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La réplique transsexuelle : Avoir peur d’un nom ne fait qu’accentuer la peur de la chose elle-même.

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@dianaunlimitedfaunesetfemmesmagazines / La réplique transsexuelle : Avoir peur d’un nom ne fait qu’accentuer la peur de la chose elle-même.

La peur chemine avec l’être humain tout au long de son existence et obscurcit son ciel intérieur. C’est donc à tous les instants que chacun doit être prêt à l’affronte. La transidentité est un sujet extrêmement complexe, au point qu’il en est
même parfois difficile de déterminer si l’on est soi-même transgenre ou non. Est-ce un sentiment temporaire seulement ? Suis-je vraiment transgenre moi-même ? Suis-je non-binaire ?

Dans le monde international, la notion de genre est de plus en plus nuancée. Il existe un cas qui illustre à nos yeux la diversité du genre : les transgenres. Les mots, dans ce cas-là, sont très importants et leurs sens complexes. Il s’agit de donner une définition précise de tous les termes concernant ces opposants au genre afin de rendre plus claire l’analyse qui suivra. Il est cependant à préciser que selon les sources, les significations de certains mots divergent.

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On peut vraiment aider les autres que lorsque nous avons vaincu nos peurs. Si on le veut bien, la peur peut être une grande opportunité de mieux se connaître.

un transgenre est une personne dont l’identité psychique ne correspond pas au sexe biologique. Ce terme est utilisé depuis 1990 pour désigner toutes les variations de perception du genre, il s’agit du plus général à ce jour, et peut donc regrouper les transsexuels, les travestis, les intersexués… On peut alors parler du transgénérisme, ou du transgendérisme, les avis divergent en ce qui concerne le substantif à utiliser.

Plus précisément, un transgenre peut se revendiquer d’une critique du transsexualisme qui refuse la binarité féminin-masculin et milite pour une contestation du genre, adoptant une identité de genre qui se situe entre les conceptions typiques de la société d’homme ou de femme hétérosexuels. L’on utilisera néanmoins ce terme avant tout comme un terme générique, comme expliqué plus haut. Suzanne Kessler et Wendy McKenna, deux ethnosociologues auteures d’un ouvrage sur la construction du genre, attribuent la première utilisation du terme « transgenre » à Virginia Prince, une activiste transgenre, qui désirait devenir femme sans passer par une opération sexuelle, à la fin des années 1980. Depuis, cette identité est revendiquée par une minorité qui abolit les frontières entre les genres.

Se distinguant du transgendérisme, le transsexualisme, selon le psychiatre Robert Stoller, « consiste en la croyance fixe d’appartenir à l’autre sexe, entraînant la demande que le corps soit “corrigé” en conséquence ». Les transsexuels se différencient des travestis, qui eux, revêtent seulement l’apparence du genre opposé ; de plus ils aspirent à une identité de genre intégrée et adhèrent, dans l’ensemble, aux normes sociales.

Transition est le mot employé par les trans’ : il s’agit d’évoluer vers ce qu’ils sont réellement, à leur identité. Il y a plusieurs domaines : la voix, l’habillement, la gestuelle, l’état-civil… Certains relèvent de l’initiative personnelle, comme le maquillage, d’autres du domaine médical ou juridique, comme une opération, ou une modification de nom.

Il existe également des abréviations venues du vocabulaire des transgenres eux-mêmes, largement influencé par la communauté des Etats-Unis. Ainsi,  « FTM », qui est une abréviation de l’expression anglo-saxonne signifiant « Female to Male » et qui désigne donc une femme biologique devenue un homme (un FTM);  à l’inverse, « MTF » (une MTF), signifie donc « Male to Female » : un homme biologique devenu une femme. Plus communément admise, l’expression « trans » désigne autant les transgenres que les transsexuels. Ce que la voix peut cacher, le regard le livre. C’est dans le regard, non dans la voix, que se trahit parfois la crainte.

La société reconnaît de plus en plus que la diversité sexuelle n’est pas composée seulement de genres masculin et féminin, mais bien de toute une gamme de possibilités aux variantes aussi personnelles qu’infinies regroupées sous le grand concept de l’identité de genre.

