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J’ai toujours voulu effacer le passé, mais le passé a dévoré le présent. Et ce terrible passé n’était que moi-même.

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 On est avec son propre passé comme avec les absents ; on oublie ce qu’on a été ; il ne demeure dans le souvenir qu’une caricature, sur laquelle on évite de jeter les yeux car elle ne restitue que ce qui était ridicule, outré, dont on a honte, qu’on voulait ôter de sa mémoire. 

Le Temps n’est qu’un instant présent, qui oublie le passé ne saurait comprendre l’avenir.

Qu’est-ce qui est le plus triste, un bon souvenir ou un mauvais souvenir ? Il n’y a qu’une chose triste, c’est de ne pas oublier ! ceux qu’on a abandonné on se doit de toujours aller de l’avant. Ce que l’on ne peut pas faire c’est vivre en ayant peur du prochain adieu, parce qu’il y a peu de chance qu’il n’y en ai pas d’autres.

La source qu’on empêche de jaillir s’en venge par des excavations dont souvent on s’aperçoit trop tard. On veut opiniâtrement faire de la politique sans grandeur ; on ne réussira qu’à faire de l’agitation sans fin. 

 Avec un bon esprit, il est facile de mépriser les grandeurs, les places, les dignités, quand il n’est point possible d’y parvenir ; mais quand cette possibilité arrive, les idées changent, les illusions gagnent, et c’est alors qu’il devient vraiment difficile et méritoire de ne rien désirer au-delà de la médiocrité.

Pour être quelque chose, pour être soi-même et toujours un, il faut agir comme on parle : il faut être toujours décidé sur le parti qu’on doit prendre, le prendre hautement et le suivre toujours.

Toutes les filles devraient refuser les règles du jeu stupide qu’on nous impose et qu’on s’impose à nous-même. Il ne faut pas être trop grosse, ni trop maigre. Il ne faut pas avoir la peau trop claire, ni trop foncée, il ne faut pas être trop délurée, ni trop coincée, pas être trop intelligente, ni trop bête. Il faut être soi-même mais tu as intérêt à être dans la norme.

Le meilleur conseil que j’ai jamais eu est d’être soi-même. Restez fidèle à qui vous êtes et à ce que vous représentez et vous irez loin dans la vie.

C’est effrayant de voir sa mère rétrécir, se réduire et devenir plus petite que soi. D’être obligé de devenir l’adulte face à celle qu’on a toujours considérée tout au long de sa jeunesse comme infaillible, indestructible. Même si on avait cessé de voir sa mère comme un être divin qui a réponse à tout, il était extrêmement douloureux d’être témoin de sa déchéance.

Ce qu’on laisse derrière soi ne meurt pas. Un lieu ne cesse pas d’exister parce qu’on n’y vit plus: cette idée a quelque chose de rassurant. Il en va de même pour quelqu’un qu’on a quitté : on ne le tue pas pour autant. On cesse seulement de vivre dans la crainte de sa disparition. On troque la peur de perdre contre l’espoir du retour.

Retrouver tout ce que l’on avait perdu, tout ce que l’on n’avait même jamais osé espérer, pouvoir enfin donner tout ce que l’on avait gardé par-devers soi, est une joie ineffable.

Les promesses à soi-même sont les seules que l’on peut trahir sans blesser qui que ce soi.

Changer, c’est toujours perdre un bloc de soi. On le sent qui se détache, après un temps d’adaptation. C’est un deuil et un soulagement en même temps.

Je pense que l’existence est une catastrophe en soi, vu que ça finit mal pour nous tous. Telle est, hélas, notre condition humaine. Même si l’on se protège ou qu’on semble heureux, le drame peut frapper à n’importe quel moment. Nul n’y échappe ; c’est précisément cela qui m’intéresse dans le prix que doit payer l’être humain.

Pour aller de l’avant, il faut prendre du recul, car prendre du recul, c’est prendre de l’élan.

Peut importe à quel point on est résistant. Un trauma laisse toujours une cicatrice. Ça nous suit chez nous, ça change nos vies. Les traumas perturbent tout le monde mais c’est peut être le but. La douleur, la peur et tout le reste. Peut-être que traverser tout ça, c’est ce qui nous fait aller de l’avant, ce qui nous pousse. Peut être qu’on doit être un peu amoché avant d’être à la hauteur.

Ce n’est pas parce qu’une expérience ce termine qu’elle ne méritait pas d’être vécue. On n’a pas le choix, pour aller de l’avant, il faut faire un pas devant l’autre et si l’ont essaie d’éviter ce qui nous fait mal alors on n’ira jamais nul part. On ne grandira jamais…

Il faut aller de l’avant, affronter le monde en espérant que tout ira pour le mieux. Il se peut même que l’ont apprenne deux ou trois choses en cour de route. Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. La vies est pleine de surprises, bonnes ou mauvaises, elle vaut la peine d’être vécue…

Le courage est cette qualité supérieure qui nous permet de faire face d’un coeur égal aux multiples désagréments de la vie. Aller de l’avant, ne jamais reculer devant les difficultés, voilà le courage véritable.

Comme beaucoup d’autres avant moi, je crois aux coïncidences et quelquefois à un don de voyance chez les romanciers – le mot “don” n’étant pas le terme exact, parce qu’il suggère une sorte de supériorité. Non, cela fait simplement partie du métier : les efforts d’imagination, nécessaire à ce métier, le besoin de fixer son esprit sur des points de détail – et cela de manière obsessionnelle – pour ne pas perdre le fil et se laisser aller à sa paresse -, toute cette tension, cette gymnastique cérébrale peut sans doute provoquer à la longue de brèves intuitions “concernant des événements passés ou futurs”,

On naît, on se marie, on meurt. Parfois, quand on y songe sérieusement, on se pose des questions embarrassantes. Mais la plupart du temps, on se laisser aller et c’est mieux ainsi.

Et ce qui me fait souffrir, ce n’est pas tant la mort d’un amour que celle d’un être vraiment vivant que nous avions créé l’un et l’autre, que peut-être moi j’avais créé seule… Cet être était une union de vous et de moi, tels que nous nous voulions l’un et l’autre. C’était vous comme j’avais besoin que vous fussiez ; non pas un admirateur de ma personne comme vous avez prétendu, mais un homme qui m’aimait ; qui, à cause de cet amour, trouvait de l’intérêt à tout ce qui venait de moi ; devant lui, je pouvais avoir tous mes défauts et toutes mes qualités ; je pouvais me laisser aller au désordre… ce désordre lyrique et inattendu où tous les instincts se livrent en paroles et en cris pour ensuite permettre aux sûres directions de l’âme de retrouver la route et de continuer. Et j’imaginais qu’aucun de ces abandons ne troublait votre amour et votre confiance.

Chaque jour nous laissons une partie de nous-mêmes en chemin. Tout s’évanouit autour de nous, figures, parents, concitoyens, les générations s’écoulent en silence, tout tombe et s’en va, le monde nous échappe, les illusions se dissipent, nous assistons à la perte de toutes choses. Ce que j’étais il y a quelques années, mes plaisirs, mes sentiments, mes pensées, je ne le sais plus, le temps a tout emporté.

Femmes ! ne l’oubliez point ; la bonne tenue et la décence sont les sentinelles de votre vertu. Prenez garde au laisser-aller ! du laisser-aller au laisser-faire il n’y a guère que l’épaisseur d’un fichu mal mis.

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