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Il faut avoir peur de perdre les choses pour les aimer.

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Tout homme justement décrié pour aimer les flatteurs s’aime toujours passionnément, et cet amour aveugle fait qu’il desire et croit posséder toutes les perfections.

J’ai aimé beaucoup, passionnément, à la folie et pas du tout, mais j’ai aimé et je continue d’aimer. C’est dans ma nature.

Les gens vivent les uns près des autres, mais pas ensemble. Ils s’épient, se jalousent passionnément et demeurent côte à côte par une habitude plus grégaire que solidaire.

Il est beau d’être toujours d’un caractère égal, mais il faut cependant se passionner pour quelque chose, et surtout pour le bien.

Le plus passionné pour les plaisirs de l’esprit n’est point celui qui fuit le plus les plaisirs sensuels.

Ce qui séduit et passionne les cœurs, ce sont des beautés jamais expliquées, mystérieuses et ineffables.

 Si les esprits passionnés connaissaient l’indécision, ils n’oseraient ni les grandes choses ni les folies grandioses dont ils étonnent le monde.

L’amitié de l’homme dont le cœur est pur comme la rosée est bien différente du langage de celui dont l’âme est pervertie et corrompue. Penser d’une manière, parler d’une autre et agir autrement, telle est la conduite des méchants ; penser, parler et agir de même, voilà ce que font les honnêtes gens

 L’amitié reprend rarement son premier abandon lorsqu’elle a été une fois lésée : les jours qui suivent les orages sont ordinairement froids.

 L’amour déplaît souvent, lorsqu’il veut à tout prix plaire.

L’amitié, lorsqu’elle est bien sentie, est de toutes les jouissances du cœur la plus précieuse et la plus délicate. C’est une aimable sympathie qui nous porte l’un vers l’autre par une pente douce et naturelle. Cette passion (car pour les bons cœurs c’en est une), exempte des chagrins de l’amour, garde toujours les charmes de l’amour naissant. Elle est la compagne de l’innocence, l’appui de la raison, le soutien de la vie et le premier aliment du cœur. Le lait ranime un corps épuisé ; l’amitié seule ranime un cœur languissant

Un caractère liant et facile, une conversation douce, sont les premiers assaisonnements de l’amitié. L’humeur triste et sévère a bien quelque gravité, mais l’amitié veut plus d’aisance et de liberté, de douceur et d’indulgence

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Il est une espèce de sentiment qui prend le nom d’amitié ; il se montre quand deux amours-propres sont parvenus à se mettre en équilibre, et disparaît dès que penche la balance. 

N’ouvrez pas un grand salon à vos amis, mais ayez une maison bien petite, bien simple ; et peu accourront, sans doute ; mais sur ceux-là, du moins, vous pourrez compter dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. Car si l’utilité ne doit pas être la base de l’amitié, elle doit en découler clandestinement, sans se faire voir. Or, c’est dans les jours de détresse que l’amitié luit alors, comme un rayon vivifiant et réparateur.

L’amitié, cette tendre ressource de tous les chagrins de la vie, ce doux lien de la société, cet unique plaisir du cœur est un lien gênant, un plaisir sans charmes pour les âmes insensibles.

 L’amitié est un penchant naturel qui nous attire l’un vers l’autre, et qui nous fait trouver notre bonheur dans le repos, la sécurité et l’intimité de cette liaison. L’amitié se fortifie doublement par l’habitude, parce que cette vie que nous associons à la nôtre, nous apporte comme un héritage toutes ses joies et toutes ses douleurs.

 Faites pour l’amitié ce qu’on doit faire pour le mariage. Ayez beaucoup de prudence avant la liaison, et de ménagements après. C’est parce qu’on y manque, qu’on voit aussi peu de bonne amitié que de bons mariages. Prenez les yeux d’Argus pour connaître les défauts de la personne avec laquelle vous voulez lier une étroite amitié, mais la liaison faite, devenez aveugle, ou si vous ne pouvez vous dissimuler les défauts de votre ami, ne les remarquez que pour l’en avertir avec bonté et pour les supporter.

