Six choses qui bloquent votre sexualité mesdames !

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Un certain nombre de troubles de la sexualité féminine concernent des problèmes physiques (douleurs, malformations…). Cependant, les blocages qui entravent l’épanouissement personnel et une vie sexuelle équilibrée sont le plus souvent de nature psychologique. Explications.

L’absence d’orgasme

L’absence d’orgasme ou «anorgasmie» implique que la femme ne parvient pas au plaisir durant l’acte sexuel, même si elle peut connaître des phases d’excitation.

On distingue les cas suivants :

Celui-ci s’intéresse soit :

Le traitement relationnel :  Il repose sur des exercices en couple : retrouver la séduction, pratiquer des activités ludiques, érotiser son partenaire et son corps, préliminaires.

Le traitement personnel de troubles primaires :  Il vise à dépasser ses inhibitions et ses phobies par une auto-stimulation.

L’absence d’excitation (frigidité)

Touchant environ 10 % de la population féminine, la frigidité désigne une absence totale de désir et de plaisir lors des rapports sexuels.

Si ces troubles sont souvent résolus par des conseils simples tenant à la relation de couple (rappel de l’importance des préliminaires, attention à l’autre, moments de tendresse…), les blocages ne peuvent parfois être résolus que par une thérapie personnelle. Celle-ci comprendra une identification des origines profondes qui ont conduit la patiente à cette frigidité, puis à une découverte de son corps et de sa sensualité, et enfin au rétablissement d’une communication, voire d’une communion au sein du couple.

Rarement d’origine physiologique (sauf si le trouble est lié à des problèmes hormonaux, à une malformation organique, ou à la prise de certains médicaments tels que des neuroleptiques, tranquillisants ou somnifères…), la frigidité est souvent liée à une cause psychologique : éducation trop rigide qui fait de la sexualité un tabou, conflits, décalages des besoins au sein du couple, manque de confiance en soi…

Plusieurs étapes ou initiations pour aller vers cet axe, dont trois importantes de mon point de vue (l’ordre chronologique posé ici n’est qu’un exemple) :

  1. La première est de reconnecter le lien à la mère mais dans son altérité et sa différence. Ce qui lui permet de s’inscrire dans sa lignée de femmes et se sentir reliée à toutes les femmes du monde.Ainsi, elle reconnaît elle-même le lien ontologique de sa nature femelle : naître et être de sexe féminin avec la vision et la préhension du monde qui en découlent. Ce qui n’est pas une « mince affaire » car cela signifie se différencier du modèle masculin. On voit que dans beaucoup de traditions ou religions, la femme n’a pas d’autre choix que de suivre ce qui est proposé par l’homme ou par un « Dieu »masculin…
  1. La deuxième, être capable de ressentir la femme sauvage qui est en ellepour distinguer de l’intérieur, la différence entre puissance et violence. Ce qui lui permet d’accepter le masculin de l’homme dans son expression et non plus en le castrant ou en devenant victime.S’approprier la puissance de la femme car, seule, la puissance de la mère est reconnue comme légitime. Pour la femme, savoir dire non pour pouvoir poser des oui assumés et conscients, est un chemin vers sa liberté. Ainsi, elle sort des rôles de mère ou de fille dans la relation de couple. Elle s’affranchit de la « domination émotionnelle » dans laquelle elle est enfermée.
  1. La troisième étape est de s’initier à une très bonne connaissance de son corps. La femme tantrique sait connecter son sexe (yoni*) de l’intérieur pour le sentir vivant et existant.

La personne souffrante laisse place à la divinité en soi. Le beau, la sensualité et l’amour émergent alors, de la femme – déesse. La femme tantrique se découvre à ne plus «faire l’amour» mais vivre l’amour, donner et recevoir, sans but ni recherche particulière que celle d’être dans le présent et de ce qui va se créer entre soi et l’autre.

La sexualité féminine est un univers à découvrir, dont nous savons peu. La femme ayant le plus souvent orientée sa sexualité en « réponse, en écho» à la sexualité masculine.

Hors le féminin ne s’épanouit que dans un contexte secure : il doit se sentir parfaitement accueilli, sans intention ni projet d’être possédé. Dans cet état d’être et d’esprit, le féminin fleurit. Il crée du bonheur autour de lui, le masculin est alors transcendé et trouve naturellement sa légitimité. Il n’y a plus de lutte de place et de résultat pour les partenaires. Dans ces moments, les 2 personnes savent « d’instinct » se créer des espaces sacrés pour prendre le temps de s’aimer. Alors la part divinisée, féminine et masculine de chacun, éclos et ouvre le chemin d’une sensualité et d’une sexualité sans fin. Nulle menace ne doit venir troubler ce qui s’ouvre. Sinon tel le nénuphar qui se referme, le féminin sacré s’en va, et la magie est partie. Revient alors une sexualité connue. Cette magie du Tentation est souvent reconnue par les pratiquants.

