Toute connaissance est vaine, s’il n’y a pas travail. Et tout travail est vide, s’il n’y a pas amour. Et lorsque vous travaillez avec amour, vous liez vous-même à vous-même, et aux uns et aux autres. Le travail est l’amour rendu visible.

Oser parler de notre amour-propre alors que l’on est dépendant, c’est désengendrer la liberté en nous, perpétuer le mythe de la fainéantise. Or, en raison de la beauté de la liberté, il me fallait trouver mon indépendance pour pouvoir me réaliser. Tu mangeras à la sueur de ton front : même la divinité qui semblait dire que l’homme ne vivait pas seulement de pain, était consciente de l’importance de l’autonomie. Substantiel, essentiel, le travail l’est à l’humanité.
Valorisant. J’ai fini par le comprendre. Travailler c’est être en quelque sorte. S’accomplir. Œuvrer c’est pouvoir être quelqu’un, non point simplement quelque chose, porter en soi l’humanité. Rédempteur délassement, le travail n’est ni machinisme ni asservissement ; c’est exister.
Il nous semblait important, de battre en brèche les stéréotypes légalistes (risques de harcèlement sexuel), moralisant (c’est pas honnête, pas bien quoi !) et pseudo-managériaux (conflits d’intérêts et source d’improductivité) pour affirmer au contraire que…
…l’amour au travail est une source de motivation méconnue !
Cependant, face à l’amour, il semblerait que dans le monde de l’entreprise, nous ne soyons pas tous égaux. En effet, on constate que plus l’entreprise est grande, plus l’on a de chances de trouver la perle rare : 33 % des salariés de grands groupes (plus de 5 000 collaborateurs) ont déjà envisagé d’être en couple avec un ou une collègue contre 22 % pour des salariés de TPE (moins de 10 salariés).
Ceci s’explique naturellement par le fait que plus l’entreprise est grande et plus on a le choix, mais aussi et surtout plus il est aisé d’être discret et de conserver cette relation cachée. Vous connaissez l’adage : « pour vivre heureux, vivons cachés ».D’autre part, si les hommes (31 %) envisagent davantage que les femmes (21 %) de nouer une relation amoureuse avec un ou une collègue, ils sont moins nombreux à être passés à l’acte.
En effet, parmi eux, seulement 58 % des hommes ont osé déclarer leur flamme à leur collègue contre 68 % des femmes ! L’étude démontre également que les 25-34 ans et les 35-44 ans sont les plus enclins à envisager de trouver l’âme sœur au travail : 28 % pour ces catégories vs 18 % pour les moins de 25 ans et 24 % pour les 45-59 ans. Et au moment de franchir le pas, les 35-44 ans semblent plus courageux (71 % vs 55 % des 25-34 ans).
L’amour est un muscle qui travaille, qui pompe et trime lui aussi, pensais-je. On peut aller jusqu’à dire que l’amour, c’est du boulot, ce n’est pas un cadeau, un sentiment, un état ni une sorte de mer morte dans laquelle on flotte tranquillement. L’amour, ce ne sont pas des nuages qui vont et qui viennent, ni des éclairs qui zèbrent le ciel. Si, il est vrai qu’il est aussi capricieux que les nuages et peut vous aveugler comme l’éclair. Mais, avant tout, c’est un muscle. C’est une affaire de travail et de volonté. Il s’agit de vouloir le plus de bien possible à quelqu’un d’autre.

Qu’est-ce que le flirt au travail, et comment le pratiquer ?
Commençons par le début : soyez amical, naturel et souriez. Donnez l’image d’une personne heureuse et sûre d’elle-même. Personne ne flirte avec un-e déprimé-e ! Le flirt ne doit être ni intimidant, ni ridicule. Quand il est pratiqué à son meilleur niveau, il valorise avant tout vos partenaires de jeu. Montrez-leur que vous faites des efforts pour être amical et qu’ils ou elles occupent une place à part dans votre quotidien professionnel.
Ne tarissez pas d’éloges
Les compliments peuvent être dangereux, surtout s’ils ne sont pas sincères. Dans le cas contraire, ils transporteront de joie l’intéressé-e qui déploiera alors la meilleure volonté du monde dans son travail. Il n’y a qu’un pas à franchir pour passer du compliment au flirt : si quelqu’un a fait du bon boulot pour vous, dites-le lui, et vos prochaines collaborations n’en seront que meilleures. Ou vous pourrez plus facilement lui demander un service le moment venu.
N’en faites pas trop non plus
Nul besoin de surjouer. Le flirt peut être très subtil, comme une marque d’attention, mais toujours empreinte de sincérité. A vous de trouver le juste équilibre. Vous pouvez flirter grâce aux compliments, mais également en encourageant les idées de vos collègues, ou en les soutenant lorsque vous estimez qu’ils ou elles ont raison. Certaines personnes sont transcendées par le compliment et la flatterie : ne soyez pas avare en la matière ! Mais toujours avec authenticité. Ces personnes attendent parfois un simple soutien dans l’absolu. Ne l’oubliez pas : vous n’avez rien à perdre à flirter – raisonnablement – au travail.
Soyez disponible si l’on vous sollicite
Et si l’envie de flirter n’émanait pas de vous ? Renvoyez la balle à vos partenaires de jeu ! Ils ou elles ont des attentions particulières pour vous, et se sentiront vexé-e-s si vous les ignorez. Vous devrez peut-être rire de leurs blagues pas toujours drôles ou les féliciter pour leurs initiatives mais dans tous les cas, vous accomplirez plus facilement votre travail si vos collègues vous apprécient et se sentent valorisés à vos yeux, sans avoir besoin d’en faire grand étalage.
Les limites ?
Ne devenez pas trop proche ou familier : il est important de garder une certaine retenue dans un contexte professionnel. Flirtez dans la légèreté mais avec assiduité. Un simple sourire suffit dans bien des cas. Si vos collègues restent allergiques au flirt, n’insistez pas. Vous n’êtes pas là pour leur forcer la main mais simplement pour essayer de vous rendre la vie au travail plus agréable et plus facile à gérer.
Donnez sans attendre en retour
Il ne suffit pas d’endosser un rôle de composition. Vous seriez vite démasqué-e. C’est pour cela que je vous recommande de pratiquer le « flirt control » ou flirt maîtrisé, avec une totale sincérité. Vos partenaires mettront la meilleure volonté du monde à collaborer avec vous, sans vous suspecter de jouer un double-jeu. Ne flirtez pas non plus à outrance : vous vous épuiseriez vite et ne seriez plus en mesure de donner aux autres sans discontinuer. Le partage et l’attention portée à autrui demandent de l’énergie !
En conclusion, le flirt au travail est certes une technique subtile, mais néanmoins très puissante. A moins que flirter soit inné chez vous, il vous faudra vous entraîner pour trouver l’approche qui vous correspond le mieux et concilier ce savoir-faire avec votre savoir-être parmi vos collègues. ‘Il n’y a que deux choses qui font tourner le monde : le travail et l’amour. Le travail parce qu’il nous permet de vivre, l’amour parce qu’il nous donne une raison de vivre.’
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.