La mode et l’environnement

Nous sommes de plus en plus conscients de ce que nous mangeons et de ce que nous mettons sur notre corps en termes de produits cosmétiques et autres produits de soins personnels.  Oubliez la fast fashion et adoptez la slow fashion !

Les gens prennent de plus en plus conscience des impacts sociaux ou environnementaux ou des avantages de leurs choix de consommation. Cette sensibilisation commence à toucher également certaines parties de l’industrie du vêtement et du monde de la mode.

Il semblerait que l’industrie de la mode emprunte plusieurs voies et que certaines entreprises soient de plus en plus contraintes d’utiliser la transparence et la pratique éthique dans le cadre de leur argumentaire de vente, mais dans quelle mesure leurs revendications sont-elles authentiques? 

les conséquences de l’industrie de la mode sur l’environnement sont bien réelles. Et la traditionnelle période des soldes où règne la surconsommation et l’hystérie n’arrange rien.

A l’instar des fast-foods, il existe le même phénomène pour les fringues : le fast-fashion, autrement dit, l’art de produire des collection de vêtements en masse et qui ne durent pas. Alors oui, tu as l’impression de faire des bonnes affaires tant les coûts sont attrayants, il n’y a pas à dire, 10 euros les trois paires de jeans, ça vaut le coup, mais à quel prix pour la planète ?

la mode sur l'environnement
Burano 

Quels sont les impacts de la mode sur l’environnement ?

Les impacts de la mode sur l’environnement se déclinent à plusieurs niveau. De la production du textile, à l’assemblage du vêtement, en passant par sa mise en rayon jusqu’à sa triste destinée qu’est de finir en lambeaux au fin fond d’une poubelle. En somme, le textile pollue tout au long de sa vie. Sache-le tout de suite,  25% des substances chimiques et bien toxiques mondialement produites sont destinées à traiter les textiles, ce qui place cette industrie sur le podium des plus polluantes juste après le pétrole. Belle entrée en matière non?

La production du textile

Un tissu peut être fabriqué à partir de fibres naturelles issues d’une plante ou d’un animal, de matières synthétiques issue de la pétrochimie, ou à partir de fibres artificielles à base de végétaux transformés chimiquement. Bonne nouvelle, aucun des trois n’est sans conséquence pour notre belle planète. Le sujet est vaste, aussi, je vais tâcher de m’attarder ici sur les textiles les plus utilisés.

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Les textiles naturels

Le coton

Vient le temps de la récolte où, pour séparer les fibres de ses feuilles, sont utilisés des produits là encore bien toxiques. 39% des vêtements en fibres naturelles sont en coton. Autant dire qu’il a su se faire une place. Le hic, c’est que pour cultiver convenablement du coton, il faut beaucoup de chaleur, de soleil et d’eau. Beaucoup, beaucoup d’eau. 20 000 litres pour produire 1 kilo de coton. Ce qui attire inévitablement les insectes qui se font un malin plaisir à attaquer nos chers plants de coton. Du coup, que font les cultivateurs à ton avis ? Pesticides. Il semblerait même qu’un quart des pesticides produits dans le monde soient destinés à la culture du coton, rends-toi compte. Ajoute à ça, les herbicides, les engrais… L’appel est fait, tout le monde est là.

Forcément, tout ce petit monde se retrouvent dans les sols et les cours d’eau, provoquant pollution et moult maladies en tout genre  pour les cultivateurs dont les conditions de travail sont quelques peu… “compliquées” ?

Pour finir, on blanchit le coton à l’aide de chlore, des quantités d’eau là encore, faramineuses, pour ensuite le colorer à l’aide de produits contenants des métaux lourds.

Le lin et le chanvre

Contrairement au coton, le lin et le chanvre sont des plantes assez faciles à cultiver et ne nécessitent pas l’utilisation d’engrais et de pesticides à outrance. En principe, ce sont des cultures assez écologiques
C’est au niveau du traitements des fibres que le bât blesse puisque vont être utilisés pas mal d’eau et de produits chimiques.

La laine, la fourrure, le cuir bref, les animaux

Je n’ai pas besoin de te faire un dessin pour t’expliquer que porter de la peau de bête n’est pas franchement éthique. Pour être honnête, je ne pige pas bien le principe et trouve ça même honteux.
Hormis ce point qui n’engage que moi, la culture de ce type de textile nécessite, encore une fois, la consommation de beaucoup d’eau, d’engrais et de pesticides, histoire de cultiver des bonnes vieilles céréales bourrées d’antibiotiques et d’hormones destinées à alimenter les bêtes. Sans oublier la consommation d’énergie, les produits chimiques des tanneries et bien entendu la maltraitance animale qui va avec dans certains cas, comme ces pauvres petits lapins qu’on dépoile à vif afin de te proposer de “jolis” pulls angora par exemple.

Les textiles synthétiques

Les textiles à base de pétrole font partie des plus utilisés dans le monde. Non biodégradable, leur processus de production est très polluantEngrais, pesticides et travail au sol, nécessitant l’utilisation de beaucoup d’énergie, impliquent des émissions de gaz à effet de serre et un bilan carbone pas franchement funky. 

Comme évoqué plus haut, les fibres synthétique sont généralement issues des industries pétrolières. Parmi elles, on retrouve le Polyester, le Polyamide, le Polyuréthane, l’Élasthanne, l’Acrylique,  pour ne citer qu’eux.

