
Ne vous mettez pas en souci du lendemain, car le lendemain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain; car le lendemain prendra soin de ce qui le regarde; à chaque jour suffit sa peine.
On mesurait ensuite avec l’omer; celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas. Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture.…
Bien ou mal commencé, ce jour que nous vivons aura sa peine, c’est-à-dire son fardeau, ses difficultés, ses luttes, ses émotions. Le Seigneur connaît cette peine, et, dans sa grâce, il nous dit qu’elle suffit. Il ne faut pas y ajouter celle du lendemain, mais au contraire s’appliquer à ne pas s’en inquiéter à l’avance. La grâce de Dieu est suffisante pour toutes les situations du croyant. Avec elle nous aurons assez de force pour avancer aujourd’hui.
Ne soyez donc pas en souci, en disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous habillés ? €… Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela ; mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice.
Rechercher la nourriture et le vêtement, rien de plus naturel ! Certainement, il faut s’en occuper, mais le souci que cela peut nous causer risque de nous détourner du Seigneur. Or il nous demande de ne pas en être en souci car, si nous sommes les enfants de notre Père céleste, nous bénéficions de ses soins fidèles. Il connaît tous nos besoins et y pourvoit, souvent en utilisant notre travail.
Mettons notre confiance dans le Seigneur pour les besoins du jour, et soyons en paix pour le lendemain. Non pas parce que nous avons tout prévu, mais parce que nous connaissons le cœur de notre Dieu. Ainsi vivons de foi. Chaque matin, nous pouvons entendre le Seigneur nous dire : “A chaque jour suffit sa peine”.
Notre vie est la vie de chaque jour. Et si nous parvenons au lendemain, nous trouverons ce que Dieu nous aura préparé avec fidélité. Sommes-nous heureux de nous contenter de ce qui nous est nécessaire ? Si cela nous suffit, notre recherche prioritaire sera “le royaume de Dieu et sa justice”.
Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.




Tout au long se son ministère on s’interroge sur son identité. Mais ici, son discours se décline sur le registre de la sagesse. En nous invitant à contempler les oiseaux du ciel et le lys des champs pour en tirer l’expérience de la sollicitude divine, Jésus fait figure de sage. Il en adopte le ton, le vocabulaire….et ce qu’il dit devient un proverbe : « a chaque jour suffit sa peine » !
Entendre une telle phrase, situé dans le contexte de ce discours, nous fait prendre conscience qu’une des données anthropologiques constantes, quelque soit les temps où les lieux, c’est l’angoisse de l’être humain. Et, un tel message nous est offert pour nous alléger, nous libérer. Aujourd’hui encore il résonne si fort, tout particulièrement cette question au centre du développement : « qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une seule coudée à son existence ?». Bonne question à poser à tous ceux qui sont stressés par le travail, ceux qui vivent le chômage avec anxiété, ceux qui sont angoissés par les résultats scolaires, les examens, les concours. Egalement les malades, leur proches, toutes celles et tous ceux qui sont assaillis par les difficultés de l’existence. La question est plus que pertinente d’autant plus que l’on sait combien le stress est un facteur de morbidité, combien il ne fait qu’empirer les choses. La recommandation de Jésus est donc emplie de sagesse.
À chaque jour suffit sa peine. Les Romains l’avaient bien compris: l’avenir n’a de certain que ses incertitudes. A fortiori s’il dépend de divinités capricieuses…
Si certains oseront suivre la maxime horacienne du Carpe Diem – sans jamais oublier sa forme longue Spatio brevi, Spem longam reseces «Ôte le long espoir, à tes jours comptés» – les autres, moins hardis, chercheront au gré des jours à obtenir les faveurs du ciel. Le calendrier liturgique était ainsi né.
Chaque jour sera l’occasion de fêter les divinités romaines. Ou du moins, ses principales figures. On retrouvera ainsi dans l’ordre: Sol, Luna, Mars, Mercurius, Juppiter, Venus et Saturnus. Les noms latins des sept «planètes» connues à l’époque de la Rome antique, entre les Ier et IIIe siècles. Voilà donc la raison de cette ritournelle de sept jours! Une semaine soit dit en passant, pléonastique. Le mot «semaine», du latin septimana signifiant «relatif au nombre de sept».
Les variations que l’on connaît aujourd’hui dans le calendrier sont le fait de la christianisation du cycle diurnal qui s’opéra à l’aube du XIIe siècle.
Que signifient donc les jours de la semaine?
Commencons par le commencement…
Dimanche : Avant que les Chrétiens ne renomment le Sol en Dies Dominicus, le premier jour de la semaine chez les Romains et le septième d’après notre calendrier, était associé au soleil et au dieu du même nom, symbole de lumière et du cycle des saisons.