L’identité de genre est reconnue par le gouvernement du Canada comme l’expérience intérieure et personnelle que chaque personne a de son genre. Il s’agit du sentiment d’être une femme, un homme, les deux, ni l’un ni l’autre, ou d’être à un autre point dans le continuum des genres.

Plus spécifiquement, elle est constituée de quatre éléments distincts, soit le sexe biologique, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre.

À l’instar de milliers d’autres personnes, Julia a choisi de s’assumer pour vivre une vie plus harmonieuse et plus heureuse. Son parcours est unique, mais sa réalité est plus commune qu’on pense. En effet, nombreux sont ceux qui ressentent un décalage entre leur genre et leur sexe biologique. Ces personnes sont dites transgenres.

Plusieurs d’entre eux souffrent en silence, craignant d’être jugés ou rejetés. Encore aujourd’hui, la méconnaissance des différentes réalités possibles et l’incompréhension de l’entourage renforcent la détresse des personnes transgenre qui cherchent alors à s’isoler.

Bien que les grandes transitions chirurgicales se font habituellement à l’âge adulte, les questionnements, les doutes et les souffrances associées émergent souvent à la puberté, et parfois même plus tôt.

Être attentif à son enfant, faire preuve d’ouverture et d’écoute et l’inviter à consulter un professionnel, voilà qui peut faire toute la différence.

Vous avez de la difficulté à vous y retrouver? C’est normal. Cet article vise justement à démystifier l’identité de genre afin que soit mieux comprise la réalité des personnes dont le ressenti ne correspond pas ou peu au sexe qui leur a été assigné à la naissance.

Parents, amis, collègues, laissez-vous transporter dans cet univers aux mille couleurs.

La communauté LGBT

Même si la diversité sexuelle existe depuis toujours, beaucoup de travail reste à faire sur le chemin de la tolérance et de l’acceptation. Ce n’est d’ailleurs qu’au détour des années 2000 que la « transidentité », soit le fait pour une personne transgenre d’avoir une identité différente du sexe assigné à la naissance, a été retirée de la liste des troubles mentaux de l’Organisation mondiale de la santé.

Au Canada, la décriminalisation de l’homosexualité au début des années 70 et les revendications des communautés gaie et lesbienne ont ouvert la porte à une réflexion plus globale, à laquelle se sont jointes les communautés transgenre, transsexuelle et transidentitaire. Avec elles, tout un vocabulaire visant à clarifier la réalité de l’identité de genre est apparu : transgenre, cisgenre, non binaire, androgyne, dysphorie, sexe biologique, expression de genre, etc.

Les communautés LGBT s’inscrivent dans ce mouvement.

De LGBT à LGBTIQQA2s

L’acronyme LGBT visant à désigner les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou transsexuelles est désormais entré dans l’usage. Un « + » apparaît souvent à sa suite pour marquer l’inclusion des autres variantes liées à l’identité et à son expression.
Toutefois, ces dernières années, le sigle s’est vu allongé de nouvelles lettres et chiffres. Sa plus récente mutation est LGBTIQQA2s, et désigne les personnes Intersexuées, celles qui se disent Queer, celles qui sont en Questionnement et les personnes Asexuées. Le 2s renvoie aux personnes bispirituelles, c’est-à-dire qui ont un esprit féminin et un esprit masculin qui vivent dans le même corps.

Partout dans le monde, ces communautés favorisent une meilleure représentation des droits individuels et collectifs des LGBT. Au fil du temps, de nombreux organismes et réseaux se sont formés pour favoriser l’inclusion, dont les entreprises et la communauté d’affaires. Car même si les avancées sont importantes, certains milieux comme celui de la construction ou du sport sont plus difficiles à percer. « Des barrières sont encore imposées aux gens d’affaires LGBT. Mais parce que nous sommes invisibles, c’est impossible à quantifier », dit Steve Foster, de la Chambre de commerce LGBT du Québec.

Le poids des communautés LGBT ne cesse d’augmenter. Les organismes qui les représentent permettent de démocratiser encore davantage l’accès à tous les milieux de travail, et favorisent de ce fait une meilleure acceptation sociale.

Encore aujourd’hui, les personnes transgenres sont souvent l’objet de discrimination, de harcèlement et même de violence.

