si intense chez leur compagnon, elles peuvent le percevoir comme une relation qui ne marche pas bien et se sentir isolées par rapport à leur projet. »

Des comportements qui exacerbent la solitude

Pas étonnant, donc, que les conflits au sein du couple exacerbent ce sentiment d’isolement. Lilou, 62 ans, a passé dix ans avec son mari, avant de le quitter. Dix ans plus tard, ils se sont remis ensemble. C’était il y a sept ans. « Quand il y a des problèmes, des conflits dans notre couple ou des problèmes du côté des enfants, à nouveau, je me sens seule.  J’ai le sentiment que notre relation manque d’écoute, de compréhension, voire de bienveillance. Quand j’en parle avec mon conjoint, il me dit qu’il voit que j’ai de la peine, mais il ne me réconforte pas, ou peu, il voudrait que tout s’arrange et que l’on passe à autre chose… Il y a certainement un grand décalage entre nos intelligences émotionnelles…. Car de l’amour il y en a, mais parfois j’ai l’impression que mon mari est “coincé” en lui-même et qu’il n’arrive pas à venir vers moi. Cela me fait souffrir et me rend triste, je me renferme… »

Manque d’attention, de tendresse, d’empathie, de dialogue… Autant de comportements qui peuvent également accentuer le sentiment de solitude car ils sont interprétés, détaille Christophe Fauré. « S’il y a ce geste, cette parole, ce comportement, j’existe à tes yeux. C’est que tu me prends en compte, que tu reconnais ce que je fais, ce que je dis. »

L’attente d’une reconnaissance qui ne vient pas est ainsi souvent à l’origine du sentiment de solitude. Notamment chez les femmes qui s’occupent du foyer, souffrent de charge mentale et entendent dire que tout ce qu’elles font est « normal ». Erina se souvient : « J’en étais arrivée à quémander de la reconnaissance, des remerciements, de l’attention, ou tout simplement, un regard, et à me détester pour cela. » Une exaspération légitime, pour Christophe Fauré. « On n’a pas à revendiquer cela ».

Mais il peut être bon aussi d’interroger son besoin de reconnaissance. « Chez une petite fille qui a été en carence du regard de son père, qui ne la regardait pas en tant que femme en devenir, cette blessure de regard va souvent réémerger de façon inconsciente quand l’autre homme de la vie, le compagnon, ne donne pas ce regard comme le père ne l’a pas donné initialement. La femme adulte a peut être oublié de se connecter à elle-même et à sa valeur fondamentale, indépendamment du regard de son compagnon. »

Partir ou rester ?

Parfois, le sentiment de solitude perdure des années. « En couple depuis vingt-cinq ans, je me sens terriblement seule, raconte Muriel. Ce sentiment a commencé à se faire plus visible quand les enfants ont grandi, quand ils ont commencé à avoir moins besoin de moi. J’ai essayé d’en parler à mon compagnon mais je crois qu’il ne sait pas vraiment comment s’y prendre, il a essayé mais il est trop investi dans son travail, il en oublie l’essentiel. Cela m’a pesé au point d’aller sur des applications pour trouver la perle rare qui comblerait ce vide, ce manque. Aujourd’hui, j’ai un ami avec qui je parle de tout et de rien, il sait la solitude que je peux ressentir et il essaie d’être présent à chaque instant, nous sommes de bons amis face aux autres, des amants dans l’intimité. Il m’apporte ce dont j’ai besoin, quand ce sentiment de solitude revient, c’est lui que j’appelle et il répond présent. J’ai peur de le perdre car si ce jour arrive, je ne sais pas si je pourrai combattre ma solitude. »

Quand celle-ci devient trop forte, certains font le choix d’aller chercher hors du couple des façons d’exister : qu’il s’agisse d’un amant ou d’une maîtresse, d’un nouveau projet, ou d’activité professionnelle, d’une nouvelle activité… Quand la solitude devient insupportable, d’autres décident de partir. Comme Erina : « à un moment, c’était trop douloureux, j’avais la sensation de ne plus exister, j’ai fait le choix de quitter Romain. »

« Parfois, les piliers d’existence que l’on recherche hors du couple face à ce constat de solitude sont si puissants que la relation n’a plus besoin d’exister, décrypte Christophe Fauré. Dans d’autres cas, ils sont complémentaires d’une relation qui est ce qu’elle est et qui a des bénéfices secondaires pour qu’il ne soit pas nécessaire de la quitter. On accepte alors le couple tel qu’il est avec ce qu’il peut donner, en étant conscient.e qu’il ne peut pas tout justement, ce qui ne veut pas dire que la relation est un échec. Et on peut alors faire la paix avec ce couple et ces attentes auxquelles il ne pourra jamais répondre ».

