Souvent, c'est la personne qui a besoin de changer le plus qui nie l'existence du problème. Elle vit dans une sorte de déni, comme s'il était impossible de changer la situation, ou comme si ce n'était pas si grave, ou comme si les choses allaient s'arranger d'elles-mêmes avec le temps. Mais nier l'évidence n'est pas une solution valable; cela ne sert qu'à détériorer la relation.
Besoin d’avoir toujours plus et insatisfaction chronique
J’ai une tante, qui, quand elle vous sert quelque chose dit toujours « Tu m’dis stop ». Ma tante dirait « Dites stop », et bien sûr, on ne le fait jamais. On ne dit jamais stop, parce qu’il y a toujours la possibilité d’avoir plus. Plus d’alcool, plus d’amour, plus de tout, plus c’est toujours mieux. Il y a long à dire sur l’histoire du verre à moitié plein, sur le fait de savoir quand dire « stop ». Je crois que c’est une ligne assez flou, une sorte de baromètre des besoins et des envies. Ça dépend entièrement de chaque individu, et ça dépend de ce qu’il y a dans le verre. Parfois on veut juste une petite gorgée, d’autres fois on en a jamais assez. Le verre n’a pas de fond, et on en veut toujours plus…
Le fait de ne jamais se satisfaire de ce que la vie nous offre revient à faire dépendre notre bonheur d’éléments extérieurs, sensés nous combler, en oubliant que chaque besoin créé par l’ego n’a pour seule vocation que de nous permettre, pour une courte durée, de nous donner une valeur que nous ne trouvons pas dans notre lien à nous-même.
Comme nous l’explique Eckhart Tolle, l’ego s’identifie avec le fait d’avoir, de détenir et sa satisfaction à posséder reste toujours de très courte durée. Pourquoi cela ? Pour chaque chose que nous obtenons, un sentiment de complétude s’installe mais il n’est que provisoire car l’ego confond avoir et être. Et aussitôt que notre gain d’argent, de gloire ou de matériel a comblé notre structure égotique, alors une nouvelle insatisfaction va émerger.
Ainsi, lorsque nous sommes pris dans le « Je n’ai pas encore assez », l’ego veut en réalité dire « Je ne suis pas encore assez ». Comment sortir du « vouloir » pour aller vers l’être ?

Avoir : une fiction de l’égo
L’ego, dans sa grande créativité, a trouvé une parade à l’avoir, le « vouloir ». D’une manière très compréhensible, il est impossible de se réaliser dans le fait de posséder, car une fois que l’objet de notre désir nous est accordé et que nous cessons donc notre projection imaginaire autour de cette attente, alors le soufflet retombe. Notre état de manque initial revient et nous devons créer un nouveau besoin. C’est pour cela qu’une structure encore plus puissante se met en place dans notre mental, le fait d’en vouloir encore plus, toujours plus.
Notre personnalité incarnée ou autrement nommée “ego” en psychanalyse, a besoin de se donner solidité et permanence, pour se distinguer et se rendre spécial. Qui d’entre nous n’a jamais souffert de n’être personne, de se fondre dans la masse ? Qui n’a jamais nourri des rêves de gloire et de succès ?
Peu importe ce que nous avons, que ce soit palpable ou immatériel, à partir du moment où nous identifions à cela, alors nous ouvrons la porte à des insatisfactions chroniques et donc à la souffrance.
Intervient alors le fait d’avoir et de posséder pour nous aider à nous définir. « J’ai obtenu la gloire dans ma carrière », « J’ai une belle maison et une grosse voiture », « J’ai de l’importance ».

Vouloir toujours plus, pour se fuir encore
Cette sur-identification à ce que l’on possède peut être dangereuse lorsque l’on y croit véritablement.
Inversement, lorsque nous avons la croyance que nos biens ou notre gloire nous appartiennent véritablement, qu’ils sont réels, alors nous renforçons notre structure égotique. Nous croyons être quelqu’un de meilleur, de plus grand, de plus important, mais nous nous éloignons de la Vérité.
Que l’on vive dans l’abondance tout en ayant conscience que ce que nous avons n’est qu’un prêt de l’univers, et que l’argent est une énergie vouée à circuler et non à stagner, alors nous nous détachons naturellement de ce que la providence divine met à notre disposition dans notre vie.
Il y a quelque chose de presque démentiel à se lever tous les matins que la vie nous offre, avec la motivation d’acquérir davantage d’argent et de prestige, des illusions du monde phénoménal qui s’évanouissent en une expiration, la toute dernière.
Malaise, angoisse, agitation, anxiété et insatisfaction sont le produit d’un vouloir non comblé. Aucun contenu, aussi grand soit-il ne parviendra à satisfaire pleinement l’égo.
Tant que le leitmotiv quotidien prend racine dans ces formes-pensées rattachées aux «moi», «mon», «encore plus», «je veux», alors vous continuerez de croire que la plénitude se trouve dans le fait d’avoir et de vouloir. Vous fuyez qui vous êtes vraiment, un être déjà complet et comblé par nature.

Se libérer de la tension du « vouloir » pour vivre mieux, ici et maintenant
Pour sortir de cette démence, il faut cesser d’actualiser ces pensées et ces schémas de fonctionnement qui poussent à sur-avoir, à sur-vouloir, à sur-consommer, à chercher encore et encore la chose extérieure à vous qui vous comblera, et qui vous condamnera à ne jamais la trouver.
Une réalité dans laquelle vous seriez plus riche ou vous auriez plus de renommée. Cette résistance à ce qui est ici et maintenant, est une contraction interne, un durcissement de votre personnalité.
Aussi longtemps que votre structure égotique est trop dense et trop rigide pour laisser passer la lumière de la conscience, alors peu importe ce que vous acquérez dans votre existence, vous ne serez pas heureux. Vous serez toujours en quête de quelque-chose ou quelqu’un qui vous fera la promesse de vous satisfaire.
Le simple fait de toujours vouloir plus créé une immense tension en vous, celle de tendre en permanence vers une autre réalité, une réalité imaginaire.
Demander à l’univers de vivre dans l’abondance n’a pas de mal en soi. En revanche, ne pas ressentir de gratitude pour ses bienfaits et vouloir encore et encore, peut vous conduire loin de vous-même car vous nourrissez l’illusion de l’ego, au détriment de la lumière de votre conscience.
Si vous souhaitez améliorer votre situation financière et connaître la reconnaissance professionnelle, c’est une expérience que vous êtes pleinement libre de choisir, pour votre plus grand bien. Néanmoins, veillez à ne pas vous attacher à vos désirs, ni croire que cela vous amènera ce qui vous manque profondément aujourd’hui, vous n’en seriez que plus insatisfait.
Dans le vouloir toujours plus, vous vivez dans une projection permanente vers le futur, à travers un monde onirique. Lâcher cette corde qui vous relie à l’illusion, vous permet de revenir à vous, ici et maintenant, dans la réalité de l’instant. Vous serez surpris de voir tous les trésors qu’elle peut vous offrir, à commencer par l’alignement avec le Tout.
Savez-vous communiquer avec votre homme ?
De quoi a-t-il peur ?
Les premiers temps, vous étiez tous deux emportés dans de grandes discussions à bâtons rompus… Comment comprendre aujourd’hui ses phrases elliptiques, ses silences embarrassés ?
Victime de l’héritage ancestral qui veut que « un homme, c’est fort, ça pleure pas », votre homme n’a tout bonnement pas appris à exprimer ses émotions, ses sentiments. Au contraire, on l’a habitué à toujours rester dans le contrôle.
D'où vient cette peur ?
Chez la plupart des hommes, déclarer ses sentiments en dehors des tout premiers temps de l’état amoureux, provoque une angoisse profonde, un doute fondamental qu’il ne peut maîtriser. Il se demande si sa partenaire partage ses sentiments et se pose de nombreuses questions : Est-ce le bon moment pour lui avouer mes sentiments ? Comment va-t-elle les interpréter ?
Des interrogations qui le bloquent, l’empêchent d’avancer : il préfère alors se cantonner au silence.
Craint-il pour sa liberté ?
Dire ce qu’il ressent pour sa partenaire, c’est implicitement reconnaître l’existence d’une relation, d’un lien et au-delà, d’un engagement.Or là aussi, l’engagement suscite doutes et angoisses chez notre homme qui y voit souvent inconsciemment ni plus ni moins qu’une menace à sa liberté et à son autonomie, les deux piliers du bien-être au masculin. Voilà qui constitue un frein important pour votre homme quant à admettre qu’il ressent des sentiments et de surcroît à les avouer…
Le futur n’existe pas. Seul l’instant présent existe et des miracles s’y produisent.
Dans le lâcher-prise, loin de la tension du « vouloir », la conscience prend le dessus et vous commencez à poser des gestes en harmonie avec le Tout. Vous êtes soutenus par l’intelligence créatrice. Les synchronicités se produisent et si rien ne se passe, c’est en accord avec le Tout. Ainsi, vous restez en paix et dans la quiétude, loin de l’insatisfaction chronique de votre égo.
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