Peur de l’abandon et du rejet : quelles solutions ?

La peur de l’abandon ou l’autophobie est fréquente chez les personnes qui ont généralement vécu la perte d’un parent, d’un tuteur ou d’un être cher à la suite d’un décès, d’un divorce ou d’autres circonstances traumatisantes. Cette phobie peut également se manifester en raison de l’absence de soins émotionnels ou physiques de qualité pendant l’enfance. Il est tout à fait normal de se sentir contrarié lorsqu’on perd un être cher, mais quand on a peur à tel point que ce sentiment impacte négativement notre vie ou sur celle de nos proches, il est capital de surmonter cette phobie. Qui plus est, l’anxiété chronique peut affecter votre bienêtre mental et émotionnel. Heureusement, il est possible de surmonter votre peur de l’abandon en identifiant la cause de votre anxiété, en prenant soin de votre santé émotionnelle et en éliminant les comportements négatifs.

Peur de l'abandon et du rejet : quelles solutions ?

Vous êtes angoissée lorsque l’heure des adieux approche ? Vous n’aimez pas dire au revoir et vous n’avez qu’une peur : que l’autre vous quitte ? Cette crainte est relativement handicapante, et ce, à plusieurs points de vue. Pour mieux la comprendre, penchons-nous tout d’abord sur ses origines.

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D’où vient la peur de l’abandon ? 

La peur de l’abandon naît souvent d’un traumatisme survenu tôt dans la vie, au moment de l’enfance le plus souvent. Il peut s’agir d’un deuil, d’une séparation (un départ en pension, un séjour en colonie de vacances, etc.), ou simplement la prise de conscience que papa et maman ne sont et ne seront pas toujours là pour nous. Nous ne sommes pas égaux devant la séparation et ce qui chez certains passe comme une lettre à la poste peut engendrer chez d’autres un véritable traumatisme. Deux facteurs principaux expliquent la différence du ressenti. En premier lieu, le caractère de l’enfant joue un rôle majeur dans la perception de la séparation. Un enfant qui a soif d’indépendance le vivra comme une étape naturelle ou même un vrai soulagement.

Un enfant qui a besoin de sécurité le considérera comme un abandon, un plongeon vers l’inconnu très angoissant. En second lieu, la façon dont se passe la séparation (et surtout les premières) a un réel impact sur la façon dont elles vont être perçues. Si la séparation est la perte d’un proche, ou si l’apprentissage de la séparation se fait avec des parents qui, eux-mêmes, vivent mal la séparation, voire culpabilisent de se séparer de leur enfant, il y a de fortes chances que la séparation soit vécue comme un abandon et, de ce fait, provoque un traumatisme.

Identifiez votre peur

Pensez à la raison pour laquelle l’idée d’être abandonné vous effraie tellement. De quels scénarios avez-vous peur ? Si l’on vous abandonnait aujourd’hui, qu’allez-vous ressentir ? Quel genre de pensées traverserait votre esprit ? Décortiquer vos angoisses peut vous aider à les surmonter.

  • Par exemple, vous avez peut-être peur que si votre partenaire vous quitte, plus personne ne vous aime et que vous ne puissiez plus jamais avoir une relation amoureuse.

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Arrêtez de tout généraliser

Si votre peur de la solitude vient d’une expérience que vous avez vécue dans votre enfance, vous pouvez inconsciemment penser que la même chose se reproduira. Réfléchissez aux évènements de votre enfance qui peuvent encore affecter votre vie.

  • Par exemple, si vous aviez été abandonné par votre mère ou une tutrice, vous pouvez commencer à ne plus faire confiance à toutes les femmes de votre vie. Souvenez-vous que cette présomption n’est pas rationnelle et que tout le monde se comporte différemment.

Les solutions pour venir à bout de sa peur de l’abandon

Pour venir à bout de sa peur de l’abandon, il est primordial d’en identifier les origines et ses manifestations. Parfois, l’origine est tout à fait consciente, parfois, pas du tout. Des thérapies telles que la psychanalyse ou des séances d’hypnose peuvent alors vous aider à mettre le doigt sur cette blessure originelle qui continue à vous affecter. Lorsque vous aurez identifié la cause du problème, tentez de rationaliser la situation. Nous ne sommes pas indignes d’être aimés parce que nous avons des parents qui ont fait passer leur carrière avant nous, par exemple. Enfin, observez les manifestations que prend cette peur de l’abandon chez vous.

Comment pouvez-vous y remédier ? Fixez-vous des axes de progression simples et réalisables. Par exemple, au lieu de serrer les dents et de passer une nuit blanche la veille de départ de votre conjoint pour un déplacement professionnel, amorcez le dialogue. Où sa conférence a-t-elle lieu exactement ? Quels sont les enjeux ? Qui va-t-il rencontrer ? Comment lui vit-il cela ? Est-il confiant sur ses objectifs ?

Enfin, parce que des parents qui ont peur de l’abandon font souvent des enfants qui ont peur de l’abandon, veillez à ne pas reproduire le schéma en apprenant à vos enfants à se séparer de façon sereine et confiante. Ne poussez pas un enfant trop tôt à prendre son indépendance, et, à l’inverse, ne le surprotégez pas. Cela lui laisserait penser que la séparation est dangereuse. Il est important, dès le plus jeune âge, de laisser un enfant avoir ses moments à lui. Ne l’occupez pas en permanence en lui imposant un emploi du temps de ministre dès l’école primaire. L’enfant sait s’occuper, il a besoin de savoir lui-même lutter contre l’ennui et il est tout à fait capable de faire ses propres expériences.