Le poids véritable d’une passion se mesure aux sacrifices et à l’audace que l’on est prêt à mettre dans la balance. Quand le poids du coeur est supérieur à celui de la raison, c’est tout l’équilibre des choses qui est menacé.


Lâcher prise, c’est accepter ses limites car la douleur est intense
@Presse / theconversation.com

A force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité. D’où le fameux “lâcher-prise” ! Une attitude intérieure d’ouverture à la vie et aux autres, aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller.

Si vous n’êtes pas quelqu’un qui a un amour naturel pour vous-même, il est difficile de laisser aller votre désir de plaire aux autres, et ce n’est vraiment pas un ingrédient pour une vie heureuse. Parfois, nos vies ont besoin d’être chamboulées, changées et réorganisées pour nous replacer à l’endroit où nous sommes censés être. 

Aujourd’hui est le plus beau jour de notre vie, car hier n’existe plus et demain ne se lèvera peut-être jamais. Le passé nous étouffe dans les regrets et les remords, le futur nous berce d’illusions. Apprécions le soleil qui se lève, réjouissons-nous de le voir se coucher. Arrêtons de dire « il est trop tôt » ou « il est trop tard » ; le bonheur est là : il est l’instant présent.

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Ce qui est fait est fait. Ce qui est terminé est terminé. On ne peut changer le passé, on peut que l’accepter. Aussi douloureux soit-il. Mais on peut construire son avenir, en regardant devant soi, avec comme bagage et expérience, les leçons apprises du passé. 

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Le lâcher prise ne consiste pas à renoncer à son objectif, son rêve, sa destination mais bien à laisser la place à de nouvelles solutions. La prise est là pour nous servir, et non pas le contraire.

Lâcher prise, c’est accepter de s’ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, de modifier son interprétation, c’est aussi parfois faire le deuil de quelque chose à quoi on tenait, c’est encore pardonner et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant.

À partir du moment où l’on peut lâcher prise, où l’on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité de garder les mains ouvertes, plutôt qu’agrippées sur ce que nous croyons être indispensable. 

Même une vie heureuse a sa part d’obscurité. Le bonheur perdrait son sens s’il n’était pas équilibré par la tristesse. Il est beaucoup mieux de prendre les choses comme elles viennent, avec patience et sérénité. Les choses changent selon leur propre rythme. Si nous renonçons à leur résister, nous libérerons l’énergie nécessaire pour être pleinement vivants et heureux.

Lorsque vous acceptez pleinement de ne pas savoir, vous cessez de lutter pour trouver les réponses dans les limites du mental et c’est alors qu’une intelligence plus vaste peut agir par votre intermédiaire. Même la pensée est susceptible d’en bénéficier car l’intelligence plus vaste peut y affluer pour l’inspirer. Parfois, lâcher prise signifie de cesser de comprendre et se sentir à l’aise dans le fait de ne pas savoir. 

La pratique la plus simple et efficace du lâcher-prise consiste donc à s’exercer à demeurer un ici et maintenant avec ce qui est ?

La réaction de stress est une réaction adaptative qui prépare à avoir une réponse adaptée face à un événement déclencheur, qu’on appelle un stresseur. On a tendance à parler de « stress » pour évoquer les difficultés qu’une personne a pour faire face à tout changement. Bien des personnes ont des modes de réactions inadaptés face à leurs stresseurs. Leur problème n’est alors pas le stresseur lui-même, puisqu’il est normal, et souvent souhaitable, que les choses changent, qu’il y ait des surprises, mais plutôt le mode de réaction face aux événements.

C’est le cas des personnes qui cherchent à tout contrôler, qui verrouillent tout. Elles cherchent ainsi à se rassurer, mais en fait, cela les conduit à craindre l’avenir, à n’avoir confiance ni en elles-mêmes, ni dans les autres.

