Étiquette : L'amour psychotique
L’égoïsme à l’état sauvage fait de l’homme une brute sans pitié, mais dompté par l’amour, il est source de beauté et de grandeur d’âme. L’amour de soi ne peut s’épanouir que s’il sait s’agrandir suffisamment pour englober les autres.

L’amour de soi est d’aimer ce que vous êtes et non ce que vous souhaitez être. Tout le malheur vient de l’amour de soi et tout le bonheur du cœur altruiste. La pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l’activité de l’amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute espèce. On ne saisit la profondeur de l’amour, qu’au moment de l’adieu.
Le commencement et le déclin de l’amour se font sentir par l’embarras où l’on est de se trouver seuls. L’amour, c’est l’ennemi. Faites-en, si cela vous convient, un luxe et un passe-temps, traitez-le en artiste ; le Génie de l’espèce est un industriel qui ne veut que produire. Il n’a qu’une pensée, pensée positive et sans poésie, c’est la durée du genre humain.
L’instinct sexuel est cause de la guerre et but de la paix : il est le fondement d’action sérieuse, objet de plaisanterie, source inépuisable de mot d’esprit, clé de toutes les allusions, explication de tout signe muet, de toute proposition non formulée, de tout regard furtif ; c’est que l’affaire principale de tous les hommes se traite en secret et s’enveloppe ostensiblement de la plus grande ignorance possible.
A chaque femme correspond un séducteur. Son bonheur, ce n’est que de le rencontrer “Amener une jeune fille à voir dans l’abandon total l’unique tâche de sa liberté”. Il est trop peu d’en aimer une seule… en aimer le plus grand nombre possible, voilà qui est jouir, voilà qui est vivre.
Il ne faut pas dire du mal du paradoxe, passion de la pensée: le penseur sans paradoxe est comme l’amant sans passion, une belle médiocrité. L’essentiel est de savoir déceler ce qu’une femme peut donner et ce que par suite, elle demande. Qu’il est beau d’être épris et intéressant de le savoir; ce n’est pas la même chose. Quand deux êtres s’éprennent l’un de l’autre, il importe d’avoir le courage de rompre; car on a tout à perdre en persistant et rien à gagner.
Aimer c’est se surpasser
Ceux qui sont fidèles ne connaissent de l’amour que sa trivialité; ce sont les infidèles, qui en connaissent les tragédies. Celui qui cherche une femme belle, bonne et intelligente, n’en cherche pas une mais trois.
Sans doute peu de personnes comprennent le caractère purement subjectif du phénomène qu’est l’amour, et la sorte de création que c’est d’une personne supplémentaire, distincte de celle qui porte le même nom dans le monde, et dont la plupart des éléments sont tirés de nous-mêmes…
Ce qu’on prend en présence de l’être aimé n’est qu’un cliché négatif, on le développe plus tard, une fois chez soi, quand on a retrouvé à sa disposition cette chambre noire intérieure dont l’entrée est condamnée tant qu’on voit du monde.
L’expérience aurait dû m’apprendre – si elle apprenait jamais rien – qu’aimer est un mauvais sort comme ceux qu’il y a dans les contes, contre quoi on ne peut rien jusqu’à ce que l’enchantement ait cessé.
C’est cela l’amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour
Une lueur d’espoir assouvit dans les situations sans espoir pour demeurer le sourire et l’heure dans notre vie. La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.
Soit une femme, on nous le dit tout le temps. Mais au fond ça veut dire quoi ? Qu’il faut être forte, qu’il faut savoir se sacrifier, qu’il faut gagner à tout prix ? Peut-être que c’est plus simple que ça. C’est peut-être savoir accepter ses faiblesses. Parfois être une femme, une vrai, c’est savoir mettre sa fierté de coté, reconnaître la défaite et simplement tout recommencer.
L’amour n’est pas une simple possession. S’aimer, c’est surtout se soutenir l’un l’autre dans l’épreuve, s’endurer dans les imperfections communes, se sacrifier ; c’est savoir grandir ensemble.
Vous devez vous battre pour atteindre votre rêve. Vous devez vous sacrifier et travailler dur pour cela.
Pour se sauver il n’y a qu’un moyen : sacrifier sa réputation. L’important, c’est d’être capable de sacrifier ce que l’on est, au profit de ce que l’on peut devenir. Si savoir distinguer ce qui est important de ce qui est essentiel est important ; savoir sacrifier ce qui est important, dans la mesure où cela est l’unique solution pour préserver ce qui est essentiel.
