Femmes battues : des rescapés trop souvent oubliés

La violence touche bien plus de couples qu’on pourrait le penser, et cela dans tous les milieux sociaux. On estime qu’environ une femme sur cinq a rencontré ou rencontrera la violence dans son couple ! Une proportion énorme.

Différentes formes de violence conjugale

Ce sont bien entendu le plus souvent les femmes qui sont victimes de la violence. Toutefois, il existe d’autres situations de violence dans le couple: celle exercée par une femme sur un homme, rare, mais existant. Cette violence est très problématique aussi, puisque le fait d’être un homme ne permet pas ipso facto, simplement parce qu’il est un homme, de réagir à la violence de sa conjointe.
Parfois, ce sont les disputes qui dégénèrent fréquemment. Il n’y a pas Monsieur qui bat Madame, ou l’inverse, mais tous les deux en viennent aux mains, se donnent des gifles, des claques, des coups, sans qu’il y en ait un des deux qui soit l’agresseur, et l’autre l’agressé.
Enfin, il y a également les situations dites de violence psychologique, où l’un des deux conjoints va systématiquement dénigrer, humilier, rabaisser, insulter, isoler, repousser l’autre en créant beaucoup de souffrance.

La décision de confiner la population française a attisé les inquiétudes des associations féministes qui craignent une hausse des violences conjugales. En cas d’urgence, le 17, numéro de la police, reste joignable. Le 3919 sera lui ouvert de 9h à 19h du lundi au samedi pour les semaines à venir.

Combien de coeurs se sont arrêtés de battre lundi soir lorsque le Président de la République a annoncé le confinement de la population ? De coeurs de femmes, victimes de violences dans leur couple et terrifiées à l’idée de se retrouver coincées avec leur conjoint brutal.

Car, “pour les femmes et les enfants maltraités, le confinement entraîne une surexposition aux violences. Rester enfermée 24h/24h avec son agresseur signifie être exposée à des crises plus fréquentes”, détaille Anne-Charlotte Jelty, directrice du CIDFF (Centres d’information sur les droits des femmes et des familles) de Nanterre. L’angoisse de la période et le fait de passer tout son temps ensemble augmentent en effet mécaniquement les risques.

Installation insidieuse de la violence dans le couple

Généralement, la violence s’installe très progressivement. La première manifestation de violence passe, plus ou moins, inaperçue. Typiquement, il s’agit d’une apparente ‘grosse colère’ de monsieur. Celui-ci va par exemple jeter un objet, se montrer physiquement menaçant, ou agresser verbalement, ou se montrer grossier (Ta gueule!!). S’il n’y a pas véritablement de casse, ce premier signal d’alarme très sérieux va être minimisé. Monsieur va se trouver des excuses, Madame va lui trouver des excuses et ne lui indiquera pas, fermement, que la situation est inacceptable pour elle.
La prochaine crise est juste un peu plus grave; cette fois-ci, il l’a bousculée. Mais elle, par amour, passera encore l’éponge. Monsieur tout penaud demande pardon et promet. Il explique qu’il est tendu au boulot. On se réconcilie. On fait l’amour. Et ainsi de suite jusqu’à des situations qui peuvent devenir gravissimes. La domination violente s’installe d’un côté, la peur s’installe de l’autre.
Hélas! le cycle de la violence est engagé.

Le confinement s’accompagne d’un risque de hausse des violences

“Toutes les études montrent qu’en période de crise, il y a un risque d’accroissement des violences. Tous les moments de bouleversement constituent des zones de violence”, abonde Caroline De Haas, militante au sein du collectif Nous Toutes.

La féministe voit trois degrés de risques dans la hausse de la violence due au confinement. Le premier : que le niveau de tension soit tel qu’il déclenche les premières violences au sein d’un couple. Le second, dans un couple où les violences psychologiques sont déjà installées : que celles-ci montent d’un cran et deviennent physiques ou sexuelles. Le dernier niveau : le féminicide, lorsque la violence physique est déjà survenue dans un foyer.

Des nuances…. à nuancer !

Première nuance: celle de la responsabilité de Madame. Il serait très dangereux de dire que Madame possède une part de responsabilité dans la situation de violence. Dans son installation, peut-être. Bizarrement en effet, certaines ne décodent pas le comportement de leur conjoint comme étant violent. Déni ? Inconscience ? Répétition et acceptation d’un scénario connu pendant l’enfance ? Parfois, simplement, dépendante financièrement, elle n’a pas le choix. Certaines attitudes en tous les cas vont, dans une certaine mesure, valider, avaliser la violence de Monsieur. Ouvrir une place dans le couple à la violence. D’autres femmes, par exemple, vont immédiatement détecter, en tout début de relation, la violence chez un homme, et s’en éloigner tout aussi directement. Cela ne justifie ou n’excuse rien du comportement de l’agresseur.
Monsieur est-il un monstre sanguinaire. Si c’est parfois le cas, mieux vaut plutôt que monsieur se rende compte qu’il a un sérieux problème de comportement en couple, ou de gestion des ses émotions agressives.
Idéalement, il vaut mieux régler à deux le problème de violence. Mais cela est vraiment idéal!

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