
Les êtres humains ont tous un point commun : celui de faire systématiquement appel à un facteur extérieur quand quelque chose ne tourne pas rond.
Il est beaucoup plus facile de maudire le radar de police qui flashe à 150 sur l’autoroute des vacances, plutôt que vous blâmer de ne pas avoir respecté la limitation de vitesse.
Il est plus facile de critiquer l’arbitrage quand son équipe préférée perd la finale de la coupe de France, plutôt que se demander pourquoi elle n’a pas mieux joué et s’entraîner davantage pour gagner la prochaine fois.
Il est plus facile de rejeter la faute sur sa femme et le mec avec qui elle vous trompe, plutôt que vous demander pourquoi elle s’est détournée de vous à un moment donné.
“Prendre conscience que l’on maîtrise sa vie”
Implorer une force extérieur, un élément qu’on ne contrôle pas, permet de se dédouaner de toutes responsabilités, de soulager sa conscience. « Je n’y suis pour rien, c’est comme ça ». Et, de fait, de se conforter dans sa propre inaction. « Puisque je ne maîtrise rien, je ne fais rien ».
Assumer ses erreurs, c’est commencer à prendre conscience que l’on maîtrise sa vie. C’est admettre que l’on a une prise sur les événements, et que l’on peut agir sur les victoires, comme sur les défaites. Et même, que l’on peut transformer ces défaites en victoires.
Prenez les dernières 24 heures écoulées, et notez trois évènements notables qui sont survenus, qu‘ils soit positifs ou négatifs. Ensuite, rappelez vous comment vous avez réagit. Enfin, essayez de comprendre quel rôle vous avez joué dans l’apparition de cet événement.
Un exemple concret.
L’événement : un poste s’était libéré dans votre entreprise et vous espériez l’obtenir. Finalement, ce matin vous avez appris que c’est Roger qui y a été nommé, alors que vous étiez parfaitement qualifié pour le job.
Votre réaction : vous avez appelez un ami et insulté votre patron avec tous les noms d’oiseaux qui vous passaient par la tête.
Votre rôle dans cet événement : vous ne vous êtes pas assez impliqué, vous n’avez pas suffisamment montré que vous vouliez ce poste. Vous vous mettez systématiquement en arrêt maladie au moindre rhume, alors que Roger vient au bureau même avec 40 de fièvre et fait des heures supp’ à n’en plus finir.
“Apprendre à repenser sa façon d’agir”
Se remettre en cause, c’est repenser sa façon d’agir. Faire l’auto-critique d’un événement de sa vie, et voir, a posteriori, comment vous auriez pu agir pour arriver au but qui vous intéressait.
Quand vous aurez conscience que ce qui vous arrive est, en immense majorité, dû à vos actes, et à seulement à vos actes, vous aurez franchi un grand cap dans votre développement personnel.
Neuf fois sur dix, ce ne sera pas le cas. Les hommes (au sens les êtres humains hein, je ne fais pas de sexisme, ici) détestent perdre la face.
Combien pariez vous que Monsieur X va marmonner un truc, fuir le regard de sa femme et dire quelque chose du genre « oui mais non, je pensais que c’était ce soir parce qu’au boulot on m’a dit que blablabla » ?
Monsieur X (j’ai l’impression d’écrire un roman d’espionnage à force de parler de monsieur X, va falloir que je songe à donner des prénoms aux gens que j’utilise en exemple) va se confondre en explications vaseuses tandis que sa femme va le regarder s’enfoncer. Monsieur X va se sentir honteux et gêné, d’une part de s’être trompé sur la date du film (c’est vrai que c’est grave…), et d’autre part d’avoir menti à sa femme sur les raisons de son erreur (au lieu de l’admettre tout simplement et de faire preuve de franchise).
Assumez vos erreurs, pour vous, pour eux, pour tout le monde
Faire preuve de franchise et assumer ses erreurs n’est pas donné à tout le monde. Il faut un certain courage pour le faire. Et comme chacun sait, il est plus facile de fuir ses responsabilités que de les affronter dignement, face à face, d’homme à homme.
Mais surtout, assumer ses erreurs quand elles sont sans conséquences permet de garder sa dignité. Mieux vaut une pirouette humoristique pour admettre son erreur plutôt que de chercher des excuses dont tout le monde sait qu’elles sont fausses, et passer – une fois de plus – pour un mec peu fiable. Car au-delà de l’erreur en elle-même (tout le monde peut se tromper !), c’est votre image d’honnêteté et d’intégrité que vous remettez en cause en admettant pas une erreur sans conséquence, qui n’impactera la vie de personne, et que tout le monde aura oublié dans cinq minutes.
Admettre, reconnaître et assumer des erreurs sans conséquences, c’est la preuve que vous êtes conscient de vos actes, que vous maîtrisez ce que vous faites et ce que vous dites. C’est aussi la preuve que vous êtes quelqu’un de fiable, à qui on peut faire confiance. Inconsciemment, vous transmettez aux gens que si vous assumez vos erreurs lorsqu’elles sont sans conséquences, vous les assumerez également lorsqu’elles seront beaucoup plus graves. Ce qui donne de vous l’image de quelqu’un de fiable, de droit et d’honnête.
Et être honnête, n’est-ce pas là l’une des qualités les plus recherchés par les êtres humains chez leurs congénères ?
Alors arrêtez de toujours chercher des excuses pour un rien, et assumez ! Assumez vos échecs comme vos réussites, vos erreurs comme vos succès ! Vous ne vous en porterez que mieux !
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