
Que ce soit la famille royale britannique, J.K. Rowling ou Britney Spears, de nombreuses personnalités ont fait le choix d’être protégées par une femme.
La phrase sexiste, lâchée il y a quelques mois par Le Figaro à propos de la garde du corps grecque de François Hollande, ne m’étonne pas, c’est toujours la même rengaine: “Un petit geste d’Alexis Tsipras”, “Jolie”, “Grande”, “Blonde”… Personne ne se dit que, si cette femme escortait le président ce jour-là, c’est probablement parce qu’elle compte parmi les meilleurs de sa profession. En ce qui me concerne, je ne prétends pas être Wonder Woman, mais je suis la preuve vivante que ce métier n’appartient pas qu’aux hommes.
Pour autant, les commémorations de l’année 2023 ne s’arrêtent pas là, loin s’en faut (voir notre encadré). Nous nous sommes attachés à trois personnalités phares de la création au féminin, dont les parcours, parfois semés d’embûches, sont aussi passionnants qu’étonnants. Voici nos 3 personnalités phares.

Depuis son arrivée au sein de la famille royale britannique en 2010 lors de ses fiançailles avec le prince William, Kate Middleton, aujourd’hui princesse de Galles, a toujours pu compter sur la sergente Emma Probert, son officière de protection rapprochée. Un dévouement que les Windsor ont voulu mettre à l’honneur : le 13 octobre dernier, Emma Probert a été nommée membre de l’Ordre Royal de Victoria. Cette distinction, réservée aux personnes servant les monarques personnellement, lui a été remise à Buckingham Palace, des mains mêmes du nouveau prince de Galles, William.
Affectée au départ à la sécurité des princesses Béatrice et Eugénie d’York, Emma Probert, membre du service de protection de Scotland Yard, a rejoint la garde rapprochée de Kate Middleton en 2010. Très vite, selon le Daily Mail, les deux femmes auraient “sympathisé”. Présente pour tous les évènements marquants de la vie royale de Kate Middleton, l’officière a suivi sa protégée en tout lieu pour assurer sa sécurité, jusque sur le siège avant de la Rolls Royce de son mariage en 2011.
Armée en permanence d’un revolver Glock 9mm et d’un pistolet taser, la sergente Probert est également formée aux arts martiaux et porterait un gilet pare-balles constamment sur elle lorsqu’elle est en service avec la famille royale, selon le Daily Mail. Côté vie privée, Emma Probert a malheureusement perdu son mari, Michael Probert, lors d’un accident de ski dans les Alpes françaises le 15 mars 2009. Il avait 42 ans.
“Une silhouette particulièrement glamour pour un officier de police” commente sans finesse le Daily Mail, avant de décrypter la tenue de leur nouvelle people. Jupe-culotte noire et talons beige.
Si, pour des raisons de sécurité, le palais de Kensington a refusé de divulguer son identité, le quotidien britannique a mené son enquête et rapporte que l’agente travaille pour le duc et la duchesse de Sussex depuis plusieurs mois déjà. Son rôle ? Les accompagner tout au long de leur tournée royale pour superviser l’ensemble des opérations de police autour du couple. Comme ce 24 octobre 2018, sur un marché des Îles Fidji, où on la découvre concentrée, imposante, alors que la foule est plus nombreuse qu’annoncée et que l’évènement doit alors, par sécurité, s’écouter.

Olga Smetanina décide de créer une structure pour former des femmes à la défense de la patrie dans sa ville, Ekaterinbourg, dans l’Oural. Leur but: être prêtes pour “défendre” la Russie, les armes à la main si nécessaire. Quand Vladimir Poutine décrète en septembre 2022 la mobilisation de centaines de milliers de civils pour combattre en Ukraine.
La “Garde féminine de l’Oural” est née. Vêtue d’un treillis militaire et d’une casquette frappée d’un “Z”, symbole de soutien à l’offensive militaire russe contre l’Ukraine, la femme de 36 ans voit dans son initiative un devoir, alors que les hommes partent au front.
La jeune femme affirme que son idée a rencontré un succès instantané. Fin 2022, son ONG avait formé une cinquantaine de femmes au maniement d’armes, à la médecine tactique, à l’autodéfense et même à l’usage de drones. Un deuxième groupe, avec autant d’élèves, est lui en plein cursus.

Quand on est dictateur, il est de bon ton d’avoir une femme de dictateur qui soit à la hauteur de sa réputation. Et comme Kadhafi veut toujours faire mieux que les autres, il a une garde rapprochée composée d’amazones. Les optimistes y verront du féminisme et de l’égalité hommes-femmes (on s’amusera du coup du voeu de chasteté qui leur est demandé), les autres se diront qu’il a peut-être le fantasme de l’uniforme.