Mauvais point pour la planète donc, mais également dangereux pour la santé de ceux qui portent ce type de matière, en raison de l’utilisation de certains colorants allergisants, de métaux lourds, de nonylphénolsadditifs et phtalates (perturbateurs endocriniens bonjour !), tous potentiellement susceptibles de pénétrer l’organisme.

Et les impacts de la mode sur l’environnement ne s’arrêtent pas là ! 

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Lisbonne 

La vie d’un vêtement

Le transport

Une fois produits, nos chers textiles sont acheminés vers des usines d’assemblages où ils seront transformés en vêtement. La transformation, filature, teinture, pose de pièces supplémentaires tels que boutons et autres fermetures éclaires peuvent potentiellement se faire dans des pays différents, avant d’arriver en boutiques.  Selon l’ADEME, un jean peut parcourir jusqu’à une fois et demie le tour de la Terre (65 000 km) impliquant une forte consommation de pétrole et de gaz à effet de serre, en partie responsable du réchauffement climatique.

Le nettoyage

Un autre problème se pose pour les vêtements fabriqués à base de fibres synthétiques puisque lors de leur lavage en machine, des microfibres plastiques sont évacuées dans les eaux uséesCerise sur le gâteau, les stations d’épuration sont incapables de les filtrer, lesquelles se retrouvent inévitablement dans nos cours d’eaux. Sans oublier le largage constant de détergents, et autres produits nocifs utilisés lors du traitement des textiles, qui se retrouvent dans la nature donc, potentiellement dans la chaîne alimentaire, par conséquent dans nos organismes.

Même à l’étape du nettoyage, la mode a un impact sur l’environnement. Consommation d’eau, d’énergie et dispersion de détergeant nocifs dans la nature pour un peu que tu utilises une lessive bien cracra, et c’est le pompon.

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Le séchage

Étendre son linge n’est pas une activité super intéressante, je l’accorde. Cependant, je préfère de loin cette alternative au sèche-linge. Oui Madame, même en hiver, même en appartement… De 1, le sèche linge abîme les fibres des vêtements, de 2, il consomme énormément d’énergie. C’est bien simple, son utilisation pourrait représenter à lui seul 15% de la consommation électrique annuelle d’un ménage, soit 2 à 3 fois plus qu’un lave-linge.

Réduire l’impact de la mode sur l’environnement et consommer de manière plus éthique

Sur ces moult bonnes nouvelles, mon conseil n’est bien évidemment pas d’opter pour la tenue d’Eve. Car bien que le problème serait réglé, c’est illégal. Alors voici quelques petits conseils en vrac histoire de limiter les dégâts et d’adopter la slow fashion :

  • Oublie la fast-fashion et opte pour des fringues basiques, peut-être un peu plus onéreuses certes, mais durables sur le long terme. Privilégie la qualité à la quantité. La loi de Pareto se passe aussi dans ton armoire : Tu portes 20% de tes habits 80% du temps. En clair, achète moins, mais mieux.
  • Privilégie le coton bio et équitable certifié Global Organis Texture Standard (GOTS) ou labelisé Oeko-tex. Bien qu’il n’échappe pas forcément aux traitements chimiques, le coton bio évite les pesticides et réalise quelques économies d’eau.
  • Oriente-toi vers des marques éthiques qui font les choses bien. Jette un oeil à l’e-shop Dressing Responsable par exemple.
  • Si possible, achète local, voire d’occasion, sur leboncoin, dans les vide-dressings ou les friperies, histoire de donner une seconde vie aux abandonnés.
  • Fais le tri dans ton armoire, reprise tes vêtements usés si possible ou recycle-les via La Fibre du Tri.
  • Si tu as pour projet d’acheter un nouveau lave-linge, rends-toi sur leboncoin et n’oublie pas de jeter un œil à la classe énergétique.
  • Préfère les lavages à basses températures. En effet, une machine à 90°C consomme deux fois plus d’énergie qu’un lavage à 40°C.
  • Opte pour une lessive biologique dépourvue de composants chimiques et susceptibles d’irriter la peau (tant qu’à faire) et de polluer les eaux.
  • Inconditionnels du sèche-linge, placez une serviette éponge sèche dans le tambour afin de réduire le cycle de quelques minutes, c’est déjà ça.

Sur ce, j’espère sincèrement que ce billet aura éveillé quelques consciences, en attendant, n’hésite pas à alimenter ce post en nous partageant les astuces que tu utilises pour réduire l’impact de la mode sur l’environnement, tes marques éthiques favorites, où nous dire pourquoi, en tant que fashionista invétérée, tu ne comptes définitivement pas changer tes habitudes !

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Venise

Soutenir l’innovation

Si nous votons avec notre argent et nos actions pour le monde que nous voulons voir, alors comment pouvons-nous être plus conscients de ce que nous soutenons ou dire «non merci»? Curieusement, l’approche d’être plus conscient de nos vêtements est similaire à notre nourriture : nous devons achetez éthique, naturel, local.

Il y a beaucoup de chercheurs, d’entreprises et de communautés qui travaillent en étroite collaboration avec la nature, que ce soit le chanvre, l’algue, l’ananas, le bambou et même le kombucha pour créer des matériaux pour les vêtements. Toutes ces innovations et recherches peuvent être coûteuses et correspondent rarement aux exigences de la machine de mode éphémère.

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