Un chien se fiche éperdument des grosses voitures des belles maisons ou des vêtements de marque. Un morceau de bois mordillé ça lui va très bien. Les chiens se moquent que vous soyez riches ou pauvres, beaux ou laids, intelligents ou bêtes, donnez lui de l’amour et il vous en donnera. Combien d’humains sont capables de ça ? Combien de gens sont capables de vous donner le sentiments que vous compter vraiment pour eux ? Combien de gens arrivent à vous donner l’impression que vous êtes unique au monde ?
Alors aimer c’est quoi ?
Aimer c’est accepter l’autre tel qu’il est sans jugement. C’est ressentir en soi, de l’amour pour l’autre et ne rien attendre en retour. Ce n’est pas nécessairement être d’accord avec lui tout le temps, mais être respectueux de ses choix, s’il le trouvent bon pour lui. C’est vouloir son bonheur.
Ainsi, si dans votre couple vous passez aussi bien des « mamours mielleux » aux disputes violentes, c’est qu’il y a de fortes chances pour que vous confondiez « amour » et « dépendance affective ».
Pourquoi vous disputez-vous ? A quoi cela vous sert-il ? Avez-vous peur de vous ennuyer ? Est-ce pour mieux se réconcilier sous la couette ? La vie ne vous envoie-t-elle pas suffisamment d’épreuves pour avoir besoin de générer des conflits supplémentaires ?
Le rôle de nos relations
Toutes les relations, quelles qu’elles soient, ont un caractère évolutif. C’est-à-dire que nos relations ne sont pas là par hasard et que toutes, sans exception, ont pour vertu de nous faire comprendre et intégrer des choses nécessaires à notre croissance et donc à notre bonheur.
Ainsi, par le principe de résonance et de l’effet miroir, nous attirons précisément les personnes les plus adaptées à cette évolution. C’est le principe fondamental que nous devons tous comprendre.
La souffrance dans les relations
En fait, tant que vous pensez que les autres sont là pour vous rendre heureux(se), vous souffrirez.
Tant que vous pensez que le bonheur vient de l’extérieur et que votre relation vous permettra d’être plus heureux(se), vous souffrirez.
Encore une fois, les relations, et encore plus les relations amoureuses, sont faites pour nous faire grandir.
Et grandir signifie « apprendre sur soi ».
Et apprendre sur soi c’est découvrir ces aspects de soi-même que l’on ne connaît pas encore, et notamment, nos peurs et nos blessures.
Tant que nous chercherons (consciemment ou inconsciemment) à fuir ces peurs au travers de nos relations, celles-ci nous feront vivres par résonance et effet miroir, ces mêmes peurs.
Vivre dans l’amour au sein de son couple
Si vous comprenez cela, alors vous serez heureux(se). Votre relation amoureuse comme toutes les relations seront alors au service de votre bonheur !
Grâce à ce principe de résonance, et puisqu’il n’y a pas de hasard, tout ce qui vous arrivera sera alors un moyen de mettre de plus en plus de conscience sur vous-même et donc d’être plus heureux(se).
- QUE RESTE-T-IL DE VOTRE RELATION SANS ÉGO ? : DE L’AMOUR
Sans attente, il reste l’amour sans jugement, il reste l’amour sans chercher à imposer quoi que ce soit, il reste l’amour…
Nous le savons à présent, le problème n’est pas l’autre. Si vous êtes touché(e) par ce qui est dit ou entendu, c’est que cela appuie sur une peur ou une blessure qui se trouve en vous. Votre partenaire, ne le sachant pas, n’est donc pas le responsable de votre réaction. Et lui en vouloir pour cela est tout simplement hors sujet et profondément une erreur.
La souffrance dans les couples ne provient pas de l’autre qui est finalement le moyen utilisé pour nous faire contacter ce que nous ne voulions pas ou plus voir.
Ce simple constat devrait renforcer cet amour pour l’autre, car grâce à lui, nous grandissons !
L’acceptation de ce qui EST
Le plus dur, de mon point de vue, c’est d’accueillir la peur présente en nous. C’est une peur, et par définition, une peur fait peur et nous cherchons à éviter ce qui fait peur.
Mais celle-ci est irrationnelle. Elle est donc inoffensive. Au pire, il ne se passe rien ! Mise à part quelques larmes, voir beaucoup de larmes. Mais personne n’en est jamais mort.
