En 2021 : la violence générale contre les femmes

La violence verbale est la première étape de la violence générale contre les femmes

Appeler les femmes «le sexe faible» est une diffamation; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes. 

Toutes les tendances égoïstes qu’on trouve chez les hommes, le culte de soi et le mépris des autres, prennent leur source dans l’organisation actuelle des relations entre les hommes et les femmes. 

La victoire obtenue par la violence n’est pas une victoire, vaincre avec loyauté est une philosophie. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes. Qui peut faire appel au cœur des hommes avec plus d’efficacité que la femme ?

La violence verbale est la première étape de la violence générale contre les femmes

L’homme, doué de sa force physique, exerce l’amour par la violence ; la femme, douée du charme, domine par la caresse. C’est difficile à comprendre la haine quand on ne l’a pas connue ou lorsqu’on a oublié la brûlure de la violence, la rage qui lève le bras sur un ennemi, sa femme, son enfant, en voulant la vengeance en leur souhaitant la douleur la souffrance à leur tour.

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Aucune lutte ne peut aboutir sans que les femmes y participent aux côtés des hommes. Il y a deux pouvoirs dans le monde.

L’un celui de l’épée, l’autre celui de la plume. Il en existe un troisième plus fort encore que les deux premiers : celui des femmes. C’est par la lutte qu’on survit et qu’on gagne ce qu’on veut. Par la force, et non par la faiblesse.

La violence domestique, c’est aussi un cercle vicieux dont il est très difficile de sortir. Crainte du rejet, de la solitude, crainte de davantage de violence si on ose se rebeller. Pourtant, il faut savoir briser le cercle pour pouvoir vivre de nouveau. C’est l’idée qui se cache derrière cette campagne diffusée à Singapour. Ne vivez pas votre vie entière hantée par la crainte.

La différence ne tient parfois qu’à une lettre. Une campagne claire et précise, qui montre que chaque femme est susceptible d’être un jour victime de violences.

La violence verbale est la première étape de la violence générale contre les femmes
@dianaunlimitedfaunesetfemmesmagazines / La violence verbale est la première étape de la violence générale contre les femmes

Principaux faits

  • La violence à l’encontre des femmes, qu’elle soit le fait d’un partenaire intime ou de nature sexuelle, est un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme.
  • Selon les estimations mondiales de l’OMS, 35% des femmes, soit près d’1 femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre au cours de leur vie.
  • Le plus souvent, cette violence est le fait du partenaire intime. Au niveau mondial, près du tiers (30%) des femmes qui ont eu des relations de couple signalent avoir subi une forme quelconque de violence physique et/ou sexuelle de la part de leur partenaire intime au cours de leur vie.
  • Ces violences entraînent des problèmes de santé physique, mentale, sexuelle, reproductive chez les femmes victimes et peuvent accroître leur vulnérabilité au VIH.
  • La violence à l’égard des femmes peut être prévenue. Le secteur de la santé a un rôle important à jouer à cet égard, et peut offrir des soins de santé intégrés aux femmes soumises à la violence et les orienter vers les autres services d’appui dont elles pourraient avoir besoin.

Introduction

Les Nations Unies définissent la violence à l’égard des femmes de la façon suivante : « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée » (1).

La violence au sein du couple se réfère quant à elle à tout comportement qui, dans le cadre d’une relation intime (partenaire ou ex-partenaire) cause un préjudice d’ordre physique, sexuel ou psychologique, ce qui inclut l’agression physique, les relations sexuelles sous contrainte, la violence psychologique et tout autre acte de domination.

La violence sexuelle se réfère à tout acte sexuel, tentative d’acte sexuel ou tout autre acte exercé par autrui contre la sexualité d’une personne en faisant usage de la force, quelle que soit sa relation avec la victime, dans n’importe quel contexte. Cette définition englobe le viol, défini comme une pénétration par la force physique ou tout autre moyen de coercition de la vulve ou de l’anus, au moyen du pénis, d’autres parties du corps ou d’un objet, les tentatives de viol, les contacts sexuels non consentis et d’autres moyens de coercition sans contact physique.