Pratiquez la pleine conscience

Il s’agit d’une technique qui nous apprend à nous concentrer sur le présent et non l’avenir. Concentrez-vous sur le moment présent et au lieu d’agir immédiatement ou de vous juger vous-même, demandez-vous pourquoi vous ressentez cela. Cette technique vous aidera à comprendre davantage vos émotions et à identifier celles que vous devez gérer et celles que vous devez oublier.

  • La méditation est un excellent moyen d’apprendre à pratiquer la pleine conscience. Même des séances de méditation quotidiennes de cinq ou dix minutes peuvent être utiles pour prendre conscience de vos pensées et émotions.
  • Pour commencer, vous pouvez télécharger une application sur votre téléphone ou regarder des tutoriels sur la façon de méditer sur YouTube.

Déterminer les causes de sa phobie

Pensez à la façon dont cette situation vous affecte. La perte d’un proche ou le fait d’avoir été abandonné, d’avoir vécu des abus physique, mental ou sexuel peuvent être des expériences très traumatisantes. Une personne qui a vécu l’une de ces situations est plus susceptible d’avoir des problèmes comportementaux et psychologiques étant donné qu’elle a peur que ces évènements se reproduisent dans ses relations actuelles [10] .

  • Voici quelques réactions émotionnelles et comportementales courantes liées à la peur de l’abandon : les sautes d’humeur et les accès de colère, ainsi que tout autre comportement pouvant vous faire détester par vos proches.
  • D’autres signes peuvent inclure une faible estime de soi, un manque d’estime de soi, une anxiété intense ou des crises de panique, un sentiment de désespoir et d’impuissance et une difficulté à s’adapter au changement.
  • La peur de l’abandon peut aussi affecter votre capacité de faire confiance aux autres et de vivre. Elle peut vous conduire à une dépendance relationnelle et à la fréquentation de personnes qui renforcent ces pensées négatives.


Sachez que votre phobie peut-être due à un abandon durant l’enfance.
 Dans la plupart des cas, la peur de l’abandon est enracinée dans un traumatisme de l’enfance. Si vous avez perdu un parent ou une personne qui s’occupait de vous à la suite d’un décès, d’un divorce ou d’une autre raison, vous pourriez inconsciemment craindre que le même scénario se reproduise avec d’autres personnes.

Faites attention si vous avez été abandonné par un partenaire. Il arrive parfois qu’un traumatisme vécu à l’âge adulte puisse aussi contribuer au développement de la peur de l’abandon. Avez-vous perdu un partenaire ou quelqu’un d’autre de votre entourage à la suite d’un décès, d’un divorce ou d’un abandon financier ? Ces situations peuvent créer une certaine crainte d’abandon chez certaines personnes.


Évaluez votre estime de vous.
 Beaucoup de gens qui ont peur d’être abandonnés ont une faible estime d’eux-mêmes. Si vous cherchez constamment à obtenir l’approbation d’autres personnes ou si vous tentez de faire oublier votre amour-propre à cause de vos relations, il se peut que vous craigniez que d’autres personnes vous abandonnent et fassent disparaitre la source de votre autoestime .


Évaluez votre niveau d’anxiété.
 Les personnes prédisposées à l’anxiété ont plus tendance à craindre d’être abandonnées. Et bon nombre parmi elles ont une imagination débordante. Si vous avez déjà imaginé ce que c’est que d’être abandonné par vos proches, vous pourriez avoir peur que cela se produise, même si une telle situation ne s’est jamais produite auparavant.

  • Les personnes anxieuses s’attendent souvent au pire dans une situation. Par exemple, si votre partenaire ne répond pas immédiatement à vos appels téléphoniques, vous pourriez vous sentir anxieux (avoir le cœur qui bat rapidement ou les mains moites). Vous craignez qu’elle ait fait un accident ou vous ignore délibérément.
  • Pour surmonter l’anxiété, vous devez apprendre à évaluer à quel point vos pensées sont réalistes. Avez-vous des raisons de penser que votre partenaire a fait un accident ? Avez-vous des preuves qu’elle vous ignore ?
  • Pour vaincre plus efficacement l’anxiété, il peut être utile de consulter un thérapeute qui a de l’expérience dans le traitement de la autophobie.


Cherchez une aide professionnelle.
 Selon la gravité de votre problème et son impact sur votre vie, il peut être utile de demander conseil à un thérapeute ou un conseiller qualifié. Cherchez quelqu’un qui est accrédité pour traiter les personnes souffrant de l’autophobie. Le professionnel peut ainsi vous aider à faire la différence entre vos angoisses du passé et vos sentiments de peur actuel.

  • En apprenant à faire la différence entre le passé et le présent et en reconnaissant que vos angoisses ne sont pas des attentes réalistes dans votre vie actuelle, vous pouvez commencer à développer des capacités d’adaptation plus saines pour faire face aux réactions émotionnelles que vous pourriez avoir dans votre quotidien.

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