En revanche, beaucoup sont morts en cherchant à réprimer leurs émotions… C’est un choix !
Conclusion
- L’amour c’est une acceptation sans condition de qui est l’autre.
- L’amour n’a pas d’ennemi, si votre « amour » en a un, alors ce n’est pas de l’amour
- L’amour est dénué d’attentes, il n’a pas de condition pour « être »
- L’amour du couple ne se vit et ne se construit que dans la croissance de celui-ci. Croissance qui ne peut s’opérer elle-même que dans l’amour.
- L’amour ne fait pas souffrir, l’inconscience oui.
Pour ma part, j’ai eu une enfance gâchée est une vie sans espoir. J’ai appris qu’une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. Qui a dit que la vie est un songe ; la vie est un jeu. S’il fallait tolérer aux autres tout ce qu’on se permet à soi-même, la vie ne serait plus tenable. Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent. Il faudrait s’entraîner à y tenir en équilibre.
Le regret du passé, la peur de l’avenir nous égarent sans cesse. Nous cherchons obstinément des chemins dans ces inexistences. Et pendant ce temps là la vie émerveille le monde et nous attend, infiniment patiente. Je ne regrette rien… Car ma vie, car mes joies, aujourd’hui, ça commence avec toi !
Deux des sphères primordiales de la vie, l’amour et le travail sont parfois mêlés qu’on le veuille ou non. Certains travailleurs arrivent à ménager à la fois leur coeur et leur CV, d’autres pas.

Face à l’impression de passer à côté de sa vie, nous révisons souvent nos choix dans l’urgence, alors que faire le point sur son existence demande du temps et de la réflexion. Grâce aux conseils de nos experts, faites le point à froid avant que les crises n’éclatent.
Nous ressentons tous le besoin de nous arrêter pour faire le point, regarder où l’on en est, où l’on va… Mais nous ne savons pas toujours par où commencer. Les questions se bousculent ; les réponses oscillent entre conclusions radicales – « Il est trop tard » – et solutions illusoires – « Je recommence à zéro » – qui entretiennent l’immobilisme. N’empêchez jamais votre coeur d’aimer. Si vous craignez qu’on abuse de votre amour, gardez-le intérieurement et qu’il fasse son travail sans se montrer. Mais ne le tuez pas, sinon c’est vous qui mourrez.
Pour éviter ces pièges, nous vous proposons une démarche méthodique concrète pour se questionner régulièrement et sereinement. Les petits bilans préventifs évitent souvent les grands bouleversements, quand des frustrations quotidiennes accumulées dégénèrent en crise et que des changements s’imposent dans l’urgence. Ecouter ses besoins profonds et exercer sa vigilance face à un sentiment d’insatisfaction diffus permettent de procéder à des réajustements qui évitent les séismes.
Nous avons demandé à quatre spécialistes de nous indiquer les questions à se poser pour faire un bilan de vie efficace. Ils nous invitent à une introspection rigoureuse dans les domaines amoureux, relationnel, personnel et professionnel, et nous proposent d’établir un plan d’action efficace pour changer ce qui doit l’être.
Faire le point… sur sa vie amoureuse
Entre les moments où l’on regrette le célibat, ceux où on le déplore et ceux où l’on se demande si notre choix amoureux est le bon, notre vie affective est un perpétuel questionnement. Ces doutes révèlent-ils un réel besoin de changement ? Peut-on améliorer sa vie sentimentale, ou faut-il tout quitter ?
Les questions à se poser
• Vous êtes en couple, marié ou célibataire : votre situation vous convient-elle ? Avez-vous le sentiment de l’avoir pleinement choisie ?
• Etes-vous à l’écoute de votre partenaire ? Et vos envies sont-elles entendues ?
• Avez-vous du plaisir à retrouver la personne avec qui vous vivez ? Faites-vous des projets d’avenir avec elle ?
• Aimez-vous le couple que vous formez ? Avez-vous du plaisir à sortir ensemble et à faire connaître aux autres votre “duo” ?
• Dans votre vie sexuelle et affective, vous sentez-vous exister en tant qu’homme ou femme ?