Ampleur du problème

Les enquêtes auprès de la population fondées sur les déclarations des survivantes fournissent les estimations les plus précises sur l’ampleur de la violence au sein du couple et de la violence sexuelle. En 2018, une analyse des données sur l’incidence de ce phénomène dans 161 pays et zones entre 2000 et 2018, menée par l’OMS pour le compte du groupe de travail interinstitutions des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes, a révélé que près d’une femme sur trois dans le monde (30 %) avait subi des violences physiques ou sexuelles au sein de son couple ou des violences sexuelles infligées par une personne autre qu’un partenaire, ou avait connu les deux (2).

Plus d’un quart des femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont eu des relations de couple ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire au moins une fois dans leur vie (à partir de l’âge de 15 ans). Les estimations relatives à l’incidence de la violence tout au long de la vie au sein du couple vont de 20 % dans le Pacifique occidental, de 22 % dans les pays à revenu élevé et en Europe et de 25 % dans la Région OMS des Amériques à 33 % dans la Région africaine de l’OMS, 31 % dans la Région OMS de la Méditerranée orientale et 33 % dans la Région OMS de l’Asie du Sud-Est.

Dans le monde, pas moins de 38 % de l’ensemble des meurtres de femmes sont perpétrés par leur partenaire. Outre la violence au sein du couple, 6 % des femmes dans le monde indiquent avoir été agressées sexuellement par une personne autre que leur partenaire, bien que les données concernant ces cas soient plus limitées. Les actes de violence au sein du couple et les actes de violence sexuelle sont le plus souvent des actes commis par des hommes à l’encontre de femmes.

Les périodes de confinement liées à la pandémie de COVID-19 et leurs incidences sociales et économiques ont eu pour conséquence d’exposer davantage les femmes à des partenaires violents et à des facteurs de risque connus, tout en limitant leur accès aux services. Les situations de crise humanitaire et de déplacement peuvent exacerber la violence existante, notamment la violence au sein du couple ou la violence infligée par une personne autre que le partenaire, et entraîner de nouvelles formes de violence à l’égard des femmes.

Facteurs associés à la violence au sein du couple et à la violence sexuelle à l’égard des femmes

La violence au sein du couple et la violence sexuelle résultent de facteurs opérant aux niveaux individuel, familial et communautaire, et au niveau de la société au sens large ; ces facteurs interagissent les uns avec les autres, contribuant ainsi à augmenter les risques ou à les réduire (facteurs de protection). Certains facteurs sont associés à l’auteur des violences, d’autres à la victime des violences et d’autres encore, à l’un comme à l’autre.

Parmi les facteurs associés à la fois à la violence au sein du couple et à la violence sexuelle, on retrouve notamment les éléments suivants :

  • Faible niveau d’instruction (pour les auteurs comme pour les victimes) ;
  • Exposition à la maltraitance pendant l’enfance (auteurs et victimes) ;
  • Exposition à la violence familiale (auteurs et victimes) ;
  • Troubles de la personnalité antisociale (auteurs) ;
  • Usage nocif de l’alcool (auteurs et victimes) ;
  • Comportements masculins préjudiciables – avoir des partenaires multiples ou des attitudes qui cautionnent la violence, notamment (auteurs) ;
  • Normes collectives qui privilégient l’homme ou lui assignent un statut supérieur à celui de la femme ;
  • Faible accès des femmes à un emploi rémunéré ;
  • Grandes disparités entre les sexes (lois discriminatoires, etc.).

Parmi les facteurs spécifiquement associés à la violence au sein du couple, on retrouve notamment les éléments suivants :

  • Exposition à la violence par le passé ;
  • Mésentente et insatisfaction conjugales ;
  • Problèmes de communication au sein du couple ;
  • Comportements dominateurs des hommes envers leur partenaire.

Parmi les facteurs spécifiquement associés à la perpétration d’actes de violence sexuelle, on retrouve notamment les éléments suivants :

  • Croyances relatives à l’honneur familial et à la pureté sexuelle ;
  • Idée selon laquelle le sexe serait un dû pour les hommes ;
  • Faiblesse des sanctions prévues par la loi en cas de violence sexuelle.

Les inégalités entre les sexes et les normes qui font que la violence à l’égard des femmes est jugée acceptable font partie des causes profondes de la violence exercée à leur endroit.

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