Lâcher prise
@Presse / home.trainingpeaks.com

Identifiez la source de vos angoisses afin de lâcher prise 

Quels sont vos stresseurs ? Qu’est-ce qui vous conduit à ne pas pouvoir vous y adapter ? Le plus souvent, au départ, il y a différentes croyances, discours intérieurs, jugements sur ce que vous vivez, sur ce qui se passe. Ces cognitions induisent des émotions : de l’anxiété, de l’abattement, de la colère, et cela vous conduit à des paroles ou des actes qui ne font que jeter de l’huile sur le feu. De nouveaux jugements se mettent alors en route, qui donnent lieu à des émotions pénibles et des conduites inadaptées. Vous voilà enfermé dans un cercle vicieux.

Il est important que vous puissiez lister les points de départ, c’est-à-dire vos stresseurs. Mais aussi que vous puissiez repérer les cercles vicieux dans lesquels vous vous trouvez rapidement enfermé. Notez sur une feuille de papier vos stresseurs, puis vos pensées et dialogues intérieurs, puis vos émotions, puis vos actions et ce qui s’ensuit. Vous aurez déjà fait un grand pas…

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Acceptez votre souffrance votre réaction de stress 

Inutile de lutter inefficacement. Votre malaise ne mérite aucune culpabilité. Observez les pensées qui vous submergent sans les juger. Vous êtes au bord des larmes ? Vous sentez votre gorge se nouer ? Ne résistez pas. Laissez-vous aller. Nul autre que vous ne peut saisir ce que vous subissez. Alors, vivez pleinement les émotions que vous ressentez….

Lâcher prise et respirez 

La respiration est un outil formidable pour lâcher prise. N’avez-vous jamais remarqué comme une profonde respiration suivie d’un grand soupir peut vous soulager quand une situation stressante est achevée ? Pratiquez la respiration abdominale (ou ventrale). Elle libère le diaphragme et nous apporte une sensation immédiate d’apaisement et de bien-être.

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Arrêtez de tout contrôler et débarrassez vous de votre stress

Et si vous arrêtiez de vouloir tout contrôler ? Certes, des événements douloureux se mettent en travers de votre route. Mais un surcroît de contrôle visant à faire abstraction de ce qui se passe pour tenter d’en revenir à la situation antérieure est-il la bonne solution Il n’y a pas de retour en arrière possible, il faut s’adapter au changement. Que ce soit le deuil d’un de vos proches, un licenciement, un conflit familial ou une déception amoureuse, ce qui est advenu est advenu. Acceptez-le et tirez-en les conséquences afin de pouvoir poursuivre votre chemin.

Agissez pour lâcher prise 

Ne vous laissez plus submerger par les tensions qui vous paralysent. Faites le point avec vous-même et donnez-vous des buts accessibles et réalistes. Débarrassez-vous de vos croyances : « je suis nul(le), je n’y arriverai jamais, je dois absolument être à la hauteur, il faut que tout soit parfait…». Nul besoin de jouer les héros. Vous devez seulement accepter vos limites et déterminer ce qu’il vous est possible de faire. Faites-vous confiance, transformez vos faiblesses en atouts, ne refusez pas l’échec et tirez-en plutôt les conséquences, donnez-vous le droit de douter ou de vous tromper. Bref, agissez en connaissance de cause sans vous leurrer ni vous sous-estimer.

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L’avis de DianaUnlimited

Réparer ses souffrances, aller de l’avant, en finir avec des réactions de stress inadaptées et font de notre existence un calvaire n’est pas une mince affaire. Pourtant, des solutions existent et rendent la vie bien plus douce. Les exercices de « lâcher prise » peuvent vous aider à gérer votre stress et vos angoisses au quotidien. Néanmoins, vous pencher aussi sur la face cachée de l’iceberg et aller chercher au plus profond de vous ce qui vous rend si vulnérable serait un plus.

Le but ? Évaluer votre stress et interpréter ses impacts sur votre santé physique et psychique, calmer vos émotions, savoir se rendre imperméable à ses pensées défaitistes, modifier votre comportement face aux situations stressantes, retrouver votre sérénité… pour longtemps. En fait, lâcher prise, c’est commencer à être vraiment heureux, car le bonheur, c’est comme un sillage, il suit fidèlement celui qui ne le poursuit pas. Si l’on s’arrête pour le contempler, pour le saisir, il s’évanouit aussitôt.

À partir du moment où l’on peut lâcher prise, où l’on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt que de les laisser agrippées sur ce que nous croyons nous être indispensable.

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