« En 2010, un sondage ontarien réalisé dans le cadre du projet Trans Pulse a révélé que parmi les 500 répondants transgenres sondés, 13% avaient déjà été mis à pied et 18% s’étaient vus refuser un emploi parce qu’ils étaient transgenres. 20% des répondants avaient été agressés physiquement ou sexuellement, mais ces agressions n’avaient pas toutes été signalées à la police ».

Identité de genre : les grandes lignes

L’identité de genre, c’est la façon dont nous nous sentons intérieurement par rapport au sexe qui nous a été assigné à la naissance, soit le sexe masculin ou le sexe féminin.

Pour la plupart d’entre nous, c’est une formalité. Nous sommes nés filles ou garçons et nous grandissons sans penser qu’on aurait pu être heureux autrement. Pour certaines personnes toutefois, la réalité est différente.

Julia par exemple s’est toujours demandé pourquoi elle avait un corps de garçon alors qu’elle se sentait fille à l’intérieur d’elle-même. Croyant que tout le monde se posait cette question, et n’osant pas en parler, elle a grandi avec cette idée sans pouvoir l’exprimer.

Chacun de nous s’identifie à son genre de manière unique, que ce soit par son orientation sexuelle, ses vêtements ou sa coiffure. Le contexte socioculturel dans lequel on vit influence également notre façon d’agir et de réagir.

Par exemple, on s’attend d’un garçon qu’il joue avec des camions, aime le sport, soit fort et sûr de lui. À l’inverse, on s’attend d’une fille qu’elle aime jouer à la poupée, qu’elle soit douce, féminine et bien mise.

Évidemment, la réalité est plus nuancée. Personne n’est 100% conforme à son genre. Qui plus est, notre identité évolue dans le temps.

Bien que ce cadre de référence varie d’une culture à l’autre, il s’agit à coup sûr d’une vision réductrice, car elle tient uniquement compte de la composante biologique (vagin ou pénis) de la personne pour déterminer son identité. Or, comme nous le verrons un peu plus loin dans l’article, l’identité de genre est constituée de quatre éléments distincts :

  1. Le sexe biologique
  2. L’orientation sexuelle
  3. L’identité de genre
  4. L’expression de genre

Qu’est-ce que cela signifie d’être une personne transgenre?

On dit d’une personne qu’elle est transgenre lorsqu’elle ne s’identifie pas aux définitions traditionnelles ou comportements attendus liés à une ou plusieurs de ces composantes. Elle a une identité non conforme et peut très bien mener sa vie sans en souffrir. Néanmoins, pour certains individus, le malaise est plus grand et entraîne une détresse psychologique importante qui ne peut être ignorée.

Ce fut le cas de Julia dont les souffrances mentales se sont muées en état dépressif grave rendu à l’âge adulte. Épaulée par sa conjointe, elle a décidé de consulter un psychologue spécialisé dans le domaine. Cette démarche lui a confirmé ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même, soit qu’elle était une femme transgenre. Sa détresse provenait de la discordance entre son identité de femme et le fait qu’elle était perçue comme un homme en société. C’est ce qu’on appelle la dysphorie de genre. Cette détresse peut s’exprimer de différentes façons selon la personne, mais elle ne devrait jamais être prise à la légère.

Les 4 composantes de l’identité de genre

Les nuances identitaires sont multiples et fluides. L’idée n’est pas d’en faire une liste exhaustive – impossible! – mais plutôt de mettre en lumière qu’il y a autant de combinaisons possibles qu’il y a d’individus.

Comme le souligne Anne Dallaire, sexologue et psychothérapeute spécialisée dans les questionnements liés à l’identité de genre, « l’attitude de non-jugement est primordiale quand on aborde un sujet aussi intime avec l’un de nos proches. Celui-ci a d’abord besoin d’être reconnu pour ce qu’il est; l’écoute et l’ouverture sont une des clés pour l’amener à s’ouvrir et à exprimer sa souffrance. »

1. Le sexe biologique

C’est ce que la biologie a identifié comme étant mâle ou femelle selon l’apparence des organes génitaux et leur capacité de reproduction 1. Les modèles scientifiques reconnaissent traditionnellement un modèle binaire composé de deux sexes. Or, certaines composantes génétiques (présence de chromosomes X et/ou Y) peuvent influer sur l’apparence des organes ou leur développement. Ces variations sont appelées intersexualité.

