Voyage Bahamas
Les Bahamas, c’est l’Amérique ! C’est ici que Christophe Colomb posa son pied pour la première fois dans le Nouveau Monde, le 12 octobre 1492. Le sujet fait débat, mais l’île candidate la plus sérieuse se nomme San Salvador, à l’est de l’archipel. Les hauts fonds qui l’entourent semblent bien être responsables du nom des Bahamas, islas de Baja Mar (« îles de la mer basse »). Le voyage est d’abord une idée, un scénario dont le déroulement entretient avec le réel une distance qui est le fruit de l’imaginaire.Des îles ? Il n’y en a pas moins de 2 700 si l’on compte chaque bout de terre un tant soit peu émergé. Un arc-en-ciel de terres plates, frangées de plages et de cocotiers, plantées de forêts sèches et de mangroves, cernées par des récifs coralliens parmi les plus importants au monde. Les Bahamas, c’est un peu deux pays en un. D’un côté le faste de Nassau et de Freeport, avec leurs hordes de vacanciers, leurs navires de croisière et complexes balnéaires aux tarifs exorbitants. De l’autre, les îles extérieures, alias Family Islands, où la vie s’écoule tranquillement, au rythme des alizés et des messes. Ici les attractions se résument à la mer et à la nature, protégée par de nombreux parcs Qui dit voyage aux Bahamas dit évasion absolue entre plages paradisiaques et récifs coralliens magiques… Ce sont des centaines d’îles qui s’égrènent des côtes de Miami au large d’Haïti, ensoleillées toute l’année ! D’un côté Nassau, Paradise Island et Grand Bahama, avec leurs plages fabuleuses et leur ambiance animée… De l’autre, des îles tranquilles où jouer les Robinson sur un sable blanc, blond ou rose bordé de cocotiers. Partout des eaux cristallines plus transparentes que nulle part ailleurs, qui font le bonheur des amateurs de plongée. Allez à la rencontre des tortues et des poissons tropicaux, prélassez-vous sur le sable chaud et surtout profitez de vos vacances aux Bahamas pour :
Prévoyez un détour dans le Parc National de Lucayan pour trouver le plus grand réseau de grottes sous-marines du monde. Et prenez le temps de lézarder sur les plages des Bahamas, plus belles les unes que les autres…Grand Bahama, Eleuuthera, Long Island…
Formalités d’entrée et contacts utiles Bahamas
L’essentiel
– Papiers (UE) :
- passeport valable encore au moins 6 mois après la date de retour ;
- attention : en cas de transit par les États-Unis, respecter les règles d’accès au territoire américain.
– Vaccins obligatoires : aucun.
– Meilleures saisons :
- entre avril et août ;
- entre mi-décembre et fin avril.
– Durée de vol direct : pas de vol direct. Environ 12h de vol avec escale.
– Décalage horaire : -6h.
Argent et budget Bahamas
Argent, banques, change
Monnaie
– Le dollar des Bahamas (B$ ou BSD), divisé en 100 cents.
Il est à parité avec le dollar américain, soit, en avril 2018, 1 € = 1,20 B$ et 1 B$ = 0,80 €.
– Les commerçants utilisent indifféremment billets et pièces bahaméens ou américains.
– Coupures : les billets existent en dénominations de 50 cents (désormais rare), 1, 3 (recherché par les collectionneurs), 5, 10, 20, 50 et 100 B$. La moitié représente la reine, l’autre des personnalités locales. Il y a 5 pièces différentes : 1, 5, 10 (aux bords ondulés), 15 (rare, carrée) et 25 cents.
Change
Vous ne trouverez pas de dollars des Bahamas en France. Sur place, seuls les banques et casinos de Nassau et de Grand Bahama Island peuvent échanger les euros. Le mieux est donc de partir avec des dollars américains et/ou de retirer du liquide dans les distributeurs (ATM) sur place. Selon les lieux et les banques, ils donnent des dollars américains et/ou bahaméens.
Paiement
– Les cartes Visa, MasterCard et American Express sont bien acceptées. A contrario, dans les îles extérieures, on doit souvent payer en liquide, hôtels inclus.
