D’abord il y a le désir, puis la passion, ensuite le soupçon, la jalousie, la colère, la trahison, quand l’amour va au plus offrant la confiance est impossible, et sans la confiance il n’y a pas d’amour. La jalousie, oui, la jalousie te rendra démon.

L’amour, ce repère poilu où se cachent les plus grands mensonges, les plus grandes trahisons.
La jalousie est une telle passion, qu’il vient un moment où sur la trace d’une trahison, on entrevoit, on pressent une telle jouissance dans la vengeance qu’on est désappointé de trouver innocente la femme que l’on soupçonnait.
Diana Unlimited vous explique comment nous vivons les trahisons et vous donne de précieux conseils amoureux afin de passer le cap de cette blessure.
LA PERSONNE BLESSÉE PENSE D’ABORD À SE PROTÉGER …
Lorsque l’on vit des expériences de trahison, on se crée alors un masque pour se protéger. Ce masque, c’est celui du contrôle. En effet la personne trahie se contrôle pour bien veiller à respecter ses propres engagements, être fidèle à ses valeurs et responsable. Après la trahison, pour se protéger, elle s’assure en permanence que les autres gardent bien leurs engagements.
La force est une caractéristique commune à toutes les personnes qui ont une blessure de trahison. Il est important pour elles de rester fortes et courageuses. Elles vivent tout nouvel acte de lâcheté, donc de manque de courage, comme une trahison. Elles ont beaucoup de difficultés à accepter la lâcheté chez les autres. Ces personnes développent de véritables exigences vis-à-vis de l’autre en amour (que ce soit un nouvel amour ou la personne qui les a trahie).
Et à se protéger pour ne pas montrer sa vulnérabilité
Ces personnes deviennent alors extrêmement observatrices et ont un regard éveillé, intense. Ainsi lorsqu’une personne qui a subi une trahison regarde une autre personne, elle a le don de la faire se sentir spéciale, importante. Elle voit tout rapidement. Elle joue d’ailleurs de son regard pour garder l’autre à distance quand il est sur la défensive. Elle a tendance à fixer et scruter l’autre d’une façon intimidante. Il / elle se protège ainsi pour ne pas montrer sa faiblesse, sa vulnérabilité ou son impuissance.
Se laisser le temps
Déjà, il est important de ne prendre aucune décision tant qu’on est sous le coup du choc émotionnel. Si vous venez de découvrir que votre conjoint vous a trahi, vous êtes encore trop bouleversé pour pouvoir réfléchir posément.
Il y a bien sûr des cas de figure où la balle n’est plus dans notre camp : lorsque la trahison avait pour but de sortir du couple officiel pour créer une nouvelle vie ailleurs. Mais il y a aussi d’autres scénarios où ce sont certaines difficultés de la vie, un épuisement, une usure, des complications à répétition qui ont amené les deux conjoints à s’éloigner, et l’un d’eux à aller chercher du réconfort ailleurs, pensant peut-être que l’herbe était plus verte ailleurs.
La vérité, c’est que tant que nous nous plaçons dans certains schémas intérieurs, peu importe où nous allons et auprès de qui nous sommes, nous nous retrouverons toujours dans les mêmes impasses. Lorsque des difficultés surviennent dans notre vie, c’est avant tout vers l’intérieur qu’il faut se tourner pour comprendre comment on en est arrivé là, et commencer à chercher comment on peut en sortir.
Après un grand choc émotionnel, on se retrouve comme hébété. On ne comprend pas ce qui nous arrive, on est totalement sonné, complètement déconnecté de la réalité.
Votre réaction face à un grand bouleversement émotionnel dépendra bien sûr de votre tempérament, de ce que vous avez vécu jusque-là et de tout ce qui compose les bases de votre existence, mais bien souvent, la découverte d’une trahison fait le même genre d’effet que si on venait d’être mis K.O par un grand champion de boxe.
La première étape de la reconstruction est de se laisser le temps de reprendre des forces, de retrouver ses esprits et de sortir du choc initial.
Ce choc a toutes les chances de venir perturber les autres domaines de notre vie, aussi, il peut être très précieux de se faire aider par un thérapeute compétent pour sortir la tête de l’eau et éviter de se laisser aller à la dépression.