La vie est merveilleuse, croquons-la à pleines dents.

L’amour est la chaleur inépuisable qui rajeunit les êtres, qui les fait fleurir avec grâce et les revêt d’espérance ; c’est l’attrait inséparable de tout signe de perfection. L’amour bien senti suppose le goût de ce qui est beau, de ce qui est honnête, sincère et généreux.

 Comme l’ambition, l’amour est inspirateur de courage et de grands desseins. L’amour donne surtout à la femme une force de résolution, une énergie de caractère qui la pousse à des actes où s’efface la timidité de son sexe, où disparaît la faiblesse de son corps, où se décuple la puissance de son esprit. L’amour semble inoculer en elle un nouvel être ; de graves pensées l’envahissent et chassent les joies folâtres ; d’autres besoins lui créent une autre existence.

 L’amour exige, pour durer, bien des ménagements délicats ; rien de plus frêle que cette fleur de printemps, elle n’aime que l’haleine du zéphyr et les rayons d’un soleil doux ; elle s’étiole et périt au contact d’un souffle trop brûlant, au choc de mouvements trop brusques. Mais soumise à une culture bienfaisante et modérée, elle conservera longtemps son parfum et sa fraîcheur. 

L’amour à un, c’est l’amour unilatéral et anormal. L’amour à deux, c’est l’amour normal et bilatéral. L’amour à trois, c’est l’amour triangulaire et tripartite. L’amour à quatre, c’est l’amour quadrangulaire et au carré. L’amour à cinq, c’est l’amour quinquennal conforme au plan du même nom. L’amour à six, c’est l’amour hexagonal et pyramidal. L’amour à sept, c’est l’amour septennal en fonction de celle du septennat du présidentiel républicain. L’amour à huit, c’est l’amour octogonal qui se fait en faisant des huit. L’amour à neuf, c’est l’amour qui se pratique sur ou sous le pont du même adjectif numéral cardinal. L’amour à dix, c’est l’amour systématique et décadaire du système décimal. L’amour à onze, c’est l’amour fatal au bouillon de la même heure. L’amour à douze, c’est l’amour à la Louis douzième du nom ou à la Père du peuple, qui s’exerce avec une douzaine d’huîtres en bandoulière, une douzaine d’escargots en sautoir et une grosse de moules en couronne autour du ventre.

Pour un homme impulsif et spontané en amour instantané et irraisonné, jeter subitement et brusquement son dévolu sur une femme qui lui plaît beaucoup ne l’autorise pas, pour autant, à la jeter soudainement et brutalement par la fenêtre quand elle ne lui plaît plus du tout. Quand le passif d’un amour dépasse son actif, c’est la faillite de cet amour ou, tout au moins, le dépôt de son bilan amoureux.

 Les soupirs de l’amour sont la respiration du cœur ; sans amour, la vie est une nuit au milieu d’une éclipse de lune, mais lorsque cette nuit n’est plus obscurcie par l’interposition d’aucun globe terrestre, une douce lumière éclaire le monde ; les belles de nuit entrouvrent leurs calices, les rossignols font retentir des accents mélodieux, le ciel est partout

 L’amour est une lumière qui vient du ciel, une étincelle de ce feu immortel que nous partageons avec les anges, et qui nous fut donnée par Dieu pour détacher nos désirs de la terre. La piété nous élève vers le ciel, mais dans l’amour c’est le ciel lui-même qui descend en nous, sentiment émané de la Divinité même pour épurer nos cœurs de toute pensée grossière, rayon de celui qui a tout créé, auréole qui resplendit autour de l’âme.

