Certaines personnes estiment qu’aujourd’hui nous n’avons plus besoin du féminisme, mais rien ne saurait être moins vrai. Depuis des siècles, les femmes se battent pour l’égalité et contre l’oppression. Si sur certains fronts – comme le droit de vote et l’égalité d’accès à l’éducation –, les combats ont été remportés, les femmes restent affectées de manière disproportionnée par toutes les formes de violence et par la discrimination dans toutes les sphères de la vie. 

Dans certains domaines et sur certaines questions, il y a effectivement eu des avancées : par exemple, en Arabie saoudite, pour la première fois en 2015, les femmes ont été autorisées à voter et à se présenter aux élections. Cependant, sur d’autres questions, force est de constater que les progrès sont minimes, voire inexistants : ainsi, les cas de violence contre les femmes n’ont diminué que de façon insignifiante ; les femmes continuent de toucher un salaire inférieur pour le même travail que les hommes, et ce, dans toutes les parties du monde ; il existe encore des pays qui sont dépourvus de législation contre le viol conjugal et qui autorisent les mariages d’enfants ; et certaines pratiques préjudiciables, comme les « crimes d’honneur » et les mutilations génitales féminines, ont la vie dure. 

Les blagues sur le féminisme et les stéréotypes sur les féministes continuent de circuler ; beaucoup d’entre elles sont même homophobes. Or, être féministe n’est pas propre à un sexe ou à un genre : il y a des femmes, mais aussi des hommes qui se considèrent féministes. Certaines de ces personnes sont gays ou lesbiennes, d’autres hétérosexuelles, bisexuelles ou transgenres, et d’autres encore s’identifient différemment.

Le concept de féminisme couvre l’histoire de luttes différentes. Le terme a été interprété de façon plus complète et plus complexe au fur et à mesure que sa compréhension a évolué. D’une manière générale, le féminisme peut être considéré comme un mouvement visant à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexistes et à réaliser la pleine égalité de genre en droit et en pratique.

Depuis la révolution féministe que fut #metoo, il est de bon ton de réhabiliter l’histoire de femmes autrefois méprisées, afin de montrer comment elles furent broyées par un patriarcat que l’on dénonce ardemment aujourd’hui. Après Pamela Anderson (Pam & Tommy), Monica Lewinsky (Impeachment : American Crime Story), ou encore Lady Diana (The CrownSpencer), voici Marilyn Monroe, icône américaine de toute une génération.

Marilyn, femme d’aujourd’hui, dernier numéro de l’émission « Le Doc Stupéfiant », présentée par Léa Salamé lundi 18 avril à 21 heures, lève le voile sur la vie volée de l’actrice mythique, dont on pensait tout connaître, de sa relation avec Yves Montand à sa mystérieuse mort, en passant par ses périodes sombres et sa détermination sans limite à devenir une grande actrice.

Les blagues sur le féminisme et les stéréotypes sur les féministes continuent de circuler ; beaucoup d’entre elles sont même homophobes. Or, être féministe n’est pas propre à un sexe ou à un genre : il y a des femmes, mais aussi des hommes qui se considèrent féministes. Certaines de ces personnes sont gays ou lesbiennes, d’autres hétérosexuelles, bisexuelles ou transgenres, et d’autres encore s’identifient différemment.

Le concept de féminisme couvre l’histoire de luttes différentes. Le terme a été interprété de façon plus complète et plus complexe au fur et à mesure que sa compréhension a évolué. D’une manière générale, le féminisme peut être considéré comme un mouvement visant à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexistes et à réaliser la pleine égalité de genre en droit et en pratique.

La future star montre d’emblée les signes d’un non-conformisme révolutionnaire

La jeune Norma Jean Baker passait le plus clair de son temps dans les salles de cinéma, à rêver d’être, un jour, une véritable actrice. A ses 18 ans, alors qu’elle travaille dans une usine de parachutes afin de « soutenir l’effort de guerre », un photographe la remarque. Fini l’usine, la jeune femme se retrouve à poser devant l’appareil. Son ambition débordante la pousse à se créer un nouveau nom, un nouveau personnage plus exploitable pour le show-business : Marilyn Monroe.

Les mouvements de femmes et l’histoire du féminisme

Beaucoup de femmes extraordinaires ont joué un rôle important dans l’histoire locale ou mondiale, mais toutes n’ont pas nécessairement défendu les droits des femmes. Le mouvement des femmes est composé de femmes et d’hommes qui œuvrent et luttent pour réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes et améliorer la vie des femmes en tant que groupe social. Traditionnellement, dans la plupart des sociétés, les femmes étaient confinées au foyer en tant que filles, épouses et mères. Bien souvent, les femmes que l’histoire a retenues ne l’ont été qu’en raison de leur relation avec des hommes célèbres. Bien sûr, de tout temps, de nombreuses femmes ont joué un rôle important dans la vie culturelle et politique, mais elles ont eu tendance à rester invisibles. Et, même si des femmes militantes et la lutte pour l’égalité ont toujours fait partie de la réalité des sociétés humaines, ce n’est qu’au XIXe siècle qu’un mouvement féministe organisé a véritablement vu le jour. 