2. L’orientation sexuelle

C’est l’attirance sexuelle, émotionnelle ou affective envers des personnes du même genre que nous ou d’un genre différent. On distingue souvent les homosexuels d’une part et les hétérosexuels d’autre part, mais les préférences sexuelles ne se limitent pas à ça. On n’a qu’à penser à la bisexualité, à la pansexualité, ou encore à l’asexualité.

En fait, tout est envisageable. Un homme peut avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes sans pour autant se considérer comme homosexuel. Une lesbienne peut fantasmer sur des rapports sexuels avec des hommes alors qu’il ne lui viendrait jamais à l’idée de passer à l’acte.

Orientation sexuelle et identité de genre : deux concepts à ne pas confondre

Beaucoup de gens pensent que les travestis sont des homosexuels ou qu’un transsexuel deviendra nécessairement hétérosexuel 2. Or, l’orientation sexuelle et l’identité de genre sont deux différentes facettes de notre identité et n’ont pas nécessairement de lien.

Julia est physiquement et légalement femme depuis plus d’un an maintenant. Elle est toujours en couple avec sa femme. Son attirance pour elle n’a pas changé. Ils sont maintenant dans une relation de couple homosexuelle. Certes, la transition ne s’est pas faite sans heurts, mais en se respectant l’un et l’autre dans ce cheminement, ils ont réussi à s’apprivoiser de nouveau.

3. L’identité de genre

C’est la perception intime que l’on a d’être un garçon, une fille, les deux à la fois ou ni l’un ni l’autre.

Lorsque le sexe psychologique (l’identité de genre) d’une personne et son sexe biologique coïncident, on dit que la personne est cisgenre. Lorsque ces deux concepts sont en conflit ou ne concordent pas, on dit que la personne est transgenre.

Il y a plusieurs autres identités de genre différentes. En voici quelques exemples tirés du site Web Jeunesse, J’écoute :

Agenre : une personne qui ne se définit pas comme étant un genre en particulier ou qui se définit comme n’ayant aucun genre.

Androgyne : une personne dont l’expression du genre (p. ex., les vêtements, la coiffure, etc.) ne correspond pas aux catégories binaires de genre ou se situe quelque part entre homme et femme.

Genre fluide : une personne dont l’identité de genre et l’expression de genre ne sont pas statiques et peuvent fluctuer en fonction du moment ou des circonstances.

Allosexuelle : une personne qui se décrit comme n’étant ni homme ni femme, les deux, ou un mélange d’homme et de femme.

4. L’expression de genre

C’est la façon dont la personne exprime son identité. Tout le monde a une expression de genre. Elle peut se manifester notamment par :

Et les queer dans tout ça?

Le mot «queer» vient de l’anglais. C’était autrefois une insulte qui visait les personnes aux identités non conventionnelles. Si on l’a souvent entendu ces dernières années, c’est parce qu’il est devenu un symbole de libération pour les communautés LGBT, qui se le sont réapproprié pour le rendre positif.

C’est donc une façon d’affirmer qu’on a une identité de genre ou une orientation sexuelle non conforme ou fluide, sans la nommer spécifiquement 5.

La dysphorie de genre : quand notre identité nous fait souffrir

La dysphorie de genre est le terme utilisé pour décrire l’angoisse émotionnelle que ressentent certaines personnes transgenres par rapport à leur identité. La dysphorie peut découler de l’apparence physique, être liée à l’acceptation sociale ou encore au besoin de s’affirmer tel que l’on est.

Elle est souvent diagnostiquée en suivi thérapeutique et permet au professionnel de guider la personne dans son cheminement vers une vie plus harmonieuse.

Lors des rencontres, le thérapeute cherche à accéder au monde intérieur de la personne afin de bien cerner son identité, ce qui la fait souffrir et ultimement, lui suggérer la transition qui convient.

Comme le mentionne la Dre Igartua dans son dossier sur l’identité de genre publié sur la plateforme LifeSpeak :

« Souvent, quand on pense à la transition, on pense seulement à la chirurgie de réassignation sexuelle, mais il y a tellement plus de transitions que ça. Il y a la transition sociale, légale, médicale et chirurgicale ».

Ainsi, lorsque la source principale de dysphorie d’une personne concerne la perception des autres, le psychologue suggérera un processus administratif de changement d’état civil et de nom. À l’inverse, si la personne ressent de la détresse en se regardant dans le miroir, le thérapeute proposera des changements médicaux et chirurgicaux.