Analyse et conseils de Robert Neuburger
Notre identité en question
La vie amoureuse a plusieurs dimensions – sexuelle, affective (l’amour pour l’autre) et relationnelle (l’amour pour le couple) – et à chacune de ces dimensions appartiennent des besoins particuliers. On s’épanouit affectivement quand la plupart de ces besoins sont comblés. « Quand nous nous interrogeons sur notre couple, nos sentiments, ceux de l’autre, la vraie question qui nous anime, au fond, est celle de notre identité, explique Robert Neuburger. Ce que nous demandons, c’est : “Qui suis-je, moi, pour l’autre ? Pourquoi suis-je aimé de telle ou telle façon ?” » Il est rare d’être satisfait sur tous les plans. L’essentiel est de cerner les domaines où des manques apparaissent, puis d’en repérer les causes. Par exemple, vous avez le sentiment de ne plus exister aux yeux de l’autre. Pourquoi ? Est-ce le fait d’un manque de communication entre vous ? De l’absence de projets ou d’activités à deux ?
Ouvrir la discussion
Une fois les vrais problèmes identifiés, il convient de s’interroger sur notre part de responsabilité et sur les moyens à notre disposition pour faire évoluer notre couple. Après avoir fait le point avec soi-même, on pourra ouvrir la discussion avec son partenaire. Pour éviter que l’échange ne se transforme en règlement de comptes, chacun devra proposer les changements de comportement qu’il est prêt à faire pour combler les manques de l’autre. Enfin, conclut Robert Neuburger, « quand les deux sombrent dans une indécision anxieuse ou que la communication se révèle impossible, le recours à un tiers peut être utile, avant d’envisager la nécessité d’une rupture ».
Faire le point sur… sa vie relationnelle
Pas assez à l’écoute, incapable de s’affirmer, trop colérique… Notre tendance à nous enfermer dans des rôles – produits de notre histoire personnelle – nous empêche d’avoir des relations satisfaisantes avec les autres. On voudrait mieux communiquer, être plus respecté, moins autoritaire, mais comment changer ?
Les questions à se poser
• Quelles relations aviez-vous, enfant, avec votre entourage (parents, proches) ? En avez-vous reparlé avec eux depuis ? Avec un psy ?
• Par quels qualificatifs vous désigne-t-on généralement ? Vous définissez-vous de la même façon ?
• Quelles relations entretenez-vous avec les autres ? Avez-vous tendance à médire ? à juger ? à vous méfier des autres ? ou, au contraire, à écouter et à faire confiance facilement ?
• Quand vous exprimez une opinion, comment est-elle reçue ? Est-elle disqualifiée, banalisée ? Ou déclenche-t-elle une adhésion spontanée ?
Analyse et conseils de Jacques Salomé
Une attitude dysfonctionnelle
Ces questions nous aident à repérer nos dysfonctionnements. Pour Jacques Salomé, « il est impossible de comprendre comment nous nous comportons avec les autres si nous ne réfléchissons pas à la façon dont les autres se sont comportés avec l’enfant que nous avons été ». D’où la nécessité d’un travail d’introspection pour mesurer l’influence de notre enfance sur nos comportements. D’autre part, nous nous laissons trop facilement définir par autrui, y compris lorsqu’on se définit « contre » (« Je suis tout l’opposé de ma mère » ; « Je pense le contraire d’untel »…). Quand il y a distorsion entre la façon dont on est perçu et ce que nous sommes, il s’agit de comprendre si c’est un problème de connaissance de soi ou de communication. Enfin, pour que nos points de vue soient pris en compte, il faut savoir s’affirmer sans crainte d’être jugé et être attentif aux réactions que l’on suscite.
Changer son mode de communication
Prendre conscience de nos dysfonctionnements n’est pas suffisant. La règle d’or d’une communication saine ? « Proposer à l’autre une dynamique relationnelle qui ne soit ni aliénante ni infantilisante, dans laquelle l’autre est écouté et respecté pour ce qu’il est et non pour ce que l’on attend et désire qu’il soit », répond Jacques Salomé. Comment y parvenir ? En acceptant la différence et en gardant à l’esprit qu’une personne ne se résume pas à ses propos. Et en changeant son mode de communication. Par exemple, quand on exprime une opinion, on privilégiera la forme affirmative à la forme négative.
Le but : sortir d’un schéma relationnel qui oscille le plus souvent entre l’accusation (« J’aimerais avoir de bonnes relations avec les autres mais on ne m’en donne pas l’occasion ») et l’autoaccusation (« Je suis trop timide »). Et raisonner en termes de responsabilisation (« Je ne suis pas responsable de ce qui m’arrive mais je suis responsable de ce que j’en fais »).