Lorsqu’on brûle des feux d’un véritable amour, il faut estimer ce qu’on aime, admirer ce qui plaît en elle, rendre son âme digne de ce qu’on adore : il faut s’enorgueillir des perfections que nous aimons. De grâce, fuyez la jalousie ; elle offense quand elle est injuste ; elle devient inutile dès qu’elle est fondée : ne vous livrez pas non plus à une aveugle sécurité ; elle produit la langueur ; on se néglige, et dès qu’on n’est plus aimable, on n’est plus aimé : cherchez toujours à lui plaire, comme si vous doutiez qu’elle vous aime.

L’amour, loin d’être aveugle, aperçoit et découvre à chaque instant de nouveaux charmes dans ce qu’il aime. L’amour, qui vient du cœur, chaque jour s’enflamme par le plaisir, s’accroît par le bonheur, et perfectionne ce qu’il admire ; il éternise ce qu’il éprouve et divinise ce qu’il aime. Aimer, c’est vivre une double existence, c’est posséder une double vie.

Se livrer tout entier sans rien garder de soi, renoncer à sa possession et à son libre arbitre, remettre sa volonté entre les bras d’un autre, ne plus voir par ses yeux, ne plus entendre avec ses oreilles, n’être qu’un en deux corps, fondre et mêler les âmes de façon à ne plus savoir si vous êtes vous ou l’autre, absorber et rayonner continuellement, être tantôt la lune et tantôt le soleil, voir tout le monde et toute la création dans un seul être, déplacer le centre de vie, être prêt, à toute heure, aux plus grands sacrifices et à l’abnégation la plus absolue, souffrir à la poitrine de la personne aimée, comme si c’était la vôtre ; ô prodige, se doubler en se donnant.

Aimer est un destin charmant, c’est un bonheur qui nous enivre, et qui produit l’enchantement. Avoir aimé, c’est ne plus vivre ; c’est avoir acheté cette accablante vérité, que les serments sont un mensonge, que l’amour trompe tôt ou tard, que l’innocence n’est qu’un art, et que le bonheur n’est qu’un songe.

 Rien n’est plus contagieux en ce monde que l’amour ; avant que l’on ait eu le temps de s’en défendre, il se fait sentir, et la tête bientôt n’est plus maîtresse du cœur. 

 Il est difficile de définir l’amour : ce qu’on en peut dire est que, dans l’âme, c’est une passion de régner ; dans les esprits, c’est une sympathie, et dans le corps, ce n’est qu’une envie cachée et délicate de posséder ce que l’on aime après beaucoup de mystères.

Il y a des plaisirs à part pour les âmes tendres et délicates. Ceux qui ont connu le véritable amour savent combien leur vie était animée, douce et belle ; et quand l’amour vient à leur manquer, ils ne vivent plus.

Le célibataire cherche une femme pour éviter la solitude, l’homme marié cherche la foule pour éviter le tête-à-tête. 

 De l’amour et de tout ce qui touche à l’amour, on peut tout dire, le pour et le contre, le oui et le non, sans avoir jamais tout à fait tort ou raison. L’amour est la chose indéfinissable par essence.

Le véritable amour, toujours modeste, n’arrache pas ses faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. La décence et l’honnêteté l’accompagnent au sein de la volupté même, et lui seul sait tout accorder au désir sans rien ôter à la pudeur. Bien souvent l’erreur cruelle est de croire que l’amour heureux n’a plus de ménagements à garder avec la pudeur, et qu’on ne doit plus de respect à celle dont on n’a plus de rigueurs à craindre.

Toute femme aimable régnera longtemps par l’amour, si elle rend ses faveurs rares et précieuses, si elle sait les faire valoir. Veut-elle voir son amant sans cesse à ses pieds ? Qu’elle le tienne toujours à quelque distance de sa personne ; mais dans son autorité, qu’elle mette de la modestie, et non pas du caprice, qu’elle soit réservée et non pas fantasque. Qu’elle se garde surtout, en ménageant son amour, de faire douter du sien ; qu’elle se fasse chérir par ses faveurs, respecter par ses refus, et que l’amant honore la pudeur de sa maîtresse, sans avoir à se plaindre de sa froideur. 

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