« L’objectif ultime est de parvenir à un confort à long terme dans l’expression d’identité de genre avec les meilleures chances de réussir dans les relations, l’éducation et le travail. »

Enfants et adolescents transgenres

> Enfants

De façon générale, les enfants s’identifient à leur genre vers l’âge de trois ans. Pour la majorité d’entre eux, cette association se fait naturellement. Néanmoins, pour environ 5% des enfants, ce cheminement est plus long et peut conduire à une dysphorie de genre. L’enfant pourra alors privilégier le port de vêtements de l’autre sexe, se sentir isolé ou ne pas vouloir jouer avec des enfants du même sexe que lui.

Dans 70% des cas, la dysphorie s’atténue à l’adolescence et à l’âge adulte. On peut donc en déduire qu’elle fait partie du processus d’exploration et d’affirmation de soi. Qu’à cela ne tienne, elle peut être associée à une souffrance bien réelle et celle-ci ne doit pas être ignorée.

En effet, des études démontrent qu’il y a plus d’anxiété, de dépressions et d’idées suicidaires chez les enfants transgenres. Elles démontrent également que ces symptômes diminuent significativement lorsque les enfants sont soutenus et accompagnés par leurs parents ou un professionnel.

> Adolescents

Chez les adolescents, la puberté et les changements corporels que cela engendre ajoutent une complexité. L’adolescent peut souffrir de voir son corps se transformer et tout faire pour le camoufler.

Pour les jeunes qui s’identifient comme transgenres, cette période est particulièrement pénible. Comme parent, il est crucial d’être à l’écoute de son enfant, de l’assurer de notre amour quoiqu’il advienne et de lui fournir un environnement dans lequel il se sentira libre d’explorer et de s’exprimer.

En thérapie, on vise surtout à créer un climat de confiance afin que le jeune se sente libre de s’exprimer à sa manière. Si la venue des menstruations est problématique, des bloqueurs hormonaux peuvent être prescrits. Si la personne vit un inconfort lié à l’apparition de ses seins, on pourrait lui suggérer de porter des vêtements compressifs.

Ces transitions plus douces sont en quelque sorte des moyens de gagner du temps afin de voir si la dysphorie de genre persiste et de permettre au jeune de gagner en maturité et de prendre des décisions éclairées pour son futur.

Les transgenres dans les oeuvres de fiction et l’espace public

La transexualité fait partie intégrante de l’histoire de l’humanité et a été représentée à maintes reprises dans les différentes oeuvres culturelles.

Depuis quelques années, on remarque avec bonheur plus de diversité et d’inclusion dans les oeuvres de fiction qui nous sont présentées à la télévision et au cinéma. Aussi, certaines personnalités publiques ont courageusement pris la parole dans les médias traditionnels et numériques. Grâce à elles, les personnes dont le ressenti ne correspond pas ou peu au sexe qui leur a été assigné à la naissance peuvent résolument prendre leur place.

Petit tour d’horizon de représentations transexuelles des dernières années dans la fiction et l’espace public.
*Notez toutefois que nous ne faisons pas référence à des oeuvres qui ridiculisent les personnes trans ou qui contribuent aux stéréotypes envers elles.

Sur les plateformes numériques : Le documentaire Disclosure, disponible sur Netflix, est justement axé sur la représentation des transgenres à la télévision et au cinéma. Avec empathie, le documentaire donne la parole à des personnalités publiques trans dont la voix n’est souvent pas assez forte. Vous voulez apprendre, être inspiré ou même choqué par la représentation des transexuels à une époque pas si lointaine? C’est le documentaire à visionner.

À la télévision : Orange is the New Black, Fugueuse, Hubert et Fannie, Une autre histoire, Euphoria, Glee, Grey’s Anatomy, The L Word, I am Jazz ou Sense8 ne sont qu’une infime liste de séries qui présentent des personnages importants qui sont transgenres.

Au cinéma : Boys Don’t Cry, Ma vie en rose, Hedwig and the Angry Inch, La mauvaise éducation, Transamerica, Dallas Buyers Club, The Danish Girl, The World according to Garp, etc. sont tous des exemples de films mettant en vedette des personnages transexuels.