Faire le point sur… sa vie personnelle et intérieure
Entre un travail parfois peu épanouissant et une vie de famille chargée, les moments consacrés à soi sont rares et… précieux. Mais comment savoir si on les occupe « bien », en accord avec nos besoins profonds ? Et si nous nous donnons toutes les chances de nous épanouir à travers ces moments ?
Les questions à se poser
• Le lieu dans lequel vous vivez vous plaît-il ? Avez-vous du plaisir à y être ?
• Prenez-vous régulièrement le temps de ne rien faire ? Vous sentez-vous bien dans les moments de calme et de solitude ? Ou, au contraire, avez-vous plus souvent le sentiment d’être seul, perdu ?
• Exprimez-vous facilement vos sentiments de joie, de peur, de colère et de tristesse ? Riez-vous souvent ?
• Pratiquez-vous une activité qui vous permette de développer votre créativité et d’être en contact avec la nature ?
• Etes-vous bien dans votre corps ? Prenez-vous du plaisir à le faire bouger, à vous en occuper ?
Analyse et conseils de Pierre-Jean De Jonghe
Ce plaisir souvent oublié
Pour Pierre-Jean De Jonghe, conseiller en ressources humaines et auteur de De quelle vie voulez-vous être le héros ? (InterEditions), ces questions abordent nos différents besoins. Dans cet état des lieux, le premier élément à reconsidérer est notre lieu de vie. Nous plaît-il ? Est-il en harmonie avec nos goûts et notre existence actuels ? Le but : « remettre au goût du jour » son espace quotidien afin de se le réapproprier. Mais « le bien-être se mesure aussi à notre capacité à rester seul et à ne rien faire, ajoute le spécialiste. Il ne s’agit pas de fuir les autres ou de sombrer dans une léthargie malsaine, mais de savoir apprécier les moments où l’on se retrouve seul face à soi-même. »
La capacité à exprimer et à écouter ses émotions est un signe d’épanouissement. Quant à nos besoins intellectuels, nous les satisfaisons grâce à notre activité professionnelle, mais aussi en sortant des sentiers battus à travers des pratiques créatives. Toute activité à laquelle nous nous adonnons avec plaisir exprime d’autres aspects de notre personnalité que celle que nous développons dans notre travail. Enfin, reprendre contact avec soi, c’est aussi reprendre contact avec son corps et ses sensations : « A toujours le juger et le “penser”, on en oublie de le “ressentir”. Un corps que l’on aime, c’est un corps que l’on veut soigner », rappelle Pierre-Jean De Jonghe. Parce qu’on le connaît et que l’on est à l’écoute de ses besoins et des sensations qu’il nous procure.
Se donner des objectifs et les respecter
On notera par écrit nos manques et nos faiblesses, puis on laissera « mûrir ». Il s’agira ensuite de se donner des priorités, d’en parler avec les personnes concernées (conjoint, enfants…), d’écouter leur avis et de s’exercer, au quotidien, à remplir les objectifs que l’on s’est fixés. Et Pierre-Jean de Jonghe de conclure : « La vie que nous avons est celle que nous avons choisie. Nous avons en nous les moyens de la reprendre en main. »
Faire le point sur… sa vie professionnelle
Soudain, la routine devient pesante et un désir de changement nous démange. On veut plus de temps pour soi, plus d’indépendance ou, au contraire, travailler davantage en équipe… Et si ce job ne nous correspondait plus ? Faut-il changer de métier ou de façon de travailler ?
Les questions à se poser
• Au cours d’une semaine, combien de temps consacrez-vous à votre travail, à votre famille, à votre vie sociale et à vous-même ? Si vous pouviez rééquilibrer les tendances, quels pourcentages établiriez-vous ?
• Parmi ces valeurs – pouvoir personnel, réussite, recherche de sens, jeu et créativité, intimité, écoute et participation –, lesquelles étaient les plus importantes au début de votre carrière ? Et aujourd’hui ?
• Quelle a été la situation la plus motivante dans votre parcours professionnel ? Pourquoi et selon quels critères ? A l’inverse, quelle a été la moins motivante ? Pourquoi ?
Répertoriez cinq critères, hiérarchisez-les par degré d’importance pour vous et déterminez si votre situation professionnelle actuelle les remplit.