Faire face à la réalité
Au début, c’est généralement le déni et l’incrédulité qui sont au rendez-vous. Comment l’autre a-t-il pu nous faire une chose pareille ? Comment a-t-il pu nous poignarder dans le dos après tous les moments partagés, tous les souvenirs accumulés, tout ce qui a été construit ? Oui, il y a eu des difficultés et des épreuves, mais comment l’autre a-t-il pu en arriver à nous tromper ?
Les questions qui commencent par « Pourquoi » ont tendance à fuser dans tous les sens. On ne comprend pas, et on refuse d’y croire.
Il y a certains jours où on va se réveiller (souvent au milieu de la nuit), croire un bref instant que tout va bien, et soudainement, on se rappelle ce qui s’est passé et on se prend une nouvelle gifle en pleine figure.
L’acceptation de ce qui s’est passé sera une étape importante de la reconstruction, mais c’est aussi une étape difficile.
On pensait connaître l’autre, on lui a accordé notre pleine confiance, on a peut-être vécu à ses côtés pendant 5, 10 ou même 30 ans, et soudain, celui ou celle auprès duquel nous avons choisi d’avancer est devenu une sorte d’étranger.
On ne comprend pas qui est ce personnage monstrueux qui nous fait tant de mal. Ça ne peut être notre mari ou notre femme. Non ! Jamais il ne nous aurait fait ça.
Pourtant c’est arrivé, et pour guérir ses blessures, viendra un moment où il faudra accepter de faire le deuil de l’image qu’on avait de l’autre avant, parce que cet autre n’est pas l’être parfait qu’on croyait avoir en face de soi.
Il a ses failles, comme nous d’ailleurs, et l’une de ses failles l’a conduit à commettre ce qui se présente comme irréparable (mais qui peut ne pas l’être dans certains cas de figure)
Reconnaître sa blessure
Pour entamer le processus de guérison, il est essentiel de reconnaître sa blessure. On attend souvent cette reconnaissance de l’extérieur, mais ce qui compte vraiment ici, c’est surtout de reconnaître soi-même sa douleur.
Une émotion n’est pas là sans raison. Elle demande à être entendue, et tant qu’elle est refoulée ou occultée, elle ne pourra pas se libérer.
Pour trouver la paix, faites face à votre émotion, ouvrez-lui les bras, soyez dans l’accueil de cette émotion et dites-lui quelque chose comme « Ok, je t’entends, je t’accepte et je te reconnais » ou « Oui j’ai mal / Oui je me sens très triste / en colère / déçu(e) / etc. »
Le fait de reconnaître ses émotions et de les accepter est une phase essentielle dans le processus de guérison. Ca demande parfois du temps et de recommencer plusieurs fois, mais le soulagement et la libération finissent par arriver.
Il faut juste accepter de respecter le rythme juste pour soi.
Donner du sens à ce qu’on vit
Le fait de donner du sens à ce qu’on vit peut être une aide précieuse lorsqu’on entame un chemin de guérison. Je ne parle pas ici de donner un sens à la trahison de l’autre, mais plutôt de voir ce qu’on peut faire à partir de là, quelles occasions ça nous donne de guérir d’autres blessures encore, de travailler sur nous-mêmes et de grandir.
Il faudra souvent là aussi du temps pour pouvoir donner un sens à ce type d’épreuve, car c’est en général après coup, quand on voit de quelle façon on a rebondi et ce qu’on a décidé de mettre en place pour sortir la tête de l’eau, qu’on peut constater quels bénéfices on aura créés à cette situation.
La trahison en elle-même n’aura en général pas de bénéfices directs, sauf lorsqu’elle nous permet de voir sous son vrai jour un conjoint qui n’avait en réalité rien à voir avec ce qu’on avait imaginé. Mais face à une situation qu’on ne peut changer, il y a une infinité de possibilités qui s’offrent à nous pour que nous puissions créer de jolies choses POUR NOUS à partir du chaos qui a soufflé nos anciens points de repère.
La trahison est une épreuve douloureuse, mais comme toute difficulté, elle se surmonte. Il faut juste y aller à son rythme, et faire en sorte d’agir, même si c’est en faisant un tout petit pas, car se morfondre et reste enfermé sur sa douleur ne ferait que la prolonger.
Alors même si on ne sait pas comment s’y prendre, on fait un premier pas, puis un autre, puis un autre encore, et on finit par se relever, que ce soit avec, ou sans l’autre.
Et vous ? Qu’est-ce qui vous a aidé à surmonter la trahison (qu’elle soit amoureuse ou autre) ?