Du latin ecclésiastique dies dominicus «jour consacré à Dieu, au repos», le mot dimanche est selon le CNRTL d’abord apparu dans le calendrier sous les formes didominicu puis diominicu par «dissimilation consonantique». À l’aube du XIIe siècle, le septième jour connaîtra un nouveau revers linguistique en se transformant en «dienenche». Ce n’est qu’à compter du XIVe siècle, nous précise toujours le Centre national de ressources textuelles et lexicales, que le mot dimanche, écrit «dymanche» prendra le son qu’on lui connaît aujourd’hui et au XVIIe siècle, son orthographe exacte.
Remarque: La survivance de cette croyance se retrouve encore aujourd’hui dans le lexique anglophone, néerlandophone et germanophone. En effet, dimanche se dit respectivement en anglais, néerlandais et en allemand: Sunday, Zaterdag et Sonntag, à savoir «jour du soleil».
Lundi : Déesse de la lune chez les Romains, Luna se transformera en lunis dies, «jour de la lune» ( et/ou dies lunae) sous l’ère médiévale. Du latin populaire, le mot lundi est attesté dès 1119, orthographié lunsdi. Selon le CNRTL, il prendra sa forme que nous lui connaissons aujourd’hui entre les années 1160 et 1174.
Remarque: En miroir du mot «lundi», tous les jours doivent leur syllabe «di» au terme latin «dies», signifiant «jour».
Mardi : Originellement Martis dies «le jour de Mars» (dieu de la guerre), le deuxième jour de la semaine est apparu en 1119 sous la forme «marsdi». C’est en 1262, que le terme prendra son écriture exacte.
Zola écrivait ainsi dans l’Assommoir : «En voilà une peloteuse qui venait les embobiner! Aujourd’hui, elle les tapait de dix sous, demain ce serait de vingt, et il n’y avait plus de raison pour s’arrêter. Non, non, pas de ça. Mardi, s’il fait chaud!»
Employé aujourd’hui dans l’expression «mardi gras» pour qualifier le dernier jour du carnaval avant le début du carême, le jour de la semaine dédié à Mars pouvait également se retrouver au XIXe siècle dans le dicton: «Mardi s’il fait chaud». Une autre manière de dire «pourvu que cela n’arrive pas».
Mercredi : Apparu sous la forme mercresdi en 1119, puis merkredi en 1339, le terme issu du latin classique Mercurii Dies «jour de Mercure» s’écrira enfin «mercredi», orthographié ainsi, entre les années 1694 et 1740.
Jour de pénitence chez les Chrétiens (on le retrouve dans le calendrier liturgique pour le «mercredi des cendres», au lendemain du Mardi gras), le terme mercredi peut aussi signifier par extension, et dans le registre familier, un équivalent du mot «m*rde».
Jeudi : Du latin Jovis Dies «jour de Jupiter», le quatrième jour de la semaine selon notre calendrier actuel, apparaît une première fois sous la forme juesdi en 1119, puis jeudy entre 1694 et 1718 pour enfin prendre sa forme finale en 1740.
Jour de Jupiter (Zeus en grec) à l’époque romaine, le «jeudi» deviendra au XIXe siècle, le «jour des réceptions». Stendhal l’emploiera ainsi dans sa Chartreuse de Parme: «Le prince mourait d’envie de voir un de ces jeudis.»




Vendredi : Le cinquième jour de la semaine n’échappe pas à la règle. À l’instar du lundi, mardi, mercredi et jeudi, le vendredi, du latin veneris diem «jour de Vénus», s’est transformé en 1119, tout d’abord en vendresdi, avant de prendre le suffise -dy entre 1694 et 1718 et enfin s’écrire «vendredi» à partir de 1740.
A contrario de Stendhal, les jours de réception se faisaient le vendredi chez Proust. «Chaque fois qu’elle voyait Mme de Villeparisis, [elle] ne pouvait s’empêcher de penser que la duchesse de Guermantes n’allait pas à ses vendredis», (Le Côté de Guermantes).
Samedi : À l’origine «jour de Saturne», le sixième jour de la semaine selon notre calendrier, s’est, sous l’influence du christianisme, progressivement transformé en samedi.
Du grec sabbaton et du latin sabbatum «le sabbat», le «samedi» a tour à tour pris la forme de «samadi» au début du XIIe siècle, «samedy» à la fin du XVIIe siècle, et enfin celle que nous connaissons actuellement en 1740.
Remarque: Le samedi correspond au septième jour dans le calendrier ecclésiastique. En effet, il semblerait qu’à l’origine, le mot «samedi» se soit également écrit «sethmedi», en référence au terme ancien français setme ou seme «septième». Il correspond chez les juifs au jour du sabbat, «jour de repos».
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