Analyse et conseils de Hélène Vecchiali
L’équilibre menacé
En évaluant l’équilibre entre notre temps de travail et notre temps privé, nous cernons nos désirs profonds et nos motivations. Si nos réponses révèlent de grands écarts entre ceux de départ, d’aujourd’hui et ceux que l’on souhaiterait développer, un rééquilibrage s’impose. La hiérarchie des valeurs que nous avons établie nous aide à apprécier dans quel sens il doit s’opérer.
Agir progressivement
Il s’agit d’explorer si l’on peut aborder son travail différemment – reconfigurer son poste, par exemple – et repérer nos ressources personnelles pour y parvenir. Ensuite, on en parlera avec son patron, mais aussi avec des collègues et amis. Cela peut suffire pour changer, progressivement, de situation. Dans le cas inverse, si un changement radical paraît inévitable, Hélène Vecchiali conseille de « se faire accompagner par un spécialiste – coach, thérapeute – car toute réorientation, aussi désirée et positive soit-elle, est anxiogène ».
Avenir sentimental : ce qui doit arriver arrivera, chaque chose en son temps
Lorsque les choses sont finalement…
Lorsque l’on se perd en chemin, on a deux solutions : tenter de retrouver la personne que l’on était ou lui dire adieu pour toujours. Dans la plupart des adieux, il y a cela de particulier qu’on ne sait comment tromper l’attente fiévreuse de la séparation, et que les gens s’aimant le plus désirent en finir, et que les gens ayant le plus d’esprit se sentent bêtes, les uns à l’égard des autres.

Quand la vie est si brève et l’avenir si trouble, pourquoi se dire adieu ? Un amour éprouvé par l’épreuve du feu ne compte-t-il pas double ? Quand sous les ouragans dans le désert humain tout vacille et tout tremble, pourquoi ne pas finir la vie ensemble, et se dire à demain ?
Savez-vous ce que signifie aimer quelqu’un ? Savez-vous ce que signifie aimer un arbre, un oiseau, ou un animal de compagnie, de sorte que vous vous en occupez, vous le nourrissez, vous le chérissez, bien qu’il ne vous donne peut-être rien en échange, qu’il ne vous offre pas son ombre, qu’il ne vous suive pas, qu’il ne dépende pas de vous ? La plupart d’entre nous n’aiment pas de cette manière, nous ignorons tout de cette forme d’amour car notre amour est toujours assailli d’angoisse, de jalousie, de peur, ce qui sous-entend que nous dépendons intérieurement d’autrui, que nous voulons être aimés, que nous ne nous contentons pas d’aimer tout simplement : nous demandons quelque chose en retour, et cette attente même nous rend dépendants.
N”ayez pas peur d’aimer: aimez de tout votre cœur, mais n’attendez pas tout de l’autre. Il n’est que ce qu’il est; si vous voulez qu’il soit tout, il ne sera plus rien. Aimer, c’était sans doute se montrer nu à l’autre. Nu dans sa force, et nu dans sa fragilité. Vrai. Qu’est-ce qui me faisait peur dans l’amour ? Cette nudité ? Sa vérité ? La vérité ?.
Lorsque vous suivez votre cœur, vous n’êtes jamais censé faire des choses à cause de ce que vous pensez que les gens pourraient dire. Vous le faites pour des raisons opposées.