Beaucoup de peurs sont présentes dans la sexualité aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Des traumatismes anciens tels que viols, incestes, abus, des relations sexuelles qui se sont mal passées, freinent l’évolution de la sexualité et rendent les rapports sexuels maladroits et infantiles Sans parler des interdits culturels, des tabous familiaux, de la pornographie etc.

C’est pourquoi, le chemin de la femme vers une sexualité sacrée assumée est source de transcendance et de changement. Changement pour soi, comme écrit plus haut, mais aussi par résonance, changement pour les femmes, les jeunes filles, les filles autour de soi. La femme qui met au monde sa sexualité de femme sacrée est un être humain libre.

FÉMINITÉ SEXUELLE ET FÉMINITÉ MATERNELLE

Qu’est-ce qu’une femme et quel est le corps de ses féminités ?

La femme n’est pas un « complément » de l’homme, comme le disaient nos parents, mais bien un être parlant et désirant d’un sexe et pas de l’autre donc différent de l’homme. Cette identité sexuelle différente de celle de l’homme impliquera un destin différent aux expériences de satisfactions et d’insatisfactions, aux tensions entre plaisir et déplaisir, à la structure des fantasmes et au rapport du sujet à ceux-ci, à la structure des désirs dans son rapport à l’Autre et enfin à la mise en acte de ses jouissances.

Le discours religieux affirme que la femme est issue de l’homme et a un double destin : d’être la femme de cet homme et la mère de ses enfants. « Alors Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Puis, de la côte qu’il avait tirée de l’homme, Dieu façonna une femme et l’amena à l’homme. Alors celui-ci s’écria : « A ce coup, c’est l’os de mes os, et la chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée « femme » car elle fut tirée de l’homme, celle-ci ! »

Le langage qui les a fait naître comme sujets du langage et donc du désir, ce qui implique une soumission aux lois de ce langage.

* L’amour de/et pour la mère. Ce qui va définir la femme et ses féminités, c’est le rapport qu’elle va entretenir avec ces lois du langage qui lui ont ouvert les portes des désirs, des objets du désir et les jouissances et ce que cela implique : une vie sexuelle, des éventuelles maternités, une attention à son corps et à son image… Les rapports qu’elle va entretenir avec les manques qui affectent son corps, notamment le manque de l’autre sexe et enfin ce qui va définir le chemin, les chemins qu’elle va prendre pour construire son devenir femme au féminin.

* La nomination de la différence sexuelle qui les a fait naître comme sujets sexués et désirant. La subjectivation de cette nomination sexuée d’être d’un sexe et pas de l’autre et l’assujettissement à cette nomination impliqueront la formation d’un masochisme primordial qui viendra approuver les exigences de la réalité que cette nomination implique. En tant qu’il est érotisation d’une épreuve douloureuse, ce masochisme viendra apaiser l’angoisse de castration inhérente à la reconnaissance de la différence sexuelle. Angoisse de castration qui peut prendre entre autres comme figure l’angoisse du féminin et le désir d’enfant.

Comme le disait Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient ». Ce « devenir femme », ce devenir de la féminité, se déploie sur un versant sexuel et sur un versant maternel. Ce qui fait dire, qu’il y a un féminin sexuel de la femme et un féminin maternel. C’est à ce féminin sexuel et à ce féminin maternel que la psychanalyse apporte une dimension autre et spécifique.

Lorsque la fille est dite fille et qu’elle est porteuse d’un sexe féminin, il lui reste encore à faire en sorte que ce sexe soit le sien. Il lui reste à se reconnaître comme femme et à s’identifier femme dans ses féminités : sexuelle et maternelle.

La première femme qui incarne les féminités pour l’enfant, est sa mère. Dans ce corps maternel, ce huis-clos maternel, réel, symbolique et imaginaire, se trouve inclus ou forclos, le désir de cette femme pour son enfant, mais aussi le désir qu’elle éprouve pour un homme, par exemple pour le père de cet enfant. Nous savons que cette modalité désirante ne sera pas sans conséquence pour le devenir de l’enfant.

Cette féminité à double visage, est un devenir jamais terminé, jamais acquis pour toujours et une fois pour toutes. Chaque relation amoureuse, chaque grossesse, chaque étape de vie, réinterrogent ce devenir femme au féminin. Et donc une femme est toujours en quête de la reconnaissance de ses féminités. C’est ce que nous constatons quand on voit combien les femmes sont parfois prêtes à tous les asservissements pour échapper à cette non-reconnaissance de leur féminité, pour échapper au rejet voire à l’abandon par celui dont elle attend cette reconnaissance.

On sait aussi comment le refus par l’homme de « faire un enfant » à sa compagne peut être vécu par elle comme une profonde négation de sa féminité. Plus d’une, quitte son compagnon à cause de ce refus.

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