L’une des pionnières sur ce terrain est la femme de lettres italienne Christine de Pizan, qui va réfléchir et écrire sur ses congénères en tant que groupe social. Dès 1495, elle publiera un livre sur la condition féminine. Elle rédigera des critiques d’œuvres d’hommes célèbres, qui répertorient les péchés et les faiblesses de la gent féminine et se demandent si les femmes sont vraiment des êtres humains ou si elles s’apparentent plutôt à des animaux. Christine de Pizan est un exemple parfait des premières féministes, mais son cas est particulier puisqu’elle savait lire et écrire, chose très inhabituelle pour une femme à cette époque. 

Plus tard, les femmes vont participer à la Révolution, dès le début, en prenant la tête des premières manifestations. Des ouvrières en marche vers Versailles exigent du pain pour leurs familles, ainsi que des changements politiques en faveur de leur condition. Mais, à la fin de la Révolution, il ne sera plus question des droits de la femme. C’est pourquoi, en septembre 1791, Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, dans l’intention de dénoncer l’échec de la Révolution française à reconnaître l’égalité entre les femmes et les hommes. Suite à ses écrits (dont cette Déclaration), Olympe de Gouges sera accusée, jugée et condamnée pour trahison, ce qui entraînera son exécution immédiate. 

Le mouvement des femmes va prendre de l’ampleur en Amérique du Nord, où la plupart d’entre elles commencent à aller à l’école plus tôt qu’en Europe. Les femmes qui savent lire et écrire, encouragées à réfléchir à leur condition, vont rapidement remettre en question le fonctionnement de la société. Les premières militantes voyagent à travers le continent pour prôner la fin de l’esclavage et de l’oppression des femmes. En 1848, elles organisent la première Convention pour les droits de la femme et continuent à faire campagne pour améliorer la condition sociale de toutes les femmes. Le mouvement va ensuite démarrer en Europe, guidé par les mêmes objectifs. Les militantes réunissent des signatures exigeant que les femmes qui travaillent touchent leur propre salaire, qu’elles puissent avoir leur maison et la garde de leurs enfants.

Certes, la situation des droits fondamentaux des femmes s’est améliorée ces dernières années, mais le sexisme a la vie dure. 

En Mars 2019, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a adopté la recommandation CM/Rec(2019)1 sur la prévention et la lutte du sexisme. La recommandation définit le sexisme comme suit :

Tout acte, geste, représentation visuelle, propos oral ou écrit, pratique ou comportement fondés sur l‘idée qu’une personne ou un groupe de personnes est inférieur du fait de leur sexe, commis dans la sphère publique ou privée, en ligne ou hors ligne, avec pour objet ou effet :

  • de porter atteinte à la dignité ou aux droits inhérents d’une personne ou d’un groupe de personnes ;
  • d’entraîner pour une personne ou un groupe de personnes des dommages ou des souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou socioéconomique ;
  • de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ;
  • de faire obstacle à l’émancipation et à la réalisation pleine et entière des droits humains d’une personne ou d’un groupe de personnes ;
  • de maintenir et de renforcer les stéréotypes de genre.

La recommandation souligne que le sexisme est une manifestation de relation de pouvoirs historiquement sans précédent entre les femmes et les hommes, ce qui conduit à la discrimination et empêche la pleine promotion des femmes dans la société; le Comité des ministres demande aux gouvernements des États membres de prendre des mesures pour prévenir et combattre le sexisme et ses manifestations dans les sphères publiques et privées, et d’encourager les parties prenantes concernées à mettre en oeuvre la législation, les politiques et les programmes appropriés. 
 

Les droits des femmes sont des droits fondamentaux

Pourquoi revendiquer les droits des femmes, alors qu’il s’agit simplement de droits humains ? Pourquoi avons-nous besoin de traités sur les droits des femmes, alors que nous disposons déjà d’instruments généraux protégeant les droits fondamentaux ? Presque partout dans le monde, les femmes sont privées de leurs droits simplement en raison de leur sexe ou de leur genre. Les droits des femmes ne doivent pas être considérés comme des droits spéciaux : ce sont des droits consacrés par les traités internationaux relatifs aux droits fondamentaux et d’autres documents, qui englobent des droits tels que le droit de ne pas subir de discrimination, le droit à la vie, le droit de ne pas subir de torture, le droit à la vie privée, le droit à la santé, à des conditions de vie décentes, le droit à la sécurité et bien d’autres. Toutefois, il existe des instruments spéciaux qui reconnaissent le rôle spécifique des femmes dans la société ou qui visent à les protéger contre la violence.