Une solitude fondamentale
Chacun de nous est intrinsèquement seul : nous naissons seul.e, nous mourrons seul.e. « Cette solitude ontologique, fondamentale, constitue notre essence, leur cœur de nous-même. Elle n’est pas forcément douloureuse », avance Christophe Fauré. Nous la rencontrons lorsque nous contemplons un coucher de soleil et ressentons une plénitude profonde d’être bien avec nous-même, lorsque nous méditons, lorsque nous nous recueillons…
Un couple est donc la rencontre de deux solitudes fondamentales « qui vont émerger à un moment ou à un autre. Mais certains ont parfois l’illusion que le couple va abolir ce sentiment de solitude fondamentale ». Une illusion dont il faut se méfier, prévient le psychiatre : « c’est demander au couple ce qu’il ne peut pas fournir. C’est parfois pour cette raison qu’on en veut à son/sa partenaire car il semble – c’est une vision erronée – ne pas pouvoir nous empêcher de nous sentir seul.e alors que nous sommes en lien avec lui/elle. »
Un sentiment de coupure avec l’autre
Jacqueline, 68 ans, connaît bien ce sentiment : « en couple, j’avais tendance à croire que l’autre allait me combler et que je devais le combler. Et comme ce n’était pas le cas, je me sentais incomprise et seule. Je sais aujourd’hui que je ne peux être comblée que par moi-même ! Qui d’autre que moi-même peut savoir ce dont j’ai besoin pour être heureuse ? J’ai compris que j’attendais de mes compagnons qu’ils me donnent des miettes d’un amour que j’avais en abondance en moi. Comment alors ne pas me sentir seule quand je croyais (à tort bien sûr) que les autres me refusaient ce que j’attendais d’eux ? »
Pour Christophe Fauré, à notre solitude fondamentale peut s’ajouter une autre sensation de « solitude-isolement ». « Un sentiment douloureux d’être coupé de l’autre, d’autant plus nourri qu’en ayant cette impression de coupure, on a l’impression d’être « moins ». Appauvri.e. Là encore, il s’agit d’une vision erronée. C’est oublier qu’on est déjà plein en soi. Mais si l’on pense que son bonheur est en lien direct avec l’autre, on se sent malheureux et dans un sentiment de solitude, d’isolement. »
Un besoin d’exister par le regard de l’autre
« A force, j’avais fini par douter de moi. Je me sentais nulle, mon estime de moi-même en avait pris un sacré coup », raconte Erina. Même son de cloche chez Laure, 42 ans, deux enfants, séparée à deux reprises, qui a découvert qu’on pouvait se sentir seule dans son couple lors de sa dernière expérience sentimentale. « Il y avait un décalage entre nos aspirations. Très empathique, je vivais avec quelqu’un de très égocentré et qui était totalement dans sa bulle. J’ai été attaquée par ce sentiment d’isolement, à me demander ce qui pouvait bien ne pas coller chez moi… »
Ce décalage d’attentes est souvent à la source du sentiment de coupure, pour Christophe Fauré. « Très souvent, nous sommes dans l’attente que le regard de notre partenaire valide notre existence. Qu’il dise implicitement ou explicitement : ‘je t’aime, donc tu existes. Tu es une personne, tu as une valeur, une identité, tu vaux quelque chose’. Si nous sommes dans cette attente et que ce regard n’est pas donné, ou pas assez, nous allons ressentir un sentiment de coupure de la relation. Ce sont des restes archaïques de notre enfance : nous existions par le regard de nos parents. Nous disions : ‘Papa, Maman, regarde’, et ça, 1 000 fois par jour. Lorsque les relations parentales se réactivent de manière inconsciente dans les relations amoureuses, se réactive également cette croyance qu’on ne va exister que par le regard de l’autre. Et si cette attente est déçue, on le vit comme une relation qui n’est pas satisfaisante ».
Un sentiment qui touche davantage les femmes
Ce douloureux sentiment d’isolement touche davantage les femmes que les hommes. « Chez les femmes, les relations sont primordiales, commente Christophe Fauré. Elles ont davantage tendance à définir leur valeur par la qualité des relations qu’elles établissent, par leur richesse, leur profondeur. Pour l’homme, c’est vrai aussi bien sûr, mais ce n’est pas aussi fondamental dans sa construction en tant qu’être humain ». En témoignent, dans les familles recomposées, tous les exemples de belles-mères qui s’attachent à créer de l’harmonie dans la nouvelle famille, « quitte à suer sang et eau. C’est une super charge et cela crée ce sentiment de solitude, d’isolement ». En cause : « l’importance, pour les femmes, d’avoir des relations harmonieuses. Si cette quête d’harmonie n’est pas si intense chez leur compagnon, elles peuvent le percevoir comme une relation qui ne marche pas bien et se sentir isolées par rapport à leur projet. »
Des comportements qui exacerbent la solitude
Pas étonnant, donc, que les conflits au sein du couple exacerbent ce sentiment d’isolement. Lilou, 62 ans, a passé dix ans avec son mari, avant de le quitter. Dix ans plus tard, ils se sont remis ensemble. C’était il y a sept ans. « Quand il y a des problèmes, des conflits dans notre couple ou des problèmes du côté des enfants, à nouveau, je me sens seule. J’ai le sentiment que notre relation manque d’écoute, de compréhension, voire de bienveillance. Quand j’en parle avec mon conjoint, il me dit qu’il voit que j’ai de la peine, mais il ne me réconforte pas, ou peu, il voudrait que tout s’arrange et que l’on passe à autre chose… Il y a certainement un grand décalage entre nos intelligences émotionnelles…. Car de l’amour il y en a, mais parfois j’ai l’impression que mon mari est “coincé” en lui-même et qu’il n’arrive pas à venir vers moi. Cela me fait souffrir et me rend triste, je me renferme… »
Manque d’attention, de tendresse, d’empathie, de dialogue… Autant de comportements qui peuvent également accentuer le sentiment de solitude car ils sont interprétés, détaille Christophe Fauré. « S’il y a ce geste, cette parole, ce comportement, j’existe à tes yeux. C’est que tu me prends en compte, que tu reconnais ce que je fais, ce que je dis. »
L’attente d’une reconnaissance qui ne vient pas est ainsi souvent à l’origine du sentiment de solitude. Notamment chez les femmes qui s’occupent du foyer, souffrent de charge mentale et entendent dire que tout ce qu’elles font est « normal ». Erina se souvient : « J’en étais arrivée à quémander de la reconnaissance, des remerciements, de l’attention, ou tout simplement, un regard, et à me détester pour cela. » Une exaspération légitime, pour Christophe Fauré. « On n’a pas à revendiquer cela ».
