
L'amour est semblable à l'année, sa plus belle saison est son printemps. Tout n'est encore que promesses et que fleurs, il est vrai; mais ces impalpables parfums suffisent à vous nourrir plus délicieusement que les fruits les plus savoureux, et même au milieu des riches moissons de l'été, au sein des abondantes récoltes de l'automne, la pensée se reporte toujours avec un bonheur mêlé de regret, sur ces limpides matinées d'avril, où l'oiseau chantait moins doucement sur les feuilles que notre amour dans notre cœur.
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Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres verts Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers. Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ; Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre, A travers l’ombre immense et sous le ciel béni, Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini. Il est dans l’amour un moment où il se suffit a lui même, où il est heureux d’être. Pendant ce printemps où tout est bourgeon, l’amant se cache parfois de la femme aimée pour en mieux jouir, pour la mieux voir.
Les fleurs du printemps ne conservent pas toujours leur beauté ; la lune ne brille pas toujours sous le même aspect. Pourquoi fatiguer ton esprit d’éternels projets qui passent ta portée ? – As tu foi en la beauté ? – Oui. – Et la liberté ? – Tout à fait. – En la vérité ? – Oui. – En l’amour ? – L’amour… l’amour… J’éprouve une foi absolu en l’amour, l’amour c’est l’oxygène, l’amour inspire toute la beauté du monde, l’amour ne nous amène que du bonheur, tout ce qui compte c’est l’amour.
Et si l’univers est tout amour, que craindre ? Rencontrer plus d’amour encore… Un amour qui irait jusqu’à nous anéantir, pour nous mettre éternellement à l’abri de l’inquiétude et des élancements… S’il n’y avait pas d’hiver, le printemps ne serait pas si agréable : si nous ne goûtions pas à l’adversité, la réussite ne serait pas tant appréciée.
Le bonheur est un rayon de soleil que la moindre ombre vient intercepter ; l’adversité est quelquefois la pluie du printemps.
L’amour, les rencontres, le changement sont-ils le fait du hasard ? Notre conscience use de mots pour répondre à cette question, mais peut-on tout expliquer avec raison ? Comment mettre en mots ce qui est ineffable, indicible à nos sens ? C’est peut-être là que nous devons écouter notre cœur, notre existence intérieure, l’immanence divine que nous portons tous en nous, cette petite étincelle de joie et de chaleur qui nous guide sans que nous ne maîtrisions rien. Celle-là même qui nous fait faire parfois ce que nous considérons comme des folies, sans savoir que celles-ci sont essentielles à notre épanouissement, sans savoir qu’elles décident d’un nouveau chemin que nos pas emprunteront, en toute confiance, vers le changement inéluctable, et sans doute aussi, indispensable. Telle la plante qui se meurt en hiver pour ressusciter au printemps, à chaque rencontre essentielle de notre vie, c’est un peu de nous qui meurt, c’est un peu de nous qui renaît, toujours dans le dessein de nous réaliser un peu plus, par une meilleure connaissance de soi.

Nos histoires se vengent bien de nous. Nous ne savons pas tout de suite que l’amour meurt comme une saison. Ce printemps-ci est plus fulgurant que tous les printemps passés de ce pays.
– D’ailleurs, ne dit-on pas qu’une femme qui éclabousse un homme, c’est un peu comme la rosée d’une matinée de printemps, c’est la promesse d’une belle journée et la perspective d’une soirée enflammée ?
– Quel réveil.
– C’est l’inexpugnable arrogance de votre beauté qui m’asperge.
Ainsi va le monde ici-bas. Le temps emporte sur son aile Et le printemps et l’hirondelle, Et la vie et les jours perdus
Certaines femmes n’ont pas de saison en leur corps. Tantôt elles ont froid, tantôt elles ont chaud durant toute l’année. Elles sont sur la balance de l’été et de l’hiver, mais ne peuvent pas se réguler d’un printemps ou d’un automne et se lient d’amitié avec un lainage ou un plaid.
Tandis qu’à leurs œuvres perverses, Les hommes courent haletants, Mars qui rit malgré les averses, Prépare en secret le printemps.
Le cœur de la femme ne change pas avec le temps et ne se transforme pas avec les saisons. Le cœur de la femme agonise longtemps mais ne meurt pas. Le cœur de la femme ressemble à un désert quand l’être humain le prend pour un champ de batailles et de massacres. Il arrache ses arbres, brûle ses herbes, souille ses pierres de sang et dans son sol, il enterre les os et les crânes. Pourtant, elle demeure paisible et calme. En elle, le printemps reste toujours le printemps et l’automne demeure l’automne jusqu’à la fin des temps.
La beauté d’une femme, la gloire qu’on proclame sont poudre d’un feu de printemps. Sans doute l’avez-vous remarqué : notre attente – d’un amour, d’un printemps, d’un repos – est toujours comblée par surprise. Comme si ce que nous espérions était toujours inespéré. Comme si la vraie formule d’attendre était celle-ci : ne rien prévoir, sinon l’imprévisible. Ne rien attendre, sinon l’inattendu.
L’amour, les rencontres, le changement sont-ils le fait du hasard ? Notre conscience use de mots pour répondre à cette question, mais peut-on tout expliquer avec raison ? Comment mettre en mots ce qui est ineffable, indicible à nos sens ? C’est peut-être là que nous devons écouter notre cœur, notre existence intérieure, l’immanence divine que nous portons tous en nous, cette petite étincelle de joie et de chaleur qui nous guide sans que nous ne maîtrisions rien. Celle-là même qui nous fait faire parfois ce que nous considérons comme des folies, sans savoir que celles-ci sont essentielles à notre épanouissement, sans savoir qu’elles décident d’un nouveau chemin que nos pas emprunteront, en toute confiance, vers le changement inéluctable, et sans doute aussi, indispensable. Telle la plante qui se meurt en hiver pour ressusciter au printemps, à chaque rencontre essentielle de notre vie, c’est un peu de nous qui meurt, c’est un peu de nous qui renaît, toujours dans le dessein de nous réaliser un peu plus, par une meilleure connaissance de soi.
Le printemps s’annonce toujours rempli de promesses… sans jamais nous mentir, sans jamais défaillir.
1 thought on “L’amour est une plante de printemps qui parfume tout de son espoir, même les ruines où il s’accroche..”
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