Dans l’espace public : Caitlyn Jenner, Khate Lessard (participante à Occupation Double), Laverne Cox, Marsha P. Johnson, les soeurs Wachowski (à qui l’on doit, entre autre, la trilogie de la Matrice), Michelle Blanc ou Chris Mosier sont des personnes transgenres très présentes dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.

L’évolution des mentalités et l’ouverture passent par les oeuvres, ainsi que par la qualité des rôles et des histoires qui sont attribuées aux personnages trans. C’est ainsi qu’il devient possible de normaliser la différence et que la transexualité peut s’inscrire dans l’imaginaire collectif.

L’augmentation de la visibilité d’individus dont l’identité de genre n’est pas que féminine/masculine permet aux personnes en questionnement de s’identifier, d’être elles-même et d’être acceptées par leur entourage.

Pour poursuivre la réflexion :
Une liste de personnages transexuels dans le cinéma et la télévision
La première super-héroïne transgenre
Un article du Journal de Montréal sur la représentation transgenre à la télé québécoise
Les personnes trans à la télé au Québec : article de La Presse
6 icônes transgenres inspirantes

L’importance de consulter un professionnel

La souffrance est grande chez les personnes transgenres, peu importe leur âge. D’ailleurs, 41% des adultes transgenres ont déjà fait une tentative de suicide; c’est près de 10 fois plus que dans la population en général.

Pour plusieurs, les questionnements et le mal-être remontent à l’enfance. La méconnaissance de leur réalité et la crainte du jugement contribuent à accentuer leur détresse. Le refoulement et l’isolement sont également des facteurs aggravants.

Pour beaucoup d’entre eux, la consultation en psychologie se présente comme la seule alternative possible. Pour Julia, ce fut un moment décisif de sa vie.

« Mettre des mots sur mon ressenti et être accueillie sans jugement m’a permis de trouver la paix intérieure que je cherchais depuis toujours ».

Une récente étude menée auprès de jeunes adultes ayant consulté une clinique d’identité de genre a permis de démontrer que la thérapie est toujours positive et bénéfique. Le soutien psychologique et l’accompagnement dans les différentes transitions sont sans équivoque des facteurs de mieux-être, et ce, même pour ceux qui ont eu des effets secondaires non désirés à la suite de leurs transitions (Susset, Pullen et Sansfacon, 2019).

Comment se déroule la thérapie

Madame Dallaire, sexologue et psychothérapeute spécialisée à la Clinique de psychologie Québec adapte son approche à la situation personnelle de chacun.

La thérapie en ligne : des services accessibles à tous, où que vous soyez

Au cours des dernières années, les demandes pour les thérapies en ligne ont connu une forte hausse. Flexible, commode et efficace, ce mode d’intervention permet aux gens de toute condition et de toute provenance d’avoir accès aux services de professionnels compétents.

Ce service peut particulièrement bénéficier aux personnes qui :

Madame Dallaire offre ses services en ligne. N’hésitez pas à communiquer avec elle pour prendre un rendez-vous.

En conclusion, quelques mythes concernant les transgenres

Bien que la perception des transgenres ait grandement évolué dans les 15 dernières années, beaucoup d’éducation reste à faire dans la population. Voici quelques-uns des mythes les plus répandus.

  1. Les transgenres sont homosexuels
    Il n’y a aucun lien entre l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
  2. On choisit d’être transgenre
    Il n’y a aucune décision liée à cet état intérieur, sinon celle de faire sa transition pour arriver à un certain équilibre psychologique.
  3. C’est quelqu’un qui n’assume pas son homosexualité
    La majorité des personnes trans ne changent pas d’orientation sexuelle après leur transition puisqu’avant la transition, ces personnes se sentent déjà hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle.
  4. C’est quelqu’un qui se cherche
    L’exploration et l’affirmation de soi sont des étapes du développement psychologique de tout être humain. Ce n’est pas une réalité propre aux transgenres.
  5. C’est un garçon manqué ou une fille manquée
    Ce sont là des étiquettes basées sur nos références culturelles.
  6. C’est juste une mode
    Les transgenres existent depuis toujours dans toutes les sociétés.
  7. C’est probablement juste une phase, ça va revenir
    Souvent, les questionnements et le mal-être sont présents depuis l’enfance.
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