Mais il peut être bon aussi d’interroger son besoin de reconnaissance. « Chez une petite fille qui a été en carence du regard de son père, qui ne la regardait pas en tant que femme en devenir, cette blessure de regard va souvent réémerger de façon inconsciente quand l’autre homme de la vie, le compagnon, ne donne pas ce regard comme le père ne l’a pas donné initialement. La femme adulte a peut être oublié de se connecter à elle-même et à sa valeur fondamentale, indépendamment du regard de son compagnon. »
Partir ou rester ?
Parfois, le sentiment de solitude perdure des années. « En couple depuis vingt-cinq ans, je me sens terriblement seule, raconte Muriel. Ce sentiment a commencé à se faire plus visible quand les enfants ont grandi, quand ils ont commencé à avoir moins besoin de moi. J’ai essayé d’en parler à mon compagnon mais je crois qu’il ne sait pas vraiment comment s’y prendre, il a essayé mais il est trop investi dans son travail, il en oublie l’essentiel. Cela m’a pesé au point d’aller sur des applications pour trouver la perle rare qui comblerait ce vide, ce manque. Aujourd’hui, j’ai un ami avec qui je parle de tout et de rien, il sait la solitude que je peux ressentir et il essaie d’être présent à chaque instant, nous sommes de bons amis face aux autres, des amants dans l’intimité. Il m’apporte ce dont j’ai besoin, quand ce sentiment de solitude revient, c’est lui que j’appelle et il répond présent. J’ai peur de le perdre car si ce jour arrive, je ne sais pas si je pourrai combattre ma solitude. »
Quand celle-ci devient trop forte, certains font le choix d’aller chercher hors du couple des façons d’exister : qu’il s’agisse d’un amant ou d’une maîtresse, d’un nouveau projet, ou d’activité professionnelle, d’une nouvelle activité… Quand la solitude devient insupportable, d’autres décident de partir. Comme Erina : « à un moment, c’était trop douloureux, j’avais la sensation de ne plus exister, j’ai fait le choix de quitter Romain. »
« Parfois, les piliers d’existence que l’on recherche hors du couple face à ce constat de solitude sont si puissants que la relation n’a plus besoin d’exister, décrypte Christophe Fauré. Dans d’autres cas, ils sont complémentaires d’une relation qui est ce qu’elle est et qui a des bénéfices secondaires pour qu’il ne soit pas nécessaire de la quitter. On accepte alors le couple tel qu’il est avec ce qu’il peut donner, en étant conscient.e qu’il ne peut pas tout justement, ce qui ne veut pas dire que la relation est un échec. Et on peut alors faire la paix avec ce couple et ces attentes auxquelles il ne pourra jamais répondre ».
Le poids véritable d’une passion se mesure aux sacrifices et à l’audace que l’on est prêt à mettre dans la balance. Quand le poids du coeur est supérieur à celui de la raison, c’est tout l’équilibre des choses qui est menacé.
Quand on vit, qu’on s’aime, et que l’un a pleuré; on pardonne, on oublie, et tout est réparé.
Même les plus sages et…
Un départ sans un mot, c’est pire qu’un abandon, l’amour à l’amitié, le silence est une trahison !!
On est souvent trompé en…
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