– Les chèques de voyage (en dollars américains) sont sûrs, remplacés en cas de vol et facilement acceptés par les hôtels, attractions et grandes boutiques. Une commission est parfois appliquée (entre 1 et 4 %).
– Inutile de faire du change, puisque les dollars américains sont acceptés partout. Ne comptez pas trop réussir à changer vos euros en dehors des grandes banques de Nassau et Freeport, ou du casino Atlantis à Paradise Island.
– Ayez toujours des petits billets sur vous, en particulier au marché.
Climat, saisons et météo Bahamas
Il fait toujours beau aux Bahamas ? On serait presque tenté de le croire. Avec un minimum de 7h de soleil par jour en hiver et jusqu’à 9h au printemps et au début de l’été, les statistiques sont résolument optimistes.
Idem du côté du thermomètre : il ne descend que rarement au-dessous de 16-17 °C (en janvier-février) et ne dépasse guère 32 °C au plus chaud de l’été. Reste qu’il pleut alors pas mal : un jour sur deux en moyenne de juin à octobre (mais surtout le soir).
La haute saison s’étend entre décembre et août. Cette période est relativement pluvieuse, mais il pleut essentiellement en fin de journée et la nuit sous la forme de grosses averses passagères.
Entre juin et octobre, les Bahamas sont touchés par les ouragans des Caraïbes. Les îles du sud de l’archipel sont plus exposées que celles du nord, en particulier entre août et octobre. La saison cyclonique peut durer jusqu’à la mi-novembre.
Météo en temps réel auprès du National Hurricane Center, le service américain consacré au suivi des ouragans.
Quand partir aux Bahamas ?
Il fait beau toute l’année et le climat est clément et propice 10 mois par an, mais l’une des meilleures saisons pour aller aux Bahamas s’étend entre avril et août.
Les pluies tombent essentiellement en fin de journée ou la nuit, sous la forme d’averses passagères, et l’ensoleillement reste très satisfaisant. La chaleur est supportable (entre 20 et 32 °C).
Autre période favorable : entre mi-décembre et fin avril. C’est aussi la haute saison touristique.
Où dormir, hébergements et hôtels Bahamas
Pensions (Guesthouses)
Le terme de guesthouse peut désigner un peu tout et n’importe quoi : une chambre standard sans âme, une piaule sombre et humide pas très bien entretenue avec salle de bains partagée, un petit appart ou, parfois, un authentique Bed & Breakfast dans une jolie maison bien tenue. Globalement, vous trouverez plus souvent des guesthouses répondant aux deux premières descriptions qu’à la dernière…
Compter 50 à 100 B$ (37 à 74 €).
Hôtels et complexes hôteliers
Le parc hôtelier domine de manière écrasante le marché de l’hébergement, en particulier les adresses haut de gamme où l’on ne rechigne pas à vous demander jusqu’à 600 B$ (450 €) par jour ! Bien sûr, vous payez les infrastructures sportives, et toute une gamme d’animations (club enfants, casino, spa, bar lounge…), ou encore des excursions. Heureusement, on trouve aussi des petits établissements plus abordables.
La plupart disposent de l’air conditionné et de la TV, souvent aussi d’une petite piscine. Certains sont plutôt récents et bien entretenus, d’autres vieillots – le tout souvent au même prix.
Comptez généralement 100 à 150 B$ (75 à 113 €). Ces établissements proposent souvent des formules tout-compris (repas, boissons, animations, sports nautiques).
Si vous voulez juste passer quelques jours à Nassau ou Freeport en prolongement de vacances en Floride, mieux vaut acheter un package (forfait) auprès d’une agence américaine, cela vous reviendra moins cher.
Où manger, gastronomie et boissons Bahamas


Cuisine
Caraïbe par nature, volontiers épicée, la cuisine bahaméenne fait largement appel aux produits de la mer. Le jus de citron entre dans la composition d’un grand nombre de plats, tout comme les oignons, l’ail, les piments et le curry. Attendez-vous donc à ce que votre repas soit souvent relevé !
Sur les menus, la place de choix revient à la conque – un mollusque réputé aphrodisiaque, extirpé d’une grosse coquille à la jolie bouche rose nacrée.
On la mange à toutes les sauces, ou presque : marinée au jus de citron façon ceviche mexicain ; en salad avec oignon, tomates et poivron en petits dés ; en bisque (chowder) à la tomate et au sherry ; en accras (fritters) au poivron vert, servis avec une mayo à la tomate ; en papillote (on dit alors grilled) ; steamed dans une sauce tomate relevée ; en ragoût (souse) ; frit comme des scampi (on parle de cracked conch)…
La langouste locale (rock lobster), sans pinces mais avec de belles épines, et les crabes de terre connaissent la même destinée.
Pour la plupart des Bahaméens, le plat de base reste cependant le poisson grillé. Là, il y en a de toutes tailles et à tous les prix : mérou (grouper), steak de thon, mahi mahi, vivaneau (snapper), banane de mer (bonefish – non il n’est pas jaune !), etc. Le poisson est servi avec du riz simple ou aux petits pois (rice & pies), des bananes plantains, du coleslaw (salade de chou à la mayo, façon américaine) et/ou du gruau (grits). Un must à essayer absolument : le ragoût de poisson mitonné avec céleri, oignons et tomates. Les Bahamas comprennent environ 700 îles différentes, il n’est donc pas surprenant que la plupart des plats des Bahamas proviennent de la mer. Les fruits tropicaux et les légumineuses sont d’autres aliments de base que l’on retrouve dans les plats traditionnellement lumineux, frais et savoureux. Les épices et les assaisonnements abondent aux Bahamas, avec des saveurs locales définies par le piment de la Jamaïque, la noix de coco, le piment, la coriandre et une autre spécialité locale: le rhum.
Culture Bahamas
Population
Les Bahamas sont le pur produit de l’économie de plantation coloniale.
Aux commandes, jadis : les puritains Anglais débarqués au XVIIe siècle dans leur quête d’un paradis terrestre, pour pratiquer librement leur religion, puis les loyalistes réfugiés en terre britannique après la consécration de l’indépendance américaine.
Au travail : les esclaves ouest-africains, main-d’œuvre importée pour récolter le coton, puis les ananas. Ce sont leurs descendants, et ceux des esclaves libérés en mer après l’abolition de la traite en 1807, qui composent aujourd’hui la grande majorité de la population bahaméenne (85 %).
Malgré un certain degré d’exogamie, les blancs (12 %), alias Conchy Joes, forment encore des communautés bien à part, regroupées dans quelques villages d’Eleuthera et des Abacos. Certains descendent des pirates, boucaniers et autres corsaires qui écumaient les eaux de la région aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres de Sudistes réfugiés en ces lieux après la Guerre de Sécession. Ajoutons à cela des minorités grecque, libanaise et surtout haïtienne (récemment arrivées, et très pauvres).
Musique
L’essentiel de la scène artistique bahaméenne se résume à sa musique vibrante et colorée, omniprésente tout au long de la journée. À l’origine, il y avait les instruments de bric et de broc confectionnés par les esclaves pour le Junkanoo : tambours tendus d’une peau de chèvre faits à partir de vieux tonneaux, clarines bricolées à base de bouts de métal récupérés, scie de charpentier grattée avec une lime… Tout ce qui tombait sous la main et pouvait émettre un son.
Aujourd’hui, il reste le goombay, autour de sa majesté tambour, avec ses rythmes mêlant calypso, soca et pop. En l’an 2000, les Baha Men, avec leur junkanoo modernisé, ont même réussi à décrocher un Grammy Award aux US pour leur Who let the dogs out ? Quant à Tony McKay, l’Obeah Man, disparu en 1997, il connut une petite gloire dans les années 1960 à New York, où il joua un temps aux côtés de Jimi Hendrix, Bob Dylan et Barbra Streisand.
Le rake ‘n scrape envahit aujourd’hui les platines des DJs. Pas d’electronica à l’horizon, mais un son bien maison, très populaire dans les îles extérieures (en particulier Cat Island), mêlant tambours, accordéon, scie musicale (la star), peigne, conque, baguettes rythmiques et maracas.
Installée dans les îles depuis la Prohibition, à l’époque où les Américains venaient s’encanailler à Freeport autour d’un whisky et d’un bon concert, la calypso trinidadienne est bien implantée. Là encore, rythmes africains et européens se mêlent. Le week-end, si vous avez le courage de vous mettre sur votre 31 en plein cagnard et de vous taper le sermon du pasteur, poussez la porte des églises pour un concert de gospel 100 % authentique.
Traditions et coutumes Bahamas
Junkanoo, le carnaval bahaméen
La légende affirme que le grand carnaval bahaméen doit son nom à un chef africain affranchi, John Canoe, qui aurait obtenu de ses anciens maîtres anglais, au XVIIe siècle, le droit de célébrer trois jours de liberté pour tous les esclaves au moment de Noël. Grimés de masques monstrueux, jouant tambours et cloches, les esclaves avaient alors le droit de se déplacer librement sur les îles.
Une autre interprétation évoque plutôt une déformation du français « gens inconnus » – en référence aux personnages déguisés impossibles à reconnaître. À moins qu’il ne s’agisse d’une référence aux instruments de musique de fortune fabriqués à partir de tout et n’importe quoi (ce que les Anglais appellent junk).
Devenu socialement inutile après l’abolition de l’esclavage, le Junkanoo a bien failli disparaître avant de reprendre des couleurs. En respect de la tradition, c’est désormais le Boxing Day (26 décembre), puis le 1er janvier, qu’on le célèbre. À Nassau, des dizaines de milliers de participants déferlent sur Bay Street dès 1h ou 2h du matin, au rythme des clarines, sifflets, tambours et cuivres qui résonnent, pour s’éclipser au lever du jour. Si vous voulez y assister, pensez à réserver votre siège le long du parcours !
Itinéraires conseillés Bahamas
Étant donné l’étendue de l’archipel et son grand nombre d’îles, inutile d’espérer tout voir en un seul voyage. Le mieux est sans doute de prévoir un petit assortiment en fonction de ses centres d’intérêt. Voici donc un aperçu des points forts (et faibles) des principales îles.
Île de New Providence
Près des trois quarts de la population des Bahamas se serre ici, à Nassau et dans les banlieues dortoirs. Touristique par excellence, l’île vit autour des plages de Paradise Island et Cable Beach, plus à l’ouest. Au programme : grands hôtels, casinos (x2), sports nautiques, sorties nocturnes, restos chic, centres commerciaux… Paradise Island, c’est un peu l’Acapulco des Bahamas. Pour ceux qui n’y logent pas, les accès au littoral sont limités.
Cela dit, Nassau mérite vraiment le coup d’œil pour son architecture coloniale. Beaucoup de bâtiments anciens sont roses, à l’image de l’emblématique Parliament Square, de la tour de la biblio voisine (ancienne prison) et de la résidence du gouverneur. Entre 10h et 16h, c’est la cohue : les rues du centre sont envahies par les passagers des navires de croisière venus de Floride pour une escale de quelques heures.
Parmi les musées – l’intéressant Pompey Museum consacré à l’histoire de l’esclavage ; Balcony House, la plus vieille maison de Nassau, nos escales préférées.
Si vous êtes là le 1er ou le 3e samedi du mois, essayez d’être à 10h à la Government House pour la relève de la garde en costume de parade (léopard !).
Île de Grand Bahama
L’autre mamelle du tourisme bahaméen, si proche de la Floride, offre un panorama similaire d’hôtels chic, golfs et boutiques autour de Freeport et Lucaya.
Pas d’architecture coloniale ici, pas vraiment d’âme d’ailleurs, mais davantage d’espace pour s’ébattre. Le parc national de Lucayan offre un réseau de sentiers sympas, et le parfum des vieux marins flotte sur le port de West End, centre du trafic de whisky durant la Prohibition.
Îles Bimini
Seuls les spring breakers américains et les aficionados de la pêche poussent généralement jusqu’à ces deux cailloux. La plupart arrivent directement de Floride en bateau, comme jadis Hemingway, qui a fait la renommée du coin. Que voir sinon ? Il n’y a rien à voir, pas même de belles plages.
Îles Abacos
L’archipel, composé d’un ensemble d’îles et de cays en partie reliées par une route, est un haut lieu du patrimoine bahaméen. Plusieurs villages charmants, à l’architecture très Nouvelle-Angleterre, ont été fondés sur des îlots par des loyalistes venus des États-Unis après la guerre d’Indépendance. Le tourisme est passé par là et les galeries et musées ont fleuri.
Plages à l’est, voile et pêche à l’ouest (nombreuses marinas), plongée à Walker Cay : les activités ne manquent pas. Belles balades dans le parc national d’Abaco (nombreux oiseaux) et sorties possibles en mer à la découverte des baleines en hiver.
Île Eleuthera
Plus longue, plus étroite encore qu’Abaco, Eleuthera est la première île à avoir été colonisée, en 1648, par des colons puritains. Une excursion à la journée en ferry depuis Nassau conduit à Harbour Island, renommée pour sa superbe plage de sable rosé et son resort éponyme très (très) chic.
On y trouve aussi le joli village loyaliste de Dunmore Town. Dans le reste de l’île se déroulent d’autres très belles plages et des bourgades attachantes (comme Tarpum Bay).
Île Andros
La plus grande île des Bahamas (en fait trois îles accolées) n’est pas la plus visitée. L’essentiel du territoire est occupé par la mangrove, par des terres broussailleuses inondées et par des forêts de pins. Les hauts fonds à l’ouest attirent les pêcheurs (de banane de mer), tandis que l’immense récif ponctué de trous bleus fait le bonheur des plongeurs expérimentés.
Île Exumas
Débutant aux portes de New Providence, le chapelet de cays des Exumas s’étire sur 150 km jusqu’à George Town, de taille modeste, capitale de la voile aux Bahamas. La régate printanière y attire un nombre toujours croissant de yachties. Le reste du temps, l’archipel retrouve sa sérénité, idéalement découverte en kayak de mer, au gré d’expéditions de plusieurs jours. Toute la partie nord des Exumas est protégée dans le cadre d’un splendide parc national.
Berry Islands
Juste deux mots, au passage, pour signaler ce mini-archipel situé entre Andros et les Abacos, au nord de Nassau. On n’y débarque qu’en bateau et la plupart des visiteurs, fortunés, y louent maison chic ou île privée…
Cat Island
L’île du Chat est l’une des plus séduisantes des îles extérieures. Peu peuplée, tranquille à souhait, elle a su préserver sa culture bahaméenne. On y connaît encore les plantes médicinales et, derrière les portes colorées des petites maisons en bois ou en blocs de corail, on ne s’effraye pas des pratiques liées à l’obeah, ce cousin local du vaudou.
Pour ce qui est des activités, le choix abonde : plongée, pêche, kayak, balade jusqu’au sommet du mont Alvernia, le point culminant des Bahamas (63 mètres), où se trouve l’ermitage du frère Jérôme. Ajoutons encore à cela quelques plantations en ruines et des vanniers très doués.
Île San Salvador
Plusieurs monuments affirment que c’est ici, en 1492, que Christophe Colomb mit pour la première fois le pied en Amérique. Anecdote mise à part, l’île, dotée de lacs saumâtres et d’un phare, et peuplée d’oiseaux, doit surtout sa renommée actuelle à la présence du Club Med et à la plongée sur les tombants atlantiques. On y croise éponges multicolores, tortues et même requins marteaux.
Long Island
Ce fin ruban de terre, bordé de plages sublimes, s’éveille à peine au tourisme. On lézarde, on plonge, on pêche et l’on découvre de charmantes petites églises retapées par un ermite, le père Jérôme, au début du XXe siècle.
Acklins et Crooked Islands
Acklins et Crooked, ce sont les Bahamas d’avant. Avant le tourisme. Avant l’électricité dans certains hameaux. Les plages sont superbes, évidemment désertes, si ce n’est pour quelques tortues venues pondre en saison. Les lagunes de l’intérieur sont fréquentées par de nombreuses espèces d’oiseaux, dont une colonie de flamants rouges. Hébergement sommaire.
Mayaguana
L’une des îles habitées les moins fréquentées. Elle resta déserte jusqu’en 1812. On y trouve un drôle d’oiseau, ou plutôt un drôle de rat-lapin, le hutia. On peut y faire une courte escale avec le vol de Bahamasair en volant vers Great Inagua.
Île Great Inagua
Ne confondez pas Little Inagua, la plus grande île déserte des Bahamas, entièrement protégée par un parc national, et Great Inagua, la plus méridionale, à quelques encablures de Cuba. On y vient essentiellement dans l’espoir d’observer la plus grande colonie de flamants rouges au monde (50 000 individus) et tous les autres oiseaux qui peuplent les lagunes salées et écrasées de soleil.
Ne rêvez pas de plages, Great Inagua n’en fait pas sa spécialité. Par contre, ne manquez pas de jeter un coup d’œil aux salines de Morton Salt, les deuxièmes plus grandes au monde, dont les bassins jouxtent le parc. Offrez-vous également une balade à pied jusqu’au vieux phare de Matthew Town (à 2 km du centre-ville). Le gardien ne verra probablement aucune objection à ce que vous grimpiez au sommet.
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Que faire Bahamas
Que faire : activités nautiques
La plupart des plages des Bahamas sont publiques. À New Providence, repérez les panneaux beach access. Ils ne sont pas très nombreux, mais bien indiqués. Ils se glissent entre des pans de littoral colonisés par les complexes hôteliers. Parfois, on ne voit même plus la mer… Certains resorts (complexes balnéaires) font payer un droit d’accès, qui comprend généralement l’usage d’une chaise longue et d’un parasol.
Beaucoup de touristes s’entassent sur les plages de Paradise Island (Nassau) et de Freeport, mais il y en a tant d’autres, souvent désertes dans les îles extérieures, que vous auriez bien tort d’en rester là. Sur les plages développées, l’animation est constante : stands, vendeurs à la sauvette, tresseuses de nattes, parachutes ascensionnels, jet ski, ski nautique et autres banana boats.
Dans le genre touristique à tout crin, il y a Atlantis et son Aquaventure, le plus grand parc aquatique au monde, à Paradise Island. Au programme : toboggans à eau vertigineux (celui de The Abyss plonge de 15 mètres !), rapides artificiels…
La plongée occupe naturellement une place de choix parmi les activités. Les Bahamas regroupent 5 % des récifs coralliens mondiaux et affichent une visibilité de l’ordre de 30 mètres ou plus ! Au programme : rencontre avec les poissons de récif, les dauphins ou les requins, descente le long des murs immenses s’abîmant côté atlantique (wall dives), exploration des épaves et même d’un train au large d’Eleuthera (!), des trous bleus et des grottes sous-marines truffant le plancher océanique (pour les spécialistes), plongées de nuit…
Le printemps est la meilleure saison, lorsque se forment les plus grands bancs de poissons.
Pour une plongée simple, comptez environ 70-75 B$ (53-57 €, même prix de nuit). Sortie snorkelling : 50-60 B$ (38-45 €).
Corollaire de la plongée, la pêche au gros est très appréciée des Américains qui débarquent à tour de bras aux Bahamas depuis qu’Hemingway a rendu Bimini célèbre. Leur proie favorite : le bonefish (banane de mer), qui fréquente surtout les hauts fonds et les abords des bancs de sable.
Les grands pélagiques sont aussi au rendez-vous : marlin, espadon, thazard noir (wahoo), thon, mahi mahi (dolphin fish), tarpon. Les règles sont strictes (permis nécessaire) et la plupart des prises doivent être relâchées. De grands tournois internationaux ont lieu, surtout entre avril et juin. Les charters, vous vous en doutez, ne sont pas bon marché…
Mentionnons encore la voile, même si elle ne concerne que les plus fortunés ou les chanceux propriétaires d’un bateau. Les eaux protégées de l’Exuma Sound et de la mer d’Abaco sont idéales pour ceux qui recherchent le plaisir plus que la performance. Des dizaines de régates sont organisées chaque année dans l’archipel. Pour une courte sortie, on peut louer un petit bateau sur les plages touristiques.
Notre coup de cœur va au kayak de mer, génial pour explorer les îlots et plages désertes du parc national des Exumas durant des jours. Pour une courte sortie, on peut louer des embarcations dans de nombreux hôtels.
Les spots de surf s’alignent le long des récifs côté atlantique, surtout au large des îles d’Eleuthera et des Abacos. La plupart sont réservés aux amateurs confirmés. On s’y rend généralement en bateau, de préférence en hiver. Les débutants se contenteront des vaguelettes de Surfers Beach à Eleuthera.
Autres activités à faire
Le golf est particulièrement bien implanté, avec neuf 18 trous répertoriés. Les tarifs varient selon la saison, mais tous sont ouverts aux non-membres ; les plus chic exigent la location d’une voiturette et d’un caddy.
Les possibilités de balades (on ne parle même pas de randonnée) ne sont pas très nombreuses et sont principalement circonscrites aux parcs nationaux de Lucayan et Rand (Grand Bahama). Autre option : l’ascension du mont Alvernia, point culminant des Bahamas (63 m), à Cat Island ! Ailleurs, les sentiers sont souvent mal entretenus et il peut être dangereux de s’en éloigner en raison des nombreux pièges du terrain calcaire.
Côté spectacle, la saison de cricket dure de mars à novembre. À Nassau, des matchs ont lieu tous les samedis et dimanches après-midis au Haynes Oval, à la sortie ouest de la ville, face au Fish Fry (Arawak Cay).
Athlétisme
Aux Bahamas, l’athlétisme est bien plus qu’une activité sportive : c’est presque une seconde religion, prêchée par tous depuis la victoire des Golden Girls lors du relais 4 x 100 m aux Jeux olympiques de Sydney ! Pas moins de 2 m séparaient alors Debbie Ferguson de l’américaine Marion Jones (bronze) – depuis reconnue coupable de dopage.
La victoire fut célébrée par un festival en l’honneur des 4 filles. Cela dura une semaine, et la banque centrale émit même une pièce d’or à leur effigie ! Elles se sont même vues remettre 40 000 $ chacune et un terrain en bord de mer d’une valeur dix fois supérieure.
Les parcs nationaux
Fondé en 1959, le Bahamas National Trust (BNT) gère 25 parcs nationaux, englobant plus de 2 830 km² de terres et de mer – un chiffre doublé en 2002, avec la création de 10 nouveaux parcs d’un seul coup !
Le seul ensemble formé par les Central Andros National Park Areas couvre 1 158 km², tandis que d’autres zones, très ciblées, ne s’étendent que sur quelques centaines de mètres carrés. Tous les écosystèmes importants des Bahamas sont désormais protégés : zones de ponte des tortues marines, colonie de flamants rouges de Great Inagua (estimée à 50 000 individus), escales migratoires pour échassiers, îles entières avec leurs récifs, mangroves, sites de nidification d’oiseaux marins, système de grottes sous-marines de Lucayan (l’un des plus vastes au monde), collection de 170 espèces de palmiers à Nassau, trous bleus, sanctuaire du perroquet des Bahamas à Abaco, zones de reproduction marine, forêt primaire…
Les ornithologues amateurs seront aux anges, avec près de 230 espèces d’oiseaux présentes. Bien qu’éloignée et plus difficile d’accès, Great Inagua est sans doute la destination la plus intéressante à cet effet, avec ses flamants rouges, spatules roses, grandes aigrettes, hérons de toutes sortes et pélicans bruns.
Signalons aussi la réserve d’Union Creek, créée pour la protection de la tortue verte. Pour visiter le parc, il faut obtenir une autorisation préalable auprès du BNT.
Autre parc de choix, celui des Exuma Cays, idéal pour une découverte en kayak. Fondé en 1958, c’est le premier parc marin au monde à avoir vu le jour.
Profitez de l’hiver pour partir au soleil et découvrir la Jamaïque, les Iles Caïmans, le Mexique et les Bahamas, des destinations de rêves avec des